Finalement, bonne nuit dans mon hôtel 4 étoiles car dès
minuit 15, mon Ubuntu Nouveau était en fonction ( et je n’y comprenais plus
rien ;-D )
Comme mon RB du jour était assez court, du fait que j’avais
prévu de visiter Lugo ce matin alors que je l’avais fait largement la veille,
je me suis permis de traîner un peu dans ma belle chambre, et de réserver (
internet, j’arrivais à l’atteindre, sur le Ptit Etranger, c’est surtout envoyer
des photos que je ne savais plus faire ! ) ma Chambre d’Hôtes pour le soir
( grâce à mes repérages d’avant les vacances )
Je suis descendue à la cafétéria de l’hôtel où, comme je
n’avais pas pris l’option pdj, j’ai juste demandé au patron un verre de lait
chaud pour y mettre mon habituelle dosette de café soluble ;-)
Pure gentillesse ou un peu de pitié ? Je ne saurai
jamais, quoiqu’il en soit, l’hôtelier m’a apporté gracieusement avec mon lait
chaud deux petites parts de gâteaux qui sont très bien passées
;-)
A 9h30, j’étais dans ma C3 de service pour partir vers de
nouvelles aventures, toujours vers l’ouest, avec pour but de visiter Saint
Jacques de Compostelle.
Comme j’avais de la marge, en passant devant un panneau
indiquant le Castelo de Pambre ( près de Palas de Rei ), je me suis rappelée
que je l’avais tout d’abord mis au programme puis retiré, car il était un peu à
l’écart, donc j’y suis quand même allée ! Ça m’a permis d’entrer dans la
campagne galicienne profonde et de découvrir un nouveau type d’horréos, cette
fois-ci en briques rouges trouées.
J’ai traversé une forêt d’eucalyptus aux troncs dont
l’écorce tombait en lambeaux ( a priori normal pour des eucalyptus ) et je suis
tombée sur une vue plongeante sur le château.
Petit chemin crapoteux pour y arriver, je me gare comme je
peux devant le château, il n’y a pas un chat malgré l’heure ( 11h15 ) alors que
l’affiche sur la porte parle d’une ouverture à 11h. Pas grave, je n’avais pas
spécialement dans l’idée de le visiter, juste d’en faire le tour si possible
pour quelques photos.
J’ai à peine commencé qu’une voiture se gare pas loin de la
mienne, et une jeune femme en descend en s’excusant du retard ! Elle ouvre
la porte et m’invite à rentrer, et à peine dans la cour du château ( sans avoir
rien payé ), elle m’explique sommairement en anglais l’histoire des lieux. Puis
elle repart vers son petit bureau et revient avec une brochure en anglais,
s’excusant de ne pas en avoir en français, sympa !
Je fais donc mon tour du château en ruine, mais de
l’intérieur des remparts cette fois, appréciant justement le côté abandonné (
si j’ai bien compris, il n’a été racheté par la région qu’il y a 3 ans et ils
n’ont pas encore eu le temps ( ni l’argent ? ) de faire beaucoup de restauration
), les dalles en pierre tordues et moussues, la petite chapelle et… le grand
horréo juste à côté !
Ah, petite anecdote,
je ne sais plus si je vous l’ai déjà racontée : ayant envoyé quelques
photos de mes vacances à ma tribu ces derniers jours ( avant l’Affaire Ubuntu
), et comme on y voyait ma voiture de location, certains moqueurs se sont
empressés de me faire remarquer que ça n’était pas du tout une C3, comme je le
croyais depuis le début, mais une…Opel Corsa !!
On reconnaît bien là la motarde pure et dure qui n’y connaît
rien en voiture : j’ai cru entendre à l’aéroport l’employée me dire
qu’elle me confiait une C3 et à partir de là, je n’ai plus cherché à
comprendre, pour moi, je roulais en Citroën ;-)
Je repense à cette anecdote car en rentrant dans la voiture
pour repartir, j’ai vu que sur le « marchepied » métallique ( quand
je vous disais que je n’y connaissais rien ! Je ne sais pas comment
s’appelle ce rebord situé sous la portière !? ) était marqué en gros
« OPEL »…et c’est bien connu, les Opel C3 ;-//
Bref, continuation de balade dans la Galice profonde,
horréos en briques, forêts d’eucalyptus, champ de choux, feuilles mortes sur
les petites routes…
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Galice |
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Galice |
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Eucalyptus |
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Champ de choux |
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route galicienne |
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Galice | | | |
Ah, tiens, une caractéristique du coin, pas encore rencontrée
depuis mon arrivée : par ici, certains prés sont entourées de pierres
plates fichées verticalement dans la terre pour les délimiter, ça change des
haies et des arbres…
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Galice |
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Galice |
Je retombe sur l’axe Lugo/Saint-Jacques de Compostelle et ça
y est, on voit qu’on se rapproche, je vois cette fois pas mal de pèlerins,
enfin ! La plupart sont super équipés, bonnes chaussures, guêtres, sac de
protection enfilé sur leur sac-à-dos contre la pluie ( effectivement,
aujourd’hui, il fait bien gris, même s’il ne pleut pas… )
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Pélerins en route vers St Jacques... |
Arrivée dans un petit bourg, je vois un pèlerin en train de
regarder la vitrine d’une boutique « todo para el peregrino »,
c’est trop tentant, je me gare dès que je peux pour faire une photo !
