jeudi 29 juin 2017

Le Sri Lanka en solo en Royal Enfield, 6 avril, de Polonnâruvâ à Dambulla.



Après le pdj,




je pars dès 7h30 à l'assaut du très vaste site de Polonnâruvâ ( encore un site inscrit au patrimoine de l'UNESCO! ), que je ne sais pas par quel bout je vais attaquer!
Enfin, si, j'ai au moins repéré l'endroit où on achète les tickets ( 25$, à l'entrée du musée, que je ne compte pas visiter ), c'est déjà ça. Je me dirige ensuite vers ce que mon GPS considère comme l'entrée, et là je comprends enfin le fonctionnement : je suis enchantée car je peux tout voir à moto, de monument en monument, l'intérieur du site étant ouvert à la circulation ( si on a payé le cher billet d'entrée bien sûr!), bien qu'il n'y en ait pas beaucoup, à part deux ou trois bus de touristes, vers la fin de ma visite! En fait pas mal de touristes font cette balade à vélo (mais là aussi, ils ne sont arrivés en masse que lorsque je repartais!), quelle drôle d'idée alors que c'est si facile avec un moteur :-D
Mais les trois quarts du temps je suis quasiment seule sur les différents sites, les seules personnes que je croise à moto sont des employés du site. Un vrai plaisir! Les visites tranquilles appartiennent à ceux qui se lèvent tôt ;-)
Comme animaux, j'ai vu des singes, beaucoup de chiens fatigués, allongés sur le sol, et pas mal d'oiseaux que je suis assez contente d'avoir réussi à prendre en photo car ils bougeaient beaucoup... ou étaient loin, merci le zoom X 40 de mon nouvel APN!
À chaque fois qu'on entre dans l'enceinte d'un temple, il faut se déchausser ( et enlever chapeau ou casquette, pour une fois que je pense à en prendre une pour me protéger du soleil!!). Un truc du Routard consiste à garder ses chaussettes ( il faut dédier une paire à cette usage, à jeter à la fin des vacances ;-) ) car par cette chaleur le sol est brûlant et même à travers les chaussettes, à certains endroits, j'ai du mal à marcher, je cherche les coins d'ombre!



En plus c'est franchement pas pratique, avec mes chaussures de randonnée, de me déchausser à chaque fois ( il faut tout délacer ), mais sécurité oblige à moto!



Une bonne chose ici : le casque est obligatoire pour tous les deux-roues à moteur et c'est largement respecté, c'est normal, la police veille au grain! Je trouve d'ailleurs les Sri-Lankais très sérieux car même s'ils n'ont pas de vrais blousons de moto ( sûrement trop cher pour leur petit pouvoir d'achat!) ils ont quand même assez souvent un blouson, malgré la forte chaleur (38° aujourd'hui!), c'est très méritoire de leur part, j'en sais quelque chose!!
Bref, sous une chaleur écrasante, j'ai visité la plupart des monuments du site, en voici "quelques" photos ;-)


































































































Les grands allées désertes du site de Polonnâruvâ.









 Je suis tombée sur des ouvriers qui préparaient de la chaux ( je crois! ) pour repeindre le stupa qui commençait à être un peu défraîchi, en vue d'une grande fête dans quelques semaines, m'a expliqué un des gars qui parlait un peu anglais.




La machine à peindre!














































Pour l'accès à certains monuments, il faut emprunter des pistes, mais par temps sec, c'est sans problème.



























 A mon grand désespoir, bien qu'il y ait ce cyclo ( d'un employé ) devant ce superbe monument, les policiers installés dans le coin n'ont pas voulu que je mette ma RE devant pour une photo, même pour deux minutes, alors qu'elle n'était garée qu'à quelques mètres :-/
Ça aurait eu de la gueule, non?





Celui-là m'a donné du fil à retorde, non seulement j'ai dû largement zoomer pour l'avoir, mais en plus il n'arrêtait pas de bouger!











































Des moines débarquent d'un bus... là encore, ils ne sont font pas prier ( ! ) pour se faire photographier :-)




















Une belle "pierre de lune"



















Retour à ma maison d'hôtes pour récupérer mon sac polochon et en route vers de nouvelles aventures en direction de Dambulla.




