jeudi 22 septembre 2016

Pérou, 24 mai, de Ticonata à Puno, visite d'une ile flottante Uros ( lac Titicaca )



Réveillée en pleine forme à 6h du matin, après une toilette de chat à l'eau froide, je retourne faire un petit tour sur cette île si photogénique. L'air est d'une pureté incroyable :-)
Donc beaucoup de prises de vue communes à hier, mais je ne m'en lasse pas...



























Pdj à 7h30 ( où je donne des échantillons de parfum aux cuisinières, ravies! ) puis nous descendons à l'embarcadère, les deux Belges et moi, pour prendre une barque "privée" ( dont j'ai oublié le prix ) jusqu'à Chiffron. 
Les dames de la communauté qui nous ont préparé le pdj nous ont accompagnés et ont posé pour nous dans leurs beaux vêtements colorés et leurs chapeaux typiques :-)




















La traversée dure environ 25 mn.





Je prends une moto-taxi de Chiffron à Capachica alors que les courageux Belges y vont à pied ( je crois qu'il y en a pour 20 mn de marche environ ).



Puis je prends un colectivo ( comme la veille, bien animé, cette fois par une péruvienne volubile :-) ) vers Llachon, où je retourne chez Magno.


















En prenant le petit chemin qui mène à sa maison, je comprends pourquoi il pensait que je descendrais Poderosa jusque chez lui : certains autochtones s'y risquent! Moi, avec une moto de location, pas question, je ne veux pas l'abîmer!




Je descends avec Magno jusqu'à un petit port en contrebas de sa maison,




Magno m'emmène sur une des îles Titinos :-)



Merci Magno pour la couverture sur le banc :-)
où nous prenons sa barque à moteur : il m'emmène sur une île flottante, une des trois îles Titinos ( faite de totora, une sorte de roseau ) faisant partie des îles Uros, mais plus petite et moins touristique que celles que les touristes visitent habituellement "à la chaîne" au départ de Puno. Super plan pour seulement 30€ ( une petite heure pour y aller, une petite heure sur place et une petite heure pour revenir! ), alors que pour voir les îles touristiques Uros au départ de Puno ça prend plus de temps et d'argent, et là... je suis SEULE!! :-)
Mais déjà rien que la balade en bateau est superbe, avec juste le bruit de son petit moteur, quelques échanges avec Magno ( moins disert qu'Ivan, je trouve ( mais tout aussi souriant ). Mais c'est peut-être la pauvreté de mon espagnol qui le retient... ) et l'immensité du lac Titicaca pour horizon...

Lac Titicaca :-)










 Nous accostons enfin sur une de ces îles flottantes si particulières que j'étais impatiente de voir :-)
Je prends pied sur ce drôle de sol mouvant, j'ai un peu l'impression de marcher sur un matelas pneumatique.
 Je suis accueillie par une femme et par le chef du village, "président" des îles Titinos ( 5 familles vivent sur les trois îles, si mes infos sont bonnes ) comme il se décrit de manière humoristique :-)
Il prend son temps pour m'expliquer lentement en espagnol, avec quelques mots de français qu'il a mémorisés au fil des passages de touristes français ( gentille attention ), comment ils fabriquent ces îles en totora (roseau du coin), qui durent en moyenne 25 à 30 ans ( entre-temps, il suffit de remettre des couches de totora sur le dessus ). Pour que ce soit encore plus parlant, il construit une rigolote petite maquette qu'il garnit au fil de ses explications :-)
Je goûte un bout tout tendre du roseau. 
Ils proposent bien sûr quelques produits artisanaux qu'ils fabriquent mais leur première ressource est la pêche, qui les nourrit, et la chasse au gibier d'eau ( canards, poules d'eau, qu'ils piègent dans les roseaux ) qu'ils troquent, à terre, contre des patates et du riz. Ils ont aussi quelques poules pour les œufs.
Une vie très simple, un peu améliorée depuis quelques années avec l'arrivée des panneaux photovoltaïques, seule concession au modernisme.
La dame me propose de venir voir l'intérieur très modeste de sa maison ( en fait une simple pièce ). Maisons qui sont d'ailleurs amovibles pour pouvoir être transférées d'une île sur l'autre lorsqu'il faut en reconstruire une.
En fait, après "enquête", je pense qu'ils n'habitent pas réellement sur ces îles, mais sur d'autres, non accessibles aux touristes et sans doute moins photogéniques...
Je lui achète quelques petits souvenirs dont je suis sûre qu'ils ne sont pas "made in China" ;-)



