Réveillée par un énorme grondement
de tonnerre quelques minutes avant mon réveil réglé à 8h30, je n'ai pu
que constater qu'il tombait des cordes :-/
J'ai couru sous la pluie prendre mon
PDJ : jambon basique, fromage idem, fromage blanc, jus d'orange,
tortilla de PDT mais salée ;-) et mon sacro-saint sachet de Nescafé
dans une tasse de lait chaud, accompagné de 2 belles tartines de
beurre, impec', j'étais bien calée !
Mais je me demandais ce que j'allais
faire de ma journée pluvieuse !
Mon hôte m'a conseillé d'aller voir à
pieds le monastère d'Aghia Paraskevi, à 1km seulement de l'hôtel, et
qui avait une vue sur les gorges de Vikos, puis d'aller à moto au
point de vue sur ces mêmes gorges mais à 6km de là, à Oxia.
J'ai un peu trainaillé au PDJ en
pianotant sur le P'tit Blanc, où j'ai découvert que là, le WiFi
existait bel et bien, et que j'avais encore squatté sans le savoir
la veille le WiFi de quelqu'un d'autre ! Et là, ça marchait plein
pot :o))
J'ai aussi un peu trainé dans la
chambre, attendant une accalmie de la pluie ( arrivée à 10h30 ), pour
tenter d'aller voir le monastère sans trop de flotte. Très bien
fléché, et avec dès le départ le nombre de mètres pour
l'atteindre ( 1000 ;-) ), avec décompte régulier sur des panneaux
pour pas qu'on se décourage ;-)
Ce qui était impeccable c'est que pour
l'atteindre, on faisait d'une pierre deux coups en traversant le joli
village de Monodendri ( du bas, cette fois, c'est là qu'est le cœur
du village authentique ) Plein de belles maisons en pierres, quelques unes
en ruines mais les 9/10èmes restaurées, voire reconstruites, mais
parfaitement dans le style des anciennes, vraiment pas une faute de
goût à part peut-être le blason « Heineken » sur le
mur d'un bar ;-) Je confirme que toutes les « rues » de
Monodendri-bas sont faites comme celle sur laquelle je m'étais
trouvée hier en "difficulté" ! Je suis arrivée sur la place du village, dont
je pense que je verrai bcp de modèles du mm genre dans mon périple
grec, vaste place pavée avec un vieux platane et des bancs et des
chaises et tables de bistrots installées tout autour... Après un
tour à l'église du village ( de l'extérieur, car c'était fermé ), j'ai
continué à suivre les panneaux très précis indiquant le
monastère. C'est à ce moment-là que j'ai vu un panneau d'hôtel en
grec, mais qui me disait qq chose : c'était le fameux hôtel
Vikos, hyper bien situé près de la place centrale, mais bien
inaccessible avec une moto routière ( et difficilement en voiture ! ) ! Je
n'ai donc pas du tout regretté de ne pas avoir insisté hier soir
pour le trouver !!! A la sortie du village commençaient les
600 derniers mètres vers le monastère, sur une route toujours pavée,
mais barrée d'une chaine. Panneau du Guinness Book indiquant que les
gorges de Vikos sont les plus profondes du monde ( ??! ) avec
900 mètres de profondeur et seulement 1100m entre ses falaises (
« rims » ? )
Arrivée au monastère ( abandonné )
qui est composé de pleins de petits bâtiments sur plusieurs
dizaines de mètres. Seulement deux sont ouverts : le premier,
une salle à l'étage , avec une porte sans serrure, est une sorte de
chambre ( juste un lit pliant, rien d'autre ) dont je suppose qu'elle
sert à abriter-loger le pèlerin qui se retrouve coincé là sous un
orage ou par la neige ? L'autre, c'est la petite chapelle, avec
quelques restes de fresques sombres « d'époque » , quelques
icônes et quelques bougies à disposition pour qui veut brûler un cierge.