Comme mon petit déjeuner était très quelconque et succinct, j'ai un petit creux après toute cette balade épuisante sur le site de Polonnâruvâ.
Ma préparation minutieuse en amont ( je m'en félicite régulièrement, ça aide vraiment à ne pas perdre de temps sur place et à aller dans les "bons" endroits! ) a justement repéré sur la route un bon petit restaurant à la fois authentique et touristique comme je les aime. J'en suis ravie ( merci Tripadvisor! ), le concept est génial et je pense qu'il va s'étendre de plus en plus ( en fait c'est le même principe que celui où j'ai été avant-hier!). Il s'agit tout simplement de faire de la bonne cuisine "comme dans le temps" dans des gamelles qui ont vécu ( installées sur des feux de bois ) et de préparer des galettes de pain sur une plaque, à l'ancienne, bref : retour à l'authentique mais avec des plats cuits suffisamment longtemps pour être supportables par des estomacs de touristes!




































Machine à râper les noix de coco : ingénieux!





Ajoutez à cela un cadre de rêve dans la nature, avec une vue sur des étendues verdoyantes et lacustres et vous avez une combinaison gagnante et éco-friendly!!










































A l'attaque du buffet avec ma belle assiette :-)


















Aussi beau d'un côté que d'un autre :-)






















Le nom de ce chouette resto : Priyamali Gedara.



En plus, ils jouent bien le jeu du tourisme, en invitant les gens qui arrivent à visiter les cuisines rustiques, donc il y a un plus intéressant, on n'y va pas que pour manger.
J'ai vraiment adoré cet endroit, je le recommande chaudement, même s'il était un peu plus cher que celui d'hier ( 1200 rs contre 950 ).

Je reprends la route


et il m'arrive un micro souci avec la Royal Enfield ;-)
Ici au Sri Lanka les automobilistes et les motards klaxonnent à tout-va, très souvent pour signaler qu'il vont dépasser, mais pas seulement! Je commence à m'habituer, donc mon oreille avertie s'est un peu inquiétée au bout de trois véhicules qui m'ont klaxonnée plusieurs fois chacun, plus que la "norme"!
Je m'arrête pour voir si j'ai un problème et effectivement ma pauvre plaque d'immatriculation a perdu un boulon et pend lamentablement!
Je dois faire au moins... 300 mètres avant de trouver un garage ( ils pullulent, ici! )! Le gars me remet un boulon ( car la plaque était boulonnée et non pas rivetée!) en 3 minutes!




Quand je veux payer le patron, ne sachant pas du tout ce que ça vaut ( il ne parle pas anglais ), comme c'est juste une petite réparation rapide, je tends un billet de 100 roupies ( 0,60€ ) au moins pour lancer la discussion sur le sujet ;-) Le patron fait non de la tête et, me montrant mon portefeuille, il me montre aussi deux doigts.
Je suppose donc qu'il me demande 200 roupies... mais non au final il me montre un billet de 20 roupies dans mon portefeuille!
Plus honnête que ça c'est pas possible! Il aurait pu sans aucun problème encaisser les 200 roupies ( qui ne font qu'1,20€!!!) mais m'a demandé... 0,12€! Sans doute environ le prix du boulon...avec une super marge ;-)
Je ne veux pas le contrarier en lui laissant au moins les 100 roupies prévus à la base, mais je le remercie chaleureusement avec le seul mot que j'ai appris en sri-lankais : "istouti" (merci).


Intéressé par la Royal Enfield, il réussit à me faire comprendre qu'il veut savoir combien j'avais payé pour la location.
Mes 32 dollars par jour lui paraissent a priori énormes ( comme toujours! )!

Quelques kilomètres plus loin, ô joie, je vois mes premiers éléphants sauvages qui traversent la route, pendant que toute la circulation se paralyse : c'est clair que quand il y a des accidents avec eux, ça fait des dégâts... et hélas des deux côtés :'( Je béquille la moto et je commence à partir à pied en direction des éléphants, pour mieux les photographier, mais les automobilistes me hurlent dessus : "non, n'y allez pas, c'est très dangereux, ils peuvent charger!" OK, je rebrousse chemin, je remonte sur ma moto, continuant à photographier de loin, prête à démarrer en urgence s'ils s'approchent!