Magno, lac Titicaca










Une tige de totora.






Je m'offre aussi un petit tour dans un bateau d'apparat ( lui aussi fait en roseaux ), qu'ils utilisent maintenant pour transporter les touristes ( 3€ ).
Comme je suis la seule touriste, je rêve un moment que je suis la Reine du lac Titicaca avec ses deux esclaves qui rament dur pour elle, un peu à la Cléopâtre :-D
Mais ils doivent avoir beaucoup plus de mal quand le bateau est rempli de touristes!










ïle Uros Titinos


Île Uros Titinos


Île Uros Titinos


Île Uros Titinos

Île Uros Titinos

Île Uros Titinos

Île Uros Titinos

Île Uros Titinos




Comme je suis montée sur la plate-forme du bateau pour prendre des photos de l'île, au retour sur la "terre pas ferme" je n'éprouve pas le besoin de monter sur le mirador installé sur l'île.


Il est temps de repartir en bateau avec Magno à Llachon.




Retour au port, on remonte à sa maison. Quelle belle vue il a de chez lui!







Vue sur le lac Titicaca depuis chez Magno

Je récupère les affaires que j'avais laissées en partant pour Ticonata. Magno me propose un déjeuner pour 10S ( 3€ ), j'accepte avec plaisir : j'ai besoin de reprendre des forces avant d'attaquer la route vers Puno. Je suis bien fatiguée, et je crois que l'insolation que j'ai commencé à avoir à Amantani puis à Ticonata a bien empiré avec mes trois heures sur le lac Titicaca! Il faut dire que je continue à me faire surprendre par le soleil car grâce à l'altitude, il fait frais et je ne me rends compte des dégâts du soleil que lorsqu'ils sont bien avancés :-(
Bon ben tant pis pour moi, il faudra que je fasse avec. Au moins, à moto, je serai protégée par le casque et mon blouson!
En attendant le repas, je prends un maté de coca pour essayer d'atténuer un peu la fatigue et je regarde les cartes au mur.






Les toritos de Pucarà veillent sur nous :-)


Je mange avec appétit la soupe et le plat ( avec le fromage grillé que j'aime bien :-) ) que me sert Magno.




Nous remontons ensuite le chemin pour aller déballer Poderosa qui se la coule douce depuis 3 jours.
Magno et sa voisine la redescendent du talus de main de maître, j'aurais bien été incapable de le faire moi-même!

Attention à la pente, c'est raide!

Je reprends donc la presqu'île de Capachica en sens inverse, pistes le long du lac, puis routes, dont plusieurs en travaux. J'en ai pour environ 75 km jusqu'à Puno.

















Vue sur Puno

Le ciel se couvre peu à peu et j'arrive juste bien à mon hôtel, le Mirador Del Titikaka ( après une piste assez mauvaise de quelques km! ), au moment où quelques gouttes se mettent à tomber! Les premières de mon séjour!