Tout au bout de cette enfilade de petites maisons, un balcon qui
donne sur les gorges, superbe malgré la grisaille ( et encore, je ne
me plains pas : pas longtemps après mon départ, la pluie s'est
arrêtée ! ). Avec mon tour dans Monodendri et ma flânerie
dans le monastère, je suis quand même déjà partie depuis 1h de ma
chambre, et il faut encore que je remonte ! Depuis mon départ,
j'ai dû rencontrer 3 habitants dans les rues et pas un chat sur la
route vers le monastère, super :o) En fait, c'est en revenant au
village que je croise mes premiers touristes qui vont vers le
monastère, une famille et un couple : j'ai bien visé pour être
seule ! Je rentre doucement par une autre rue du village jusqu'à
mon hôtel, où je prends mon casque et mes affaires de pluie ( que
je ne mets pas ) pour partir, vers 12h15, vers le point de vue
d'Oxia. Encore une fois, le coin vers lequel je me dirige est bien
sombre, mais je résiste : je m'arrêterai pour mettre les
affaires de pluie...quand il pleuvra ! Je suis trop contente,
pour l'instant, de profiter de mon blouson d'été, même s'il fait
nettement moins chaud qu'hier, heureusement ! Je passe par la
« stone forest », plein de gros rochers en
« mille-feuilles » très photogéniques et j'arrive enfin au bout de la route ( cul-de-sac
) au lieu-dit « Oxia », réputé pour son point de vue
sur les gorges de Vikos. Mon hôte, d'ailleurs, m'ayant bien cernée
quand j'ai joué l'impressionnée quand il m'a dit qu'il y avait un
km à pied jusqu'au monastère, m'a bien précisé qu'une fois garé,
à Oxia, il n'y avait qu'une centaine de mètres jusqu'au point de
vue ;-D Il a bien fait, c'est ce qui m'a convaincu d'y aller ;-)
Bon, là, honnêtement, je dirais que
c'est quand mm plutôt 200m ( malgré le panneau « 100m » ),
sur un petit chemin de pierres, mébon, je ne vais pas chipoter ni
faire demi-tour au bout de pile 100m et porter plainte auprès de
l'office du tourisme pour publicité mensongère :-D
Cette fois-ci, je ne suis pas seule :
un couple de « sportifs » ( au moins dans les vêtements,
genre de survêtement mais version short ! ) me précède de quelques
dizaines de mètres. Comme je prends mon temps pour attacher mon casque
et prendre mon bonnet ( ça menace de + en + ), finalement, j'arrive
au point de vue quand, me faisant signe qu'ils sont frigorifiés par
le vent ( merci le survêtement-short ), ils sont déjà en train de
faire demi-tour ! Donc me revoici seule, chouette :o)
Je me souviens alors que c'est ici que
Jef, un motard qui fait un blog sur ses nombreux voyages à moto de
par le monde, est passé, et je me rappelle d'une anecdote (
remémorée avant mon départ par Francis ) où il explique, en gros
( j'exagère à peine ) qu'il a risqué sa vie en empruntant un petit
chemin de chèvres « à pic de la falaise» sur la gauche
du point de vue. Je m'y engage sans le moindre souci de sécurité,
certes il n'y a pas de garde-fou ( mais je ne suis pas folle ;-) )
mais le chemin fait environ un mètre, sur des roches plates « bien
propres » et sans danger ! Pfffff, quelle lopette ce Jef ;-))
Je me rappelle qu'en revenant de ce chemin, il a cru lire de
l'admiration devant son « courage » dans les yeux de
touristes qui, horrifiés, ont refusé à grands cris sa proposition
d'aller voir au bout de ce petit chemin ( là encore, j'exagère un
peu, mais à peine ;-) )! N'importe quoi !!! Et pourtant, vous
me connaissez, je suis « courageuse mais pas téméraire »
donc si je dis que c'est faisable sans problème, c'est que ça
l'est !
