dont Francis a
trouvé l'acronyme : "CDE", pour nous simplifier la vie!
Journée du 7 juin.
Départ samedi matin pour prendre mon ferry du Havre à Portsmouth.
Francis, qui arrive de
Nantes, prendra un ferry de Roscoff à Plymouth, et on se rejoindra le
soir dans notre premier B&B dans le Dartmoor.
Petite panique sur
l’A13 en arrivant au premier péage : je m’aperçois que j’ai oublié ma
CB, confondue avec ma carte de fidélité Carrefour quand j'ai fait le
vide dans mon porte-feuille ;-DD
Comme je suis bien
engagée dans la voie spéciale motos ( CB uniquement ), et qu’il y a un
motard derrière moi, sympa, il me dit que je n’ai pas besoin de
m’embêter à manœuvrer pour en sortir, et il me passe sa CB et m’offre
mon péage ( dans les 2€, de mémoire )
La solidarité motarde n’est pas morte, merci à toi, motard inconnu !
Je me gare au parking
juste après, et je réfléchis à mon petit problème pendant environ trois
minutes : mon GPS me dit que ça me ferait arriver un peu juste au départ
du ferry si je retourne chez moi ( faisable, mais en allant un peu
au-delà des vitesses légales pour « assurer » ! ), et j’ai la totalité
de mon budget vacances en £ivres sterling sonnantes et trébuchantes sur
moi.
Et heureusement, mon
plein d’essence suffira à me faire rejoindre le Havre ( ça aurait été
plus problématique si j’étais allée à Calais, comme c’est nettement plus
souvent le cas quand je prends un ferry pour l’Angleterre ! )
En plus, comme je vais
retrouver Francis dès ce soir en Angleterre, je pourrai compter sur lui
en cas de besoin ( ou de dépassement de budget ;-) ), avec sa propre CB.
Ma décision est vite prise : pas de CB pour ces vacances !
Mais comme je suis
toujours sur l’autoroute, je m’inquiète de savoir si j’aurai assez avec
les 10€ et qq que j’ai sur moi en espèces pour payer le péage jusqu’au
bout !
Mon ventre s’inquiète un peu aussi mais je le rassure en lui expliquant qu’on mangera dans le bateau avec mes £ivres ;-)
Un
peu de stress jusqu’au péage suivant où, prenant bien soin d’aller à un
guichet « normal », je demande à l’employé si je vais avoir assez pour
aller jusqu’au Havre. Il me rassure, ouf, je peux continuer sur
l’autoroute ( j’avais déjà regardé sur le GPS et en fait, j’aurais quand
même pu arriver juste à temps en le réglant sur « sans péage » ! ) :-)
Soudain,
que vois-je à l’horizon !? Zut !!! Un gigantesque pont que je vais
devoir traverser au-dessus de la Seine, celui de Tancarville ! Je me
souviens qu’un des deux ponts « du coin » ( avec celui de Normandie, je
crois ) est gratuit pour les motos, mais est-ce celui-là ?
Re petite angoisse au
niveau du paiement ! Mais ouf à nouveau, le pont est bien gratuit pour
les motos, je passe à droite dans la file étroite prévue à cet effet :-)
Je finis donc par
arriver au port en temps et en heure. Quelques motards attendent déjà
dans la file réservée aux motos,
et on nous fait rapidement signe de rentrer dans les entrailles de la bête, avant tout le monde :-)
et on nous fait rapidement signe de rentrer dans les entrailles de la bête, avant tout le monde :-)
On est donc les
premiers à s’installer dans le bateau, et je me précipite au bar encore
vide de monde pour me prendre une de mes boissons préférées en
Angleterre ( avec le lait frais qu’on trouve partout ! ) : du cidre ( et
une bonne Magners, en plus ) ! J’accompagne tout ça d’un petit menu ma
foi pas mauvais, et je me cale dans un bon fauteuil en attendant que
passent les 4 heures de traversée.
Comme maintenant, mon
forfait mobile m’autorise les sms à volonté en Europe, je peux converser
avec « ma tribu » librement, côté français comme côté anglais, c’est
appréciable et ça fait passer le temps.
Je peux même lire mes
mails sur mon smartphone grâce au wifi gratuit de Brittany Ferries :
c’est simple, le mot de passe est inscrit sur la carte
d’embarquement :-)
Beau ciel bleu en arrivant sur les côtes de Portsmouth,
par contre le débarquement est un peu long, à cause de nouvelles consignes douanières renforcées :-/
Je profite de l’attente dans la queue pour régler mon GPS en miles.
Et tant que j’y suis,
je regarde aussi sur l’écran la pression de mes pneus, que me permet mon
nouveau Garmin Zumo De La Mort Qui Tue ( « qu’il y a juste le café
qu’il ne fait pas –encore- ! » ) via les capteurs installés sur les valves :- ))
Arghhhl, surprise : je
suis à 34,6 à l’avant et 40,8 à l’arrière, chiffres incompréhensibles
pour moi qui suis habituée à des "2 et qq" en bars :-/
Bon sang, mais c’est
bien sûr : quand je bascule en miles, le GPS s’adapte aussi pour la
pression des pneus en affichant l’unité usitée par les Gibis : le psi !