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Pélerin à Arca |
En approchant de la boutique, je vois un mannequin avec tout
l’attirail du parfait pèlerin : cape, coquille St Jacques au chapeau et
bâton et un panneau « FOTO 1€ » et je trouve que l’idée est
excellente ! Pour 1€ je vais pouvoir envoyer une photo de moi en
pèlerine ;-), c’est pas cher payé le souvenir!
En plus, la dame de la boutique est très gentille ( très
causeuse même si c’est en espagnol et que je lui ai dit que je ne comprenais
pas ;-) ), elle m’aide à m’habiller, me met le chapeau et tend le bâton, et quand je lui demande si
elle veut bien me prendre en photo, elle s’exclame qu’elle n’est pas douée pour
ça, qu’il serait plus prudent de demander à
quelqu’un d’autre ! Elle va donc appeler à l’aide une passante (
qu’a priori elle connaît ) qui s’applique à faire mon portrait. Pour plus de
sûreté, elle s’apprête à faire une autre photo mais arrête son geste, demandant
à la boutiquière si ça ne va pas coûter plus cher ! La dame s’exclame en
riant que pour 1€, on peut faire toutes les photos qu’on veut, quand même, il
ne faut pas exagérer ( enfin, j’ai déduit ça de son rire et de ses
gestes ! )
J’ai donc eu droit à un doublon, heureusement car sur la
première, on voyait largement mon jeans, ce que la vendeuse, qui avait l’œil, a
soigneusement corrigé avant la 2
ème photo !
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Pélerine ;-)) |
Bref, tout cela était tellement sympathique que je me suis
dit que si je devais faire qq achats sur le thème de St J de C, pourquoi pas le
faire dans cette boutique, encore loin des marchands du temple de St
Jacques-même…
J’ai donc acheté quelques cartes, 2 T-shirts ( qui viendront
se rajouter à ma grosse collection ), et des petits souvenirs dont un pour
ma sœur Anne qui a fait une partie des chemins de St Jacques de Compostelle,
respect à elle !
Comme j’ai un petit creux ( il est maintenant 13h passées )
et que la cafeteria ( qui veut
généralement dire bar-pâtisserie ) en face de la boutique a l’air bien
accueillante,
je vais m’y prendre
un jus d’orange fraîchement pressée, 2 petits choux à la crème et une mini
tartelette feuilletée qui feront mon déjeuner !
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Cafeteria Che 4 |
Je repars ensuire d’Arca et 10mn à peine après, me voilà
arrivée à ma chouette Chambre d’Hôtes le Pazo Xan Xordo, où j’ai prévenu que
j’arriverais en début de PM ( il est 13h30 ! )
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Pazo Xan Xordo |
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Pazo Xan Xordo |
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Pazo Xan Xordo |
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Pazo Xan Xordo |
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Pazo Xan Xordo |
Une fois installée dans ma belle chambre,
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ma chambre au Pazo Xan Xordo |
peu après 14h je pars vers St Jacques de Compostelle, situé
à 7 ou 8 km de la CH, sous une grisaille peu engageante.
Mon brave GPS m’amène soigneusement au parking souterrain
choisi sur le GVM ( Plaza Galicia )
Et j’arrive à la grande place où se trouve l’entrée
principale de la cathédrale, la praza do obradoiro.
Mais avant d’y entrer, je photographie un beau bâtiment sur
la droite, l’Hôtel des Rois Catholiques. Quand je découvre près de sa
majestueuse entrée toute en sculptures le symbole des Paradores, mon sang ne
fait qu’un tour : c’est le fameux Parador de Saint Jacques de Compostelle,
celui à watt mille euros la nuit ( enfin, au moins quelques centaines ;-)
), celui dans lequel il faut que je boive un coup, à défaut d’y pouvoir
dormir ;-)
Et puis ça me fera une pause avant la visite de la
cathédrale.
puis je rentre dans le Saint
des Saints, Saint Jacques de Compostelle n’étant rien moins que « la
troisième plus grande ville de pèlerinage au monde après Jerusalem et
Rome », dixit le GVM !