Bon, OK, un petit coup de vent mal
placé ou un pied qui dérape et c'est une chute de 4-500m, mébon...
;-)
Bon, je commence à fatiguer, donc je
vais vous envoyer ça, suite plus tard!
Suite!
Donc j'en étais au point de vue
d'Oxia sur les gorges de Vikos. Il faisait gris et très menaçant, donc
j'ai décidé de mettre juste mon petit blouson de pluie, j'attendrai que
ça tombe vraiment pour mettre aussi le pantalon!
Demi-tour, donc, vers Monodendri. En chemin, je croise un gros troupeau de chèvres sur la route. Je m'arrête pour faire des photos et je vois arriver un vieux pâtre grec ;-)
A peine arrivé, il me scrute, et me pose une question ( juste un mot, interrogatif ) que je ne comprends pas. Comme il a une "gueule", j'essaie de négocier pour pouvoir le prendre en photo ( délicat ). Il dit OK, en recommençant sa litanie avec le même mot interrogatif... Je me dis qu'il veut peut-être que je lui donne la pièce pour la photo, donc comme j'aime en avoir pour mon argent ;-), je veux le faire """travailler""" et je lui demande de me prendre en photo devant le troupeau de chèvre. Cela doit faire une paire d'années qu'il n'a pas utilisé un appareil photo, je lui explique bien où appuyer et il colle son oeil...sur le viseur qui n'existe pas ;-) Mais finalement, il prend qd mm la photo : on ne voit pas du tout les chèvres, mais moi oui, c'est déjà ça. Je lui donne le peu de monnaie que j'avais ( 0,50€ quand mm la photo du pâtre grec! ) mis il continue à ânonner son mantra...zut, ça n'était donc pas des sous qu'il voulait, j'ai perdu une occasion de me taire en lui proposant des "evros"!
Finalement, voyant que je ne comprends tjs pas, il décide d'y aller avec les gestes... l'idée en soi est bonne sauf que, à mon grand étonnement...il me touche les deux seins du bout du doigt!!!! Ah, oui, OK, j'ai compris la question : il voulait savoir s'il avait bien vu, si j'étais une femme ;-DDD C'est vrai qu'engoncée dans mes blousons et avec le casque, on pouvait se poser la question! Il a donc eu la réponse au bout de ses doigts, confirmé par un "né, né!" ( ah, ah, pas fait exprès! ) de ma part ( oui, oui! ) Satisfait, il a sifflé ses chiens pour qu'ils ralentissent le troupeau et ils les a rattrapés ;-) Je suis repartie en étant morte de rire!
En arrivant sur Monodendri, la pluie s'est mise à tomber, j'ai donc dû mettre mon pantalon de pluie, d'autant plus que j'étais partie en simple pantalon ( trop chaud, le cuir! ) donc il fallait le protéger... Ensuite, malgré la pluie, et sur les conseils de mon logeur qui m'en avait parlé le matin, j'ai décidé d'aller à Papingo ( et non à Vikos comme prévu dans le RB initial, car moins beau d'après le gars ), pour avoir quand même fait une moitié du tour que je voulais faire dans les Zagoria. Comme il y avait déjà eu bcp d'orages dans la nuit, il y avait pas mal de cailloux sur les routes, tombés des falaises, mais qd mm très faciles à éviter à moto quand on roule à l'allure à laquelle j'allais, c'est-à-dire environ 40 à 50 km/h grand maxi, vu la pluie, qui tombait de plus en plus fort! D'ailleurs, au bout de pas lgtps, ça tombait tellement que mon pantalon de pluie n'a pas tenu et j'ai senti que mon pantalon se mouillait de plus en plus, puis mon slip... Mes bottes ont aussi lâché rapidement donc ça faisait floc-floc dedans, mais vu la température clémente, ça n'était pas vraiment gênant, je n'avais pas froid, j'étais en vacances, le peu que je voyais à travers ma visière dégoulinante de pluie ( extérieur comme intérieur ;-) ) était très joli et en plus, à mon grand étonnement, mon petit sur-blouson sur lequel je n'aurais pas parié un drachme tenait le coup, lui, donc tout ce qui me restait de sec était mon tronc et mes bras ( gants d'été trempés depuis très lgtps! ), en gros, l'essentiel pour continuer à avoir le moral! En plus, les routes étaient désertes ( pas fous, les grecs! A part les pâtres ;-) ), donc je ne gênais personne avec mon allure d'escargot, et personne ne me gênait à vouloir me dépasser, que demande le peuple?!
