Le RB, passant par le nord du Chimborazo :
https://www.google.fr/maps/dir/Ba%C3%B1os,+%C3%89quateur/Pelileo,+%C3%89quateur/Comunidad+San+Francisco+de+Cunuguachay,+Calpi,+Riobamba,+%C3%89quateur/@-1.471729,-78.7350725,11z/data=!4m30!4m29!1m5!1m1!1s0x91d3912260082689:0xdb67c8f2fcd8aee9!2m2!1d-78.4268758!2d-1.3928344!1m15!1m1!1s0x91d384c78123fe9f:0xb5e32839358afc49!2m2!1d-78.5414156!2d-1.3278909!3m4!1m2!1d-79.0080826!2d-1.5664832!3s0x91d315e332b73f93:0xecc4bc41783fffe2!3m4!1m2!1d-78.9521963!2d-1.6117069!3s0x91d317193e730829:0x84049f0c7dd786df!1m5!1m1!1s0x91d308af281eb9d3:0x8d6f367e277232e5!2m2!1d-78.76277!2d-1.6178195!3e0
Ce matin le voisin de mon hôte m'a redescendu la moto sur la route et grâce à un bon conseil d'Yves de Mono 500, j'ai pris la route de Patate avec une belle vue sur Baños et sur le Tungurahua :-)
À la sortie de Pelileo, comme j'en avais marre d'avoir un mal de chien à replier la béquille grippée, j'ai mis la RE sur centrale, j'ai enlevé mon sac polochon pour atteindre le sac à outils et pièces fourni par Yves du Parc et j'ai soigneusement graissé tout ça. J'en ai profité tant que j'y étais pour graisser la chaîne et les petits endroits que m'avait indiqué Yves, comme par exemple le câble d'accélérateur et je ne sais plus quel autre câble protégé par un caoutchouc en accordéon :-D
Comme cet exercice m'avait un peu creusée (malgré le copieux petit-déjeuner du matin!) J'ai fait un arrêt au stand ;-) pour manger un épi de maïs grillé. La jeune fille m'a demandé si je voulais de la "mayonesa" dessus, donc comme c'est a priori quelque chose qui se fait, j'ai tenté, et ma foi, même si je l'aurais finalement préféré nature, c'était pas mauvais comme ça ;-)
Une pure merveille, au point que j'éclate soudain en gros sanglots d'émotion, de bonheur d'être là, à moto... Je pleure, je pleure, je n'arrive plus à m'arrêter, je suis submergée. Voilà pourquoi je trime dur toute l'année : pour pouvoir me payer ces instants de bonheur. J'adore la Route, c'est vraiment mon truc!
Ce moment d'émotion me rappelle immédiatement celui que j'ai vécu à Seligman au moment où, entrant dans sa boutique, j'ai vu la légende de la Route 66, Angel Delgadillo en personne!
Je craignais qu'il n'y en ait que sur la piste du Parc, menant au refuge du Chimborazo, qui est sans doute interdite aux motos comme le Cotopaxi, mais ouf, non, il y en a quelques unes de chaque côté de la route! :-)
Je fais tout ce que je peux pour les photographier, même si c'est difficile pour moi de m'arrêter car il y a pas mal de vent et quand il y a un peu trop de pente j'ai peur de ne pas réussir à relever la moto de sa béquille, trop courte à mon goût, donc la moto penche beaucoup, et elle n'est pas réputée pour sa légèreté! Donc pas mal de photos en équilibre instable assise sur la moto, sur la pointe des pieds, alternant, selon les cas de figure, la version moteur qui tourne quand j'ai réussi à mettre le point mort (pas facile à trouver sur la RE, et quand je le trouve, je ne suis pas sûre d'y être car le témoin lumineux... est très peu lumineux, surtout quand il y a du soleil ;-)) et sinon je coupe le moteur avec une vitesse engagée pour retenir la moto pendant que je photographie car le frein arrière, dans les pentes raides, ne suffit pas à maintenir la moto arrêtée!
Euh... je ne sais pas si vous avez à peu près visualisé tout ça, mais quoi qu'il en soit c'était un peu un numéro d'équilibriste, comme depuis le début de ce périple puisque ce pays est fait de pentes, de pentes et de pentes, qui montent et qui descendent avec rarement du plat :-D
Mais c'est ce qu'on aime, nous les motards, des routes qui tournent ;-)
En fait, c'est ça qui me fatigue, de descendre et remonter sur la moto des dizaines de fois par jour pour faire mes photos :-D
Avec mon sac polochon sur la selle arrière je dois lever la jambe très haut et comme je suis petite c'est pas facile... Vous les grands, vous ne connaissez pas votre chance!!
Je ne retournerai donc pas à 4807 m comme la dernière fois ;-)
Aujourd'hui, mon point le plus haut a été 4410 m, mais à moto, c'est donc un record pour moi car de mémoire, au Pérou je n'étais pas montée si haut...
Je ne pense pas que je monterai plus haut durant le reste de mon voyage.
Et quelques paysages jusqu'à San Francisco de Cunuguachay où je logerai dans une communauté indigène.
Elle m'a donc dit qu'elle allait chercher les clés et que je devais l'attendre là (d'après ce que j'avais pu comprendre!).
Quelle ne fut pas ma surprise quand je l'ai vue revenir avec une échelle, qu'elle a posée contre le mur à la hauteur d'une fenêtre du premier étage et est rentrée dedans pour m'ouvrir de l'intérieur :-D et me confier les clés, avant de repartir!
Je vais donc dormir dans une belle "choza" ( maison typique au toit de chaume ) pour 12$ avec le pdj en self-service et 3$ le dîner!
J'ai donc pris possession de toute la grande maison qui contient les parties communes : salon, salle à manger, cuisine et quelques chambres et c'est de là que je vous ai écrit les posts précédents car il n'y a pas de wifi dans ma choza ;-)
Sympathique ironie, j'ai entendu sonner à la porte et c'est moi qui ai été ouvrir... à la fameuse Lucy :-D
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