Mirador del Titikaka, Puno



Il faut quand même que je discute un peu avec l'employé du site pour qu'il m'ouvre le portail : il ne doit pas être habitué à voir arriver des touristes sur des petites motos du coin toutes poussiéreuses ;-) Mais dès que je lui confirme que j'ai bien une réservation, il devient très aimable ;-)
Cet hôtel est mon petit luxe des vacances, ça tombe bien après la sobriété de mes logements chez l'habitant ces trois dernières nuits : je vais pouvoir prendre une douche chaude et j'aurai du wifi pour envoyer mes mails en attente et des photos sur Facebook ;-) 
La chambre ( N°5 ) dans cet endroit hors du commun est à 72$ ( grande chambre avec deux lits doubles! ), promo booking.com au lieu de 80$, mais ça les vaut : elle est belle ( la première avec chauffage depuis mon arrivée au Pérou! ) et la vue plongeante sur le lac Titicaca par une baie vitrée est grandiose!





La vue sur le lac Titicaca depuis ma chambre


Ouf! De l'eau chaude pour une bonne douche!

La réception, le bar et la salle des pdj ne sont pas mal non plus.








Quel dommage, cet accès par une longue piste caillouteuse! Mais bon, il est vrai que l'immense majorité des clients arrivant en taxi ou avec une voiture de location, ça n'est pas trop gênant.
Mais en me voyant dans le miroir de la salle de bain, je me fais peur : j'ai vraiment bien brûlé ces derniers jours ( on dirait que je reviens d'une ascension sur l'Himalaya ;-D ) et l'insolation me fait grelotter de froid : ça tombe bien qu'il y ait un chauffage!



Cet hôtel, normalement  un peu "luxueux", est quand même étrange car il n'est pas fini, apparemment. Les chambres sont construites sur deux niveaux en terrasses, mais le 2ème niveau a l'air toujours en construction, mais en même temps un peu abandonné... Comme si les investisseurs avaient vu un peu trop grand pour leur projet et n'avaient pas pu finir les travaux faute d'argent... Mais je me trompe peut-être!



Apercevant par les baies vitrées du bar un troupeau de lamas, je sors pour les admirer. 
Ils appartiennent à l'hôtel ( des lamas décoratifs en quelque sorte! ), sont bien propres sur eux, ont une fourrure parfaite, rien à voir avec les troupeaux rencontrés précédemment dans les champs!
Je suis contente de pouvoir enfin en photographier de près :-)


Oh, il ne faut pas que je l'énerve, celui-là!











































Le jardinier/portier/réceptionniste qui m'a reçue est aussi le gardien du troupeau et il est l'heure de les rentrer dans leur enclos pour la nuit. Il se fait aider d'un chien pour cela.



Pour me réconforter un peu de mon insolation, je me sers un maté de coca au "tea & coffee facilities" du bar.




Comme à la réception, il y a un dépliant publicitaire pour le restaurant où je veux manger ce soir,















j'en profite pour le montrer au gars, redevenu réceptionniste, mais qui continue à ne pas parler anglais ;-) A force de patience des deux côtés, il comprend que je veux réserver une table là pour ce soir, et me dit qu'il téléphonera pour faire la réservation.
Comme je n'ai aucune envie de reprendre la moto ce soir pour affronter la grande ville de Puno, avec cette mauvaise piste au départ de l'hôtel et la météo menaçante, il me réserve aussi un taxi pour 20h ( 10S, 3€ ). Chouette :-)
Je vois la nuit tomber peu à peu sur la ville de Puno et le lac Titicaca, vision assez exceptionnelle, je dois dire...Hélas, les conditions de faible lumière mettent en évidence les limites de mon petit APN...







Je retourne à la réception juste avant 20h pour attendre mon taxi près de la jolie cheminée, mais il n'arrive pas!