C'est donc hyper-dégoulinante de partout que je suis arrivée au charmant village de Papingo ( 913m d'altitude ), où j'ai posé la moto... pour me jeter dans le premier café qui venait, car je venais de m'apercevoir que mon APN, que je pensais avoir protégé dans un sac plastique ( en plus de sa propre sacoche ), suspendu à mon cou ( pour pouvoir qd mm faire qq photos en route ) était en fait dégoulinant lui aussi : la pluie avait traversé le plastique et s'y était même accumulée :-/// Donc intervention d'urgence au café : "kalimero, parakalo, do you have something to dry ( **Desmond, peut-être aurais-je dû dire "for drying"? ;-) ) my camera?" Le serveur, vif, m'a tendu une poignée de pauvres petites serviettes de table pas très absorbantes, mais c'était mieux que rien, et j'ai fini l'opération aux toilettes avec du PQ, ouf, APN sauvé des eaux, comme Boudu!
Ah, petite parenthèse à propos du PQ ( qui rappellera des souvenirs "étonnés" à Xtian ;-) lors de notre WE à Athènes ), je l'ai bien sûr soigneusement jeté à la poubelle, tout comme le papier qui a servi à m'essuyer quand j'ai été moi-mm aux toilettes, car c'est ce qu'il faut faire, en Grèce : ne surtout pas jeter le papier utilisé dans les toilettes, mais dans une poubelle "prévue à cet effet" ( bon, j'ai déjà vu ça dans d'autres pays, mais là, c'est marqué en clair dans bcp de WC )
Fin de la parenthèse culturelle ;-)
Je reviens, je m'installe, je commande un café au lait, en remarquant du coin de l'oeil que le serveur et un gars assis à une table ( qui s'avérera être le cuisinier ;-) ) ont les yeux rivés sur une émission de télé que je connais : "cauchemar en cuisine", avec le chef britannique étoilé Gordon Ramsay, où ce dernier va aider des restaurateurs à deux doigts de la faillite, et découvre souvent des cuisines dans un état plus que lamentable... Je me demande si le cuistot se sent concerné... ;-)
En me rasseyant après avoir commandé mon café, que vois-je sur la porte? THE autocollant magique "WiFi" :o) Je pose la question pour être sûre que ça marche, oui, donc je ressors en trombe ( tjs sous des trombes d'eau! ) chercher mon P'tit Blanc à la moto ( quelle bonne idée j'ai eu de l'emporter "au cas où"! )
Je me suis dit que j'allais regarder mes mails en attendant que la pluie se calme et de fil en aiguille, la météo passant par tous les stades mais jamais en mieux ( éclairs, tonnerre, brouillard...! ), j'ai fini par rédiger une bonne partie de mon CR de la veille! Il faut dire que si j'en crois les photos "avant-après", j'y suis quand même restée...2h40!! Mais je n'ai pas vu le tps passer, et malgré les horreurs que je voyais à la télé avec Gordon, j'ai tenté le coup et commandé une assiette de "charcuterie" sans savoir ce que c'était ( "salami variety"!!! ) Ben finalement, c'était moitié froid, moitié chaud, du salami, certes, mais aussi une petite tranche de jambon blanc quelconque mais pas mauvais, et une saucisse, une tranche de lard et des petits bouts d'une autre saucisse tout cela grillé et ma foi, pas si mal, avec quelques sauces... il faut dire qu'à ce moment-là, il était 15h et je commençais à avoir un petit creux!