Que dire, à part que c’est immense, que l’autel et quelques
chapelles sont très chargés en dorures… les photos seront plus parlantes !
Je descends à la crypte où je vois la sépulture de Saint
Jacques. Ca fait quand même quelque chose de se dire qu’on contemple la
dépouille d’un des douze apôtres !
Après avoir feuilleté le GVM pour voir si j’ai rien oublié
d’important dans ma visite, je m’aperçois qu’à l’entrée, je suis passée sous le
fameux Porche de la Gloire ( Portico de la Gloria ) sans le remarquer, ce dont
j’ai franchement honte, car c’est une des parties remarquables de la
cathédrale !
Mais en fait, ça n’était pas de ma faute ! Il est
complètement camouflé sous des échafaudages, car en pleine restauration !
C’était donc normal que je ne me sois pas extasiée sur des tubulures
d’échafaudages ;-)
Après quelques photos du cloître d’une université toute
proche, j’emprunte la rua do Franco, qui est une parallèle à la rua do Vilar
prise à l’aller, et qui est aussi très jolie et est « spécialisée »
dans les… restaurants !
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Rua do Franco Saint jacques de Compostelle |
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Rua do Franco Saint jacques de Compostelle |
Bien que n’ayant mangé que 3 mini pâtisseries en guise de
pdj, n’ai pas assez faim pour un vrai déjeuner donc j’opte pour un arrêt à la
Taberna do Bispo car elle a une longue vitrine bien nette ( c’est pas toujours
le cas… ) remplie de tapas plus alléchantes les unes que les autres !
L’avantage des vitrines de tapas, c’est que même si on ne
parle pas la langue, on peut montrer du doigt ce qu’on veut et ça n’est pas
impoli ;-)
Je choisis donc 5 tapas variées ( jambon ( iberico J
), saucisson, croquette de morue, saumon fumé, mixture de poissons et fruits de
mer… ) que j’accompagne d’un verre de vin rouge.
Et l’appétit venant en mangeant ( les tapas étaient excellentes !
), je m’autorise encore deux autres tapas avant de demander l’addition, très
raisonnable, qui s’élève à 12,35€ pour tout ça ! Et je suis largement
calée !
Si un jour vous avez un petit creux dans la rua do Franco,
vous pouvez aller les yeux fermés à la Taberna do Bispo, je vous la
recommande ! En plus, les serveurs sont sympas !
Ah, ils ont un site web, ça ne m’étonne pas :
Revoir les couteaux en vitrine me fait regretter de ne pas
en avoir demandé : je ne sais pas s’il les servent crus, comme les
huîtres, ou s’ils les cuisinent à la demande…
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Taberna do Bispo, St Jacques de Compostelle |
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Taberna do Bispo, St Jacques de Compostelle |
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Taberna do Bispo, St Jacques de Compostelle |
D’ailleurs un peu plus loin dans la rue, je vois des
vitrines pleines de fruits de mer, dont des pousses-pieds ( percebes ), crustacés à la forme bizarre, venant de la
côte pas loin, que je n’ai pas goûtés ( je me demande si ça n’est pas ça que
j’avais mangé en Martinique l’année dernière ? )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pouce-pied
Je reprends ensuite la voiture ( parking pas cher, dans les
3€, de mémoire ) pour rentrer faire une pause dans ma charmante chambre d’hôtes
à quelques kilomètres de là.
Après une bonne douche et quelques réponses à des mails, je
ressors vers 21h30 pour aller manger dans un des restaurants conseillés dans le
book de la CH, le Ruta Jacobea.
http://www.rjacobea.com/index.php?sec=restaurante
J’y commande une salade « terre-mer » composée de poissons et fruits de mer (
saumon fumé, thon, moules, crevettes et originaux alevins d’anguilles mais
auxquels je ne trouve guère de goût ! ) avec, pour la partie terre, de la
salade verte, de l’endive et du chou rouge ;-), qui s’avère énorme !
Mais c’est trop tard, j’ai aussi commandé une entrecôte au
fromage Arzùa, heureusement que je n’avais mangé « que quelques
tapas » au déjeuner ;-)
Je délaisse volontiers les frites pour manger les 2 asperges, la tomate et le demi-cèpe qui
allaient avec !
En m’installant dans mon beau lit à baldaquin, je découvre
que sur les pierres apparentes du mur à la tête du lit sont posées en équilibre
des tas de petites pièces d’1, 2 ou 5cts !!
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Ma tête de lit à Xan Xordo |
Je ne connais pas cette coutume mais c’est avec un grand plaisir que j’y
participe en y mettant moi aussi mon écot :-) et je m’endors du sommeil du juste.
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