Au bout d'un moment, je vais demander et cette fois, je tombe sur le patron qui, au lieu de m'avouer que son employé n'a pas fait la résa, me dit que le taxi va arriver d'un moment à l'autre et se précipite sur le téléphone pour en appeler un ;-/
Je reviens à la charge en lui demandant confirmation que ma réservation à la Table de l'Inca a bien été faite. Là, pareil, plutôt que d'avouer une faute de leur part, il improvise en prétendant que ce restaurant ne prend pas les réservations, ce dont je doute fort. Je lui dis que son employé aurait dû me prévenir de cela, que je risque d'y aller pour rien si c'est complet, donc encore du baratin de sa part : il me dit qu'il connait bien le patron du resto, il va l'appeler et faire le forcing pour qu'il accepte de me bloquer une table. Alors qu'en fait il appelle juste pour me réserver une table normalement ;-/
J'ai trouvé tout cela assez pénible et surprenant de la part d'un hôtel plutôt haut de gamme!
J'aurais préféré qu'il s'excuse simplement pour l'oubli de son employé et qu'il réserve tout normalement ( taxi et resto ) plutôt que de me mentir :-/
Le taxi arrive enfin à 20h20 et m'emmène à ce super resto franco-péruvien ( oui, le 3ème de mes vacances! ) repéré il y a des mois sur Tripadvisor ;-)



Le jeune patron, français, m'accueille chaleureusement. Là encore, plaisir simple de la "déracinée" de parler et d'entendre parler français :-)
Pour être fixée, je lui demande s'il connaît vraiment le patron de mon hôtel et il me dit que le nom de l'hôtel lui dit quelque chose, mais pas spécialement le patron, et que oui, bien sûr, ils acceptent les réservations par téléphone ;-)
Je lui raconte le "pipeau" du gars et il me dit que ça ne l'étonne pas trop, ça se fait beaucoup, ici, de faire croire qu'on fait une faveur spéciale là où il n'y en a pas ;-)
Heureusement qu'il avait encore de la place au moment de la réservation toute récente :-)




Comme dans les deux autres restaurants franco-péruviens ( à Cusco et Aguas Calientes ), je me régale, avec un plaisir encore plus grand cette fois parce que je peux enfin manger du cuy ( cochon d'Inde )!
Je prends le menu à 80S ( 24€, ça va, vu la qualité des mets! ), avec en entrée un "ceviche façon tartare de truite du lac, éclats de noix, mousse d'avocat et galette de fromage andin" :-)
La galette de fromage andin étant une variante de notre "tuile au parmesan".


Voilà le cuy qui arrive ( "cuy farci, champignons et persillade, purée de patate douce et sauce orange/noix de pécan" ) :



















Bon, la bête n'est pas présentée entière dans l'assiette comme le veut la coutume, mais ne soyons pas trop puristes, ça me convient aussi bien sous cette forme moins évocatrice de l'aspect de l'animal vivant!
Bon, et bien c'est confirmé, j'aime bien les cuys ;-D
Le patron me propose gentiment de me prendre en photo avec ce plat emblématique, et en visionnant la photo je m'aperçois que mon coup de soleil ne s'atténue pas :-/


Je termine par un "fondant au chocolat de Cusco et sa crème anglaise" dont j'aurais pu me passer, et en prenant les deux autres plats à la carte, j'aurais économisé 15S!















Une tisane à la muña offerte par la maison pour digérer un peu ce copieux repas


 et je reprends un taxi vers mon hôtel en altitude, bien contente de mon repas :-)
En rentrant à l'hôtel, le patron se douterait-il que je l'ai "démasqué"? Toujours est-il que lorsque je lui demande s'il pourrait me fournir une tomate à appliquer sur mon sévère coup de soleil, il me propose de plutôt me prêter sa propre lotion à l'aloe vera qui calme les irritations causées par le soleil ( et qu'il utilise en après-rasage ;-) )! Devant cette tentative ( présumée ;-) ) de se faire pardonner ses fautes, j'accepte magnanimement ;-D



Bon, au final, j'aurais dû insister pour la tomate, dont je connais la grande efficacité, parce que sa lotion, elle m'a au contraire bien piqué durant la nuit :-/
Deux nouvelles tentatives de photos de nuit et hop, au lit ( excellente literie! ) avec le petit chauffage soufflant à fond et en grelottant malgré la grosse couette ( bien plus agréable que les lourdes couvertures habituelles, encore un signe de luxe )! Ça ira mieux demain...espérons!






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