Donc au bout de 2h40, voyant que la météo ne se décidait pas à se calmer, j'ai décidé de faire qd mm un mini-tour dans ce fameux et réputé village de Papingo ( j'étais dans Mégalo-Papingo, le serveur m'a expliqué que Mikro-Papingo était à deux km, mais je n'avais plus l'énergie, et puis j'avais lu que les deux étaient jolis donc je me suis contenté de celui-ci ) J'ai fait 6-7 photos mais pas plus, pour ne pas achever mon APN qui venait à peine d'échapper à une mort certaine!
Puis retour à mon fougueux destrier pour retourner à Monodendri. Le retour fut pire que l'aller, ça n'était plus des trombes d'eau mais un véritable déluge qui s'abattait sur moi, et ma pauvre bibiche a dû franchir des torrents d'eau et d'énormes flaques qui ne se trouvaient pas sur la route à l'aller. Au début, je levais les pieds par réflexe pour éviter de les mouiller mais au bout d'un moment, je me suis rappelé que ça n'était pas la peine puisque j'avais déjà plein d'eau dans les bottes ;-)
Mais je continuais à avoir la banane car j'étais contente de n'être pas restée enfermée dans ma chambre toute la journée sous prétexte qu'il tombait 3 gouttes ;-) J'ai vu Papingo dans un brouillard d'eau certes, mais je l'ai vu...et il n'était pas encombré de touristes ;-))
Demi-tour, donc, vers Monodendri. En chemin, je croise un gros troupeau de chèvres sur la route. Je m'arrête pour faire des photos et je vois arriver un vieux pâtre grec ;-)
A peine arrivé, il me scrute, et me pose une question ( juste un mot, interrogatif ) que je ne comprends pas. Comme il a une "gueule", j'essaie de négocier pour pouvoir le prendre en photo ( délicat ). Il dit OK, en recommençant sa litanie avec le même mot interrogatif... Je me dis qu'il veut peut-être que je lui donne la pièce pour la photo, donc comme j'aime en avoir pour mon argent ;-), je veux le faire """travailler""" et je lui demande de me prendre en photo devant le troupeau de chèvre. Cela doit faire une paire d'années qu'il n'a pas utilisé un appareil photo, je lui explique bien où appuyer et il colle son oeil...sur le viseur qui n'existe pas ;-) Mais finalement, il prend qd mm la photo : on ne voit pas du tout les chèvres, mais moi oui, c'est déjà ça. Je lui donne le peu de monnaie que j'avais ( 0,50€ quand mm la photo du pâtre grec! ) mis il continue à ânonner son mantra...zut, ça n'était donc pas des sous qu'il voulait, j'ai perdu une occasion de me taire en lui proposant des "evros"!
Finalement, voyant que je ne comprends tjs pas, il décide d'y aller avec les gestes... l'idée en soi est bonne sauf que, à mon grand étonnement...il me touche les deux seins du bout du doigt!!!! Ah, oui, OK, j'ai compris la question : il voulait savoir s'il avait bien vu, si j'étais une femme ;-DDD C'est vrai qu'engoncée dans mes blousons et avec le casque, on pouvait se poser la question! Il a donc eu la réponse au bout de ses doigts, confirmé par un "né, né!" ( ah, ah, pas fait exprès! ) de ma part ( oui, oui! ) Satisfait, il a sifflé ses chiens pour qu'ils ralentissent le troupeau et ils les a rattrapés ;-) Je suis repartie en étant morte de rire!