Bon, ben quand je
voudrai vraiment me rendre compte de la pression de mes pneus, il faudra
que je rebascule le GPS en km ( euh, vous suivez ? ;-) ), mais là, plus
le temps, je passe enfin la douane, à moi les ptites ( routes )
anglaises :-)
Et puis de toute façon,
j’ai réglé le GPS pour qu’il m’alerte si la pression descend en-dessous
de 200g par rapport aux valeurs de référence que j’ai rentrées, donc
pas de crainte à avoir.
Pour être totalement
honnête, je n’en avais aucune, mais je suis toute contente d’avoir ce
gadget sur mon GPS ( qui permet quand même d'éviter les contrôles
réguliers dans les stations-services, avec salissure des mains à la
clé ! ) ;-)
GPS réglé sur le
B&B réservé pour ce soir à Widecombe-in-the-Moor, je me régale du
beau temps et de routes que je connais peu ou pas : je suis allée bien
moins souvent dans ce coin d’Angleterre que dans le Kent ou le Sussex !
Je passe avec un gros soupir de nostalgie le long de la New Forest, mais
j’ai pas mal de route, je préfère ne pas y faire un crochet… Une autre
fois, c’est sûr !
Pause pour faire le
plein, qui s’avérera être parmi le moins cher des vacances : 1,269£ le
litre, ce qui fait quand même 1,61€ le litre, contre 1,50€ maxi en
France, et ça sera souvent nettement plus au cours des vacances :-/
Et j’arrive enfin dans
le Parc National du Dartmoor, accueillie par une « cattle-grid »
caractéristique de ces régions où le bétail se promène en liberté,
une grille en travers de la route ( sur le sol ) qui empêche les animaux d’aller au-delà de la zone qui leur est réservée, mais sur laquelle les véhicules passent sans problème.
une grille en travers de la route ( sur le sol ) qui empêche les animaux d’aller au-delà de la zone qui leur est réservée, mais sur laquelle les véhicules passent sans problème.
Je passe un joli pont
sur la Dart ( donc Dartmoor = la lande de la rivière Dart !),
que je suis pendant un moment, et bien que j’aie rentré précisément le logement ( avec assez de mal, et avec l’aide de Google Street View pour bien situer le B&B, l’adresse vague, largement en-dehors du village, ne suffisant pas !), je zappe une petite route sur la droite et je dois donc faire une boucle dans la lande ( pas déplaisante ! ) pour revenir à l’endroit « litigieux » où là, en faisant gaffe cette fois, je prends le bon chemin.
que je suis pendant un moment, et bien que j’aie rentré précisément le logement ( avec assez de mal, et avec l’aide de Google Street View pour bien situer le B&B, l’adresse vague, largement en-dehors du village, ne suffisant pas !), je zappe une petite route sur la droite et je dois donc faire une boucle dans la lande ( pas déplaisante ! ) pour revenir à l’endroit « litigieux » où là, en faisant gaffe cette fois, je prends le bon chemin.
Je suis accueillie par
les parents des jeunes propriétaires, qui ne devraient plus tarder à
arriver, de retour de quelques jours de vacances.
Je m’installe dans
notre chambre ( 52£, pas en-suite ) bien confortable et dont la fenêtre
donne sur des prés avec des chevaux, c’est bien bucolique et tranquille,
en pleine campagne :-)
Et comme je sais que Francis ne doit pas arriver avant un moment, et qu’il aura profité de ses 6 heures de traversée pour manger, je pars vers le village de Widecombe-in-the-Moor (j’apprendrai plusieurs jours plus tard que ça se prononce « widicom’ » ;-) )
avec la lourde tâche de devoir choisir entre deux bons pubs recommandés par ce qui est ma bible depuis 30 ans, le Guide du Routard :-)
En passant devant le premier, la Rugglestone Inn,
je
tombe sous le charme et je décide que ce sera celui-là le bon ! Belle
auberge en pierre grise du pays couverte de fleurs, romantique
beer-garden ( non, ces deux termes ne sont pas incompatibles, ils sont
forts ces Gibis ! ), un ruisseau entre les deux avec canards, oies et
poules qui gambadent partout, le décor de rêve est planté.
C’est rempli de monde
mais j’arrive quand même par miracle à trouver une petite place dans le
pub et je commande au bar deux de mes plats préférés en Gibiland : des
« garlic mushrooms » ( champignons panés servis avec une sorte de
mayonnaise à l’ail ) et du « garlic bread » ( pain recouvert de beurre
d’ail et grillé ). Comme le pain, ben c’est juste du pain ;-), je prends
en plat principal un « chicken liver pate » ( un autre grand classique
des pubs du Royaume-Uni, une terrine de foie de volaille ) fait maison,
servi avec du coleslaw ( marre d’expliquer, venez et essayez, vous
saurez ;-) ) et le tout
s’avérera excellent, je commence fort pour mon premier repas en
Angleterre, mais je n’avais pas de doute sur le sujet : contrairement
aux idées reçues, on peut facilement très bien manger en Angleterre,
j’en fait l’expérience régulièrement depuis des années :-)
puis je rentre au bercail et peu de temps après, Francis arrive, sans GPS lui, grâce aux notes qu’il avait prises lors de sa reco sur Google Street View : bravo à lui, il est arrivé directement, sans se tromper !
Il n’a pas emporté son
vieux GPS Mio parce que comme je viens de m’offrir le super Zumo, je lui
donne mon ancien Garmin, un Nuvi dont j’étais très contente, mais bon,
des fois, on aime changer et se faire plaisir ;-)…
Et on passe une excellente nuit :-)
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