Je repasse dans une zone militaire vue dans l'autre sens il y a deux jours.





Arrivée au centre de Dambulla, je me fais rattraper par 2 policiers ( en uniforme ) sur des motos civiles qui m'ont déjà fait de grands signes amicaux quelques km avant. Je discute bien avec un des deux et je lui montre ma collection de photos de motos de police, cette fois sans arrière-pensée ;-), car il est sur sa moto personnelle, donc pas de police!
Et sont venues les questions habituelles : vous voyagez vraiment seule? Et votre mari, il est où? Vous faites quoi comme métier ? Vous avez quoi comme salaire? Vous avez quel âge?... Voir une vieille motarde rouler seule au Sri Lanka, a priori, ça interpelle beaucoup de gens! ;-)
Par contre la question qui me vexe le plus est venue d'un "vieux" motard de la police macho qui me demande uniquement quel travail... fait mon mari!!
Je lui ai demandé confirmation que j'avais mal compris : vous voulez dire quel est MON travail? Non, insiste-t-il, le travail de votre mari, comme si mon mari bossait et que moi je dépensais ses sous à parcourir le monde à moto :-D :-D
Tiens mais finalement, ce n'est pas une mauvaise idée!! Francis!! Bien que tu ne sois pas mon mari, faut que je te parle!!! :-D
Quelques centaines de mètres plus loin, intriguée par un moine installé à l'arrière d'une espèce de camionnette ouverte (!?), et avec à côté de lui une urne remplie de billets, je m'arrête pour aller voir.
En fait, en échange d'un modeste don pour je ne sais quelle cause, il met un petit bracelet de coton blanc au poignet des donateurs.
Je me dis que ça ne peut pas faire de mal d'être sous la protection de son Dieu quel qu'il soit et me voilà donc avec mon petit bracelet blanc au poignet, que je garderai durant tout mon séjour ;-)
Il accepte même que je le prenne en photo en train de me le nouer.
Ça n'est d'ailleurs pas commode car le bracelet doit se mettre au poignet droit donc allez-y, essayez de faire une photo avec un appareil photo de la main gauche! ;-)
















Après toutes ces mini-aventures, je suis arrivée à mon logement, le Sevonrich Holiday Resort ( 22€ la nuit avec pdj! ), accueillie chaleureusement comme d'habitude, surtout que le patron se rappelle que j'étais déjà passée chez lui par erreur deux jours avant :-D






































C'est mon premier logement où il y a une prises "anglaise", en plus de la classique sri-lankaise.



Le patron de la Guest House organise une sympathique balade à pied sur une montagne granitique, pour aller assister au coucher du soleil, et c'est compris dans le prix du logement! Malgré des nuages, la balade est vraiment sympa :























Comme c'est assez loin, au retour, dès que je reviens sur la route, je fais du stop et un motard me prend pour un petit km :-),



sauf qu'après je ne trouve plus le chemin du logement, je dois donc faire appel à un tuk-tuk pour qu'il m'y emmène!



Et finalement je suis arrivée en même temps que ceux qui étaient rentrés normalement à pied :-D
Bon dîner, mais quand même un peu en retrait par rapport à tout ce que j'ai déjà mangé ces derniers jours. C'est bon mais pas aussi savoureux que les autres et c'est en self-service, ce qui a moins de charme que de voir arriver toutes ces petites coupelles de différents curries sur sa table...





Très bonne fin de soirée à discuter à bâtons rompus avec le proprio, très disert au sujet de son beau pays, un vrai bon moment de partage :-)
Petit détail appréciable ; les bouteilles d'eau fraîches qu'il vend ( j'en consomme pas mal par jour, avec cette chaleur! ) sont au même prix que celles que j'achète en cours de journée dans les épiceries, il ne se fait vraiment pas d'argent sur le dos des touristes, tout est au juste prix, c'est agréable de ne pas se sentir "vache à lait"! Essayez, en France, de payer des bouteilles d'eau dans des hôtels au prix des supermarchés!



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