En arrivant sur Monodendri, la pluie s'est mise à tomber, j'ai donc dû mettre mon pantalon de pluie, d'autant plus que j'étais partie en simple pantalon ( trop chaud, le cuir! ) donc il fallait le protéger... Ensuite, malgré la pluie, et sur les conseils de mon logeur qui m'en avait parlé le matin, j'ai décidé d'aller à Papingo ( et non à Vikos comme prévu dans le RB initial, car moins beau d'après le gars ), pour avoir quand même fait une moitié du tour que je voulais faire dans les Zagoria. Comme il y avait déjà eu bcp d'orages dans la nuit, il y avait pas mal de cailloux sur les routes, tombés des falaises, mais qd mm très faciles à éviter à moto quand on roule à l'allure à laquelle j'allais, c'est-à-dire environ 40 à 50 km/h grand maxi, vu la pluie, qui tombait de plus en plus fort! D'ailleurs, au bout de pas lgtps, ça tombait tellement que mon pantalon de pluie n'a pas tenu et j'ai senti que mon pantalon se mouillait de plus en plus, puis mon slip... Mes bottes ont aussi lâché rapidement donc ça faisait floc-floc dedans, mais vu la température clémente, ça n'était pas vraiment gênant, je n'avais pas froid, j'étais en vacances, le peu que je voyais à travers ma visière dégoulinante de pluie ( extérieur comme intérieur ;-) ) était très joli et en plus, à mon grand étonnement, mon petit sur-blouson sur lequel je n'aurais pas parié un drachme tenait le coup, lui, donc tout ce qui me restait de sec était mon tronc et mes bras ( gants d'été trempés depuis très lgtps! ), en gros, l'essentiel pour continuer à avoir le moral! En plus, les routes étaient désertes ( pas fous, les grecs! A part les pâtres ;-) ), donc je ne gênais personne avec mon allure d'escargot, et personne ne me gênait à vouloir me dépasser, que demande le peuple?!
C'est donc hyper-dégoulinante de partout que je suis arrivée au charmant village de Papingo ( 913m d'altitude ), où j'ai posé la moto... pour me jeter dans le premier café qui venait, car je venais de m'apercevoir que mon APN, que je pensais avoir protégé dans un sac plastique ( en plus de sa propre sacoche ), suspendu à mon cou ( pour pouvoir qd mm faire qq photos en route ) était en fait dégoulinant lui aussi : la pluie avait traversé le plastique et s'y était même accumulée :-/// Donc intervention d'urgence au café : "kalimero, parakalo, do you have something to dry ( **Desmond, peut-être aurais-je dû dire "for drying"? ;-) ) my camera?" Le serveur, vif, m'a tendu une poignée de pauvres petites serviettes de table pas très absorbantes, mais c'était mieux que rien, et j'ai fini l'opération aux toilettes avec du PQ, ouf, APN sauvé des eaux, comme Boudu!
Ah, petite parenthèse à propos du PQ ( qui rappellera des souvenirs "étonnés" à Xtian ;-) lors de notre WE à Athènes ), je l'ai bien sûr soigneusement jeté à la poubelle, tout comme le papier qui a servi à m'essuyer quand j'ai été moi-mm aux toilettes, car c'est ce qu'il faut faire, en Grèce : ne surtout pas jeter le papier utilisé dans les toilettes, mais dans une poubelle "prévue à cet effet" ( bon, j'ai déjà vu ça dans d'autres pays, mais là, c'est marqué en clair dans bcp de WC )
Fin de la parenthèse culturelle ;-)
Je reviens, je m'installe, je commande un café au lait, en remarquant du coin de l'oeil que le serveur et un gars assis à une table ( qui s'avérera être le cuisinier ;-) ) ont les yeux rivés sur une émission de télé que je connais : "cauchemar en cuisine", avec le chef britannique étoilé Gordon Ramsay, où ce dernier va aider des restaurateurs à deux doigts de la faillite, et découvre souvent des cuisines dans un état plus que lamentable... Je me demande si le cuistot se sent concerné... ;-)
En me rasseyant après avoir commandé mon café, que vois-je sur la porte? THE autocollant magique "WiFi" :o) Je pose la question pour être sûre que ça marche, oui, donc je ressors en trombe ( tjs sous des trombes d'eau! ) chercher mon P'tit Blanc à la moto ( quelle bonne idée j'ai eu de l'emporter "au cas où"! )
Je me suis dit que j'allais regarder mes mails en attendant que la pluie se calme et de fil en aiguille, la météo passant par tous les stades mais jamais en mieux ( éclairs, tonnerre, brouillard...! ), j'ai fini par rédiger une bonne partie de mon CR de la veille! Il faut dire que si j'en crois les photos "avant-après", j'y suis quand même restée...2h40!! Mais je n'ai pas vu le tps passer, et malgré les horreurs que je voyais à la télé avec Gordon, j'ai tenté le coup et commandé une assiette de "charcuterie" sans savoir ce que c'était ( "salami variety"!!! ) Ben finalement, c'était moitié froid, moitié chaud, du salami, certes, mais aussi une petite tranche de jambon blanc quelconque mais pas mauvais, et une saucisse, une tranche de lard et des petits bouts d'une autre saucisse tout cela grillé et ma foi, pas si mal, avec quelques sauces... il faut dire qu'à ce moment-là, il était 15h et je commençais à avoir un petit creux!
