Mercredi 21 novembre
Comme le pdj ( 6€ ) n’est pas compris dans le prix de ma
chambre ( 40€ ), je préfère ne pas le prendre et ça me permet de partir dès
8h30, par 5,5° ! Mais je m’en fiche, je suis en voiture ;-)
Je fais une pause pas loin de ma CH dans une cafétéria où je
me régale, en plus de mon habituel Nescafé au lait, d’un lot de 6 délicieux
petits churros tous frais, pour une misère !
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Petit-déj aux churros ;-) |
En repartant, le ciel est bien bleu, mais je rencontre de
beaux bancs de brume sur l’autoroute.
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Espagne du Nord-ouest |
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Espagne du Nord-ouest |
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Espagne du Nord-ouest |
Je passe à la hauteur de Saint-Jacques de Compostelle, mais
comme j’ai bien sillonné son centre ancien hier, je continue ma route en
direction de la côte, toujours accompagnée d’écharpes de brume de-ci de-là dans
les vallées.
Après avoir traversé le rio Tambre et Serra de Outes dans le
brouillard, je découvre enfin la côte :-)
Soudain, à l’horizon, je vois des centaines de
bateaux, une quantité incroyable que je ne me rappelle pas avoir jamais vue
avant en mer ( je veux dire pas à quai ) !
J’improvise en prenant une petite route qui, d’après le GPS,
m’approchera encore plus du bord de l’eau et me voilà à photographier une
hallucinante flotte de petits bateaux pleins de pêcheurs ! Mais qu’est-ce qu’il
se passe pour qu’il y en ait tant ?! Au début j’avais pensé à une fête, mais
on est en semaine, souvent les fêtes se font le WE, et plutôt aux beaux jours
qu’en plein mois de novembre !
Et puis quand j’ai vu, grâce au zoom de mon APN, que tous
ces pêcheurs s’agitaient dans leurs bateaux, je n’ai pu que supposer qu’ils ne
faisaient que…pêcher ;-)
Le nombre des bateaux était quand même vraiment
étonnant !
Je repars et m’arrête un peu plus loin dans ce qui est de
toute évidence le port d’où sont partis ces nuées de bateaux : d’ailleurs
le parking est complètement bondé, je ne dois la chance de trouver un petite
place qu’à Madame Bonnétoile !
Sur un quai, en plein soleil, un beau gros bateau de pêche,
nettement plus gros que ceux que j’ai photographié juste avant.
Dans ses entrailles ( bien ouvertes, je vois bien ! ) 3
marins pêcheurs en train de trier quelque chose qui sort d’un « tapis
roulant » lui-même alimenté par un gros bac placé au-dessus ( oups, je ne connais aucun terme technique concernant ce
métier ! ) A l’arrière
du bateau, une grue au bout de laquelle se trouve un énorme panier métallique
en forme d’entonnoir.
Euh, bon, au diable mes descriptions, ça sera bien plus
parlant sur les photos ;-)
Les pêcheurs sont tous contents que je les prenne en photo
en plein boulot, ça fait plaisir de voir des gens souriant dans leur
travail ;-)
Le capitaine est sur le quai, près de son bateau, et
j’échange quelques mots en anglais avec lui ( il parle nettement mieux que moi,
bon OK, les mauvaises langues diront que ça n’est pas difficile, mais quand
même, les espagnols « anglophones » rencontrés jusqu’à présent
étaient à peu près de mon niveau, voire moins ! )
Il m’explique que ce que ses marins triaient et nettoyaient,
c’était des moules, qu’ils élèvent un peu au large des côtes.
Il m’apprend également que les petits bateaux pêchent des
« clams » ( palourdes ) ou plus précisément un coquillage qui
leur ressemble fort mais dont il ne connaît pas le nom en anglais ( hélas, je
n’ai pas retenu le mot espagnol qu’il m’a dit :-( ) C’est la pleine saison
( de mémoire d’octobre à avril ) et il estime à environ 450 les
bateaux de sortie ce jour-là ( et c’est un jour « normal » ) !!!
Il remonte sur son bateau, se met aux commandes dans sa
cabine de pilotage, et il manœuvre pour sortir du port…
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Porto do Freixo |
In extremis, trop tentée par l’aventure, je me jette à l’eau
( euh, au figuré, hein ! ) et lui crie « est-ce que je pourrais venir
avec vous ? »
2 secondes de réflexion de sa part et il me questionne
« vous avez combien de temps devant vous ? » Je n’avais pas
pensé à la question et j’improvise « une heure ou deux ? »
Et le bateau qui était déjà en train de s’éloigner du quai
fait machine avant ( puisqu’il reculait pour sortir du port ! ), se
recolle au quai et je saute dedans, une sourire jusqu’aux oreilles, remerciant
10 fois le patron-pêcheur :-)
Les pêcheurs, ayant senti que le bateau revenait à quai, se penchent
par-dessus le bastingage pour voir ce qu’il se passe : ah, OK, on embarque
la dame photographe ! Et encore plein de sourires qui font vraiment chaud
au cœur : au moins, je suis sûre de ne pas déranger !
Comme je monte sur le bateau au niveau des marins nettoyeurs de moules, je
passe une porte pour aller les voir et les photographier sous toutes les
coutures, avec leur consentement bien sûr !
Ils nettoient donc les moules qui arrivent sur le tapis
roulant et les mettent dans des sacs.