Donc au bout de 2h40, voyant que la météo ne se décidait pas à se calmer, j'ai décidé de faire qd mm un mini-tour dans ce fameux et réputé village de Papingo ( j'étais dans Mégalo-Papingo, le serveur m'a expliqué que Mikro-Papingo était à deux km, mais je n'avais plus l'énergie, et puis j'avais lu que les deux étaient jolis donc je me suis contenté de celui-ci ) J'ai fait 6-7 photos mais pas plus, pour ne pas achever mon APN qui venait à peine d'échapper à une mort certaine!
Puis retour à mon fougueux destrier pour retourner à Monodendri. Le retour fut pire que l'aller, ça n'était plus des trombes d'eau mais un véritable déluge qui s'abattait sur moi, et ma pauvre bibiche a dû franchir des torrents d'eau et d'énormes flaques qui ne se trouvaient pas sur la route à l'aller. Au début, je levais les pieds par réflexe pour éviter de les mouiller mais au bout d'un moment, je me suis rappelé que ça n'était pas la peine puisque j'avais déjà plein d'eau dans les bottes ;-)
Mais je continuais à avoir la banane car j'étais contente de n'être pas restée enfermée dans ma chambre toute la journée sous prétexte qu'il tombait 3 gouttes ;-) J'ai vu Papingo dans un brouillard d'eau certes, mais je l'ai vu...et il n'était pas encombré de touristes ;-))
****
Rentrée crevée par ma lutte contre les éléments ( les éclairs m'ont
accompagnée sur la fin! ), j'ai demandé à mon hôte s'il pouvait me faire
qq chose à manger ( aucune envie de ressortir sous la flotte ) alors
qu'ils ne font que bar. Pas de problème, salade de tomates, concombre,
oignons, soupe de haricots blancs à la tomate et feta, royal, ça m'allait très bien!
Le balcon de ma chambre, vue sur Monodendri |
Guest House Ladia |
Guest House Ladia |
Une rue typique de Monodendri :-/ |
La "plateia" de Monodendri |
Eglise de Monodendri |
Eglise de Monodendri |
Chemin vers le monastère |
Entrée du monastère |
Monastère d'Aghia Paraskevi |
Monastère d'Aghia Paraskevi |
Monastère d'Aghia Paraskevi |
Vue depuis le monastère |
Monastère d'Aghia Paraskevi |
Autre ruelle de Monodendri |
Le balcon de ma chambre :-) |
Stone forest |
Oxia et sa vue |
Le chemin qui longe la falaise |
Le chemin qui longe la falaise |
Stone forest |
Mon ami le pâtre grec ;-) |
Megalo Papingo |
"salami variety" |
Megalo Papingo |
Megalo Papingo |
Les affaires tentent de sécher! |
Dîner réparateur :-) |
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