Pendant que nous voguons vers la pleine mer, je monte voir
le capitaine et discuter avec lui sur son métier, jusqu’à ce que nous arrivions
( en fait assez rapidement, ça n’est pas très loin du port ) aux plates-formes
où sont rassemblées les moules qu’ils vont traiter dans la journée.
Je viens de découvrir sur internet que ces plates-formes s'appellent des bateas :
http://www.spain.info/fr_FR/reportajes/marinero_por_un_dia.html
Sue ces îles artificielles en bois, plein de goélands et de
cormorans qui se dorent la pilule au soleil :- )
Avec la grue, le patron-pêcheur prend un lot de filets remplis de moules et il les
dépose dans le bateau.
Au revoir les plates-formes, on se dirige déjà à nouveau
vers le port.
Ca me permet de voir d’un peu plus près toute cette flotte
impressionnante de petits bateaux qui pêchent la palourde !
Comme a priori le bateau va rester à quai pendant que les
marins continuent à nettoyer leurs moules, je propose au patron de lui payer un
coup dans le bar tout proche pour le remercier de m’avoir fait monter à bord.
Il accepte avec plaisir, mais hélas ne veut pas que j’invite
aussi ses employés : ils doivent travailler ;-)
On boit tous les deux un grand crème, et après qu’il ait
encore refusé que j’achète une bouteille d’alcool pour ses pêcheurs ( « je
les remercierai de votre part, ça suffira ! » ), je repars vers de
nouvelles aventures sous un magnifique ciel bleu !
Au fait, le port, c’était Porto do Freixo !
Retour sur la route principale où je vois toujours beaucoup
d’horréos, moins longs mais certains bien jolis !
Mais j’arrive bientôt à Carnota, je recommence donc à
guetter l’indication pour l’autre plus long horréo de Galice !
Celui-ci a été construit en deux phases, de 1760 à 1783.
Elle est située à côté de la centrale hydroélectrique de
Xallas, sur le rio du même nom.
Je ne regrette pas ma petite marche, sur un sentier très
bien aménagé.
Vers 15h, pause déjeuner oubliable dans un petit village. En
sortant, il fait toujours beau mais il y a quand même quelques nuages. Une
borne me rappelle que je suis encore sur un des nombreux chemins de
Saint-Jacques de Compostelle.
Je continue à longer la belle côte et j’arrive au Cap
Finisterre ( Cabo Fisterra ), sur lequel Wikipedia vous informera bien mieux
que moi, notamment sur la raison qui fait que certains pèlerins poussent jusque
là après être arrivés à Saint Jacques.
Mais je peux bien sûr vous offrir quelques photos de
l’endroit, dont la petite sculpture de chaussure !
Après avoir remonté le cap Finisterre par la côte, je suis
rentrée un peu dans les terres pour arriver vers 18h à la Casa Castineira de
Buituron ( encore une belle Chambre d’Hôtes rurale repérée avant le
départ ! ) réservée la veille au soir par mail ( vive internet et le
wifi ! )
http://www.casacastineira.es/en
Une toute jeune femme ( une employée ? Je n’imagine pas
que ce soit la propriétaire des lieux ) m’accueille chaleureusement et en
anglais, et comme j’avais précisé quelles chambres je préfèrerais dans mon mail
elle propose de me les montrer toutes pour que je choisisse
celle que je veux, trop gentille !
En fait, la première, au rdc ( N°3 ), est tellement belle
que je ne vois pas l’intérêt de monter à l’étage voir les autres, d’autant plus
qu’elle était la première dans mon hit-parade !
Encore un des avantages de voyager hors saison : on
choisit exactement la chambre qu’on veut !
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Ma chambre à la Casa Castineira |
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Ma chambre à la Casa Castineira |
Seule ombre au tableau, le wifi est très faiblard dans ma
chambre ( au grand étonnement l’hôtesse ), je m’installe donc dans le salon
pour pianoter et rassurer ma tribu ;-)
Autre avantage, ils font Table d’Hôtes, je n’aurai donc pas
à ressortir pour manger :- )
Je m’installe dans la salle à manger à 20h30, toute
seule, pour me régaler de leur menu N°2
- Entrant homemade
- First dish: Peppers stuffed with seafood
- Second dish: Galician Beefsteak with
mushroom cream and potato rolled.
- Dessert surprise
- Wine: Albariño or Mencia.
- Water, soft drinks, coffee, tea and
homemade liqueurs marc
Soit : une part de tortilla à la pomme de terre en
amuse-bouche, suivie de poivrons farcis de fruits de mer et gratinés, d’un
énorme steak parfaitement saignant et d’un flan. Le tout accompagné de vin
rouge, d’une infusion et d’un petit remontant final !
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Repas à la Casa Castineira |
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Repas à la Casa Castineira |
Vers la fin du repas sont arrivés Monsieur et Madame les
propriétaires et c’est là que j’ai découvert que la jeune femme était leur
fille, celle-ci m’annonçant que son père ayant travaillé un peu en Suisse
française, il parlait un peu ma langue ! Vue la façon dont elle m’a
parfaitement reçue, elle est fin prête pour prendre la relève !
J’ai eu deux excellentes surprises en retournant à ma chambre : ma
jeune hôtesse s'était débrouillée pour que le wifi refonctionne
correctement, et elle avait déposé un plateau avec une mini-bouteille
de Cavas ( champagne espagnol ), une flûte et quelques chocolats ! J’ai
royalement fini ma journée en buvant mon champagne dans mon bain :- )
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Cavas à la Casa Castineira :-)) |
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