jeudi 16 août 2012

Mardi 27 septembre, Itéa, mine, houx, tortue, lac Mornos, Nafpaktos...


Je me réveille à 8h30 par une belle matinée ensoleillée sans un nuage :o)
Comme je retrouve le matin le réceptionniste de la veille qui avait été bien sympa, je me permets de lui demander conseil sur mon RB de la journée car mon GPS refuse de me faire prendre une route entre Agia Ephtymia et Vounichora alors qu’elle semble être une route « normale » sur les trois cartes papier que j’ai emportées !
Il me confirme que mon GPS a raison : elle est en travaux ( merci la mise à jour avant de partir !!! ) et un large tronçon n’est pas encore revêtu : les voitures peuvent passer mais c’est pas « confortable » à moto. Renseignement hyper utile, mais donc je m’attriste devant lui de louper cette route qui est « verte » sur la carte Michelin. Il me demande où je dois aller ensuite, et quand je lui parle de mon envie de longer le lac de barrage Mornos, il s’anime et me dit que c’est un super choix, que c’est très joli là-haut, et que je n’ai pas du tout à regretter cette route en travaux, car après c’est nettement plus beau. Il me conseille donc de longer la côte jusqu’à Galaxidi ( route verte ), comme ça j’aurai eu un peu de route côtière, puis de monter vers Malandrino pour les routes de montagne et le lac.
Il voudrait aussi que je fasse le tour du lac car c’est aussi très joli sur la rive nord, hélas, je n’ai pas le temps de faire tout le tour puisque je dois arriver à Nafpaktos le soir, je me contenterai donc de la rive sud ( encore et toujours surlignée de vert chez Michelin ) !
Je le remercie chaleureusement de ses excellents conseils et je suis contente de voir que ça lui fait bien plaisir de faire un peu autre chose que de donner des clés de chambres :o)

Tout ceci me fait partir de l’hôtel Kalafati un peu après 10h.
Peu de temps après la traversée d’Itéa, je longe, en plus de la côte, une sorte de mine à ciel ouvert, avec de la terre très rouge ( ferrite ? ) et de gros engins qui font de la poussière rouge d’un très bel effet sur fond de mer d’un bleu profond ( merci le soleil ! ) et d’arbres bien verts :o)
Après être passée devant des élevages de poissons en mer, je bifurque et j’attaque la montagne, dont les pentes sont assez arides. Belles maisons en construction, jolis chardons tout sec, petite église blanche,  grands buissons de mini-houx ( les feuilles ont la taille d’un ongle ! ), ruches bleu ciel ( c’est largement leur couleur dominante dans les régions de Grèce que j’ai visitées ), moutons dans un pré sec broutant ce qu’ils peuvent, avec le soleil radieux je me régale de tous ces petits détails dans le paysage :o)
Quand soudain, sur la route, je vois un gros caillou, assez bizarre à cet endroit-là parce qu’il n’y a pas de roche entaillée le long de la route qui pourrait provoquer un éboulement. Ah !? Le gros caillou bouge, suspect ! En m’approchant, joie, je m’aperçois que je suis en train de contempler ma première tortue sauvage en Grèce :o)))
Arrêt-photos bien sûr obligatoire ! Après un court arrêt pour regarder ce qui arrive là, la tortue, pas impressionnée pour un sou par mon magnifique destrier, continue sa route vers le bas-côté et je me fais la réflexion qu’il est bizarre qu’on dise avancer comme une tortue quand on va lentement, car celle-ci marche d’un bon pas et progresse rapidement ! En fait, on dit peut-être ça parce qu’elle n’est pas capable de COURIR, contrairement à beaucoup d’animaux, mais par contre, rapportée à sa taille, je trouve qu’elle MARCHE à un rythme tout à fait honorable. Proportionnellement, je ne suis pas sûre du tout de marcher plus vite qu’elle ;-) Comme c’est un animal sauvage, je me retiens de l’approcher de plus près et encore plus de la prendre en main ( j’aurais pu être tentée pour mieux la photographier ), je ne veux pas la traumatiser. Mais je suis super contente d’avoir pu, à l’instar de Jef, rencontrer une tortue sauvage, même si l’épisode fut bref ! Je continue à progresser dans un beau paysage, je croise des troupeaux de chèvres nettement plus communs que ma tortue, et je finis par arriver vers midi au lac Mornos, d’un bleu magnifique ! Je passe mon temps à m’arrêter pour le prendre en photo sous tous les angles ! La route est déserte depuis que j’ai bifurqué sur la côte, en direction de la montagne.
Le revêtement de la route est moyen jusqu’au barrage, mais devient franchement mauvais ensuite dans la descente en direction de Nafpaktos, et je commence à fatiguer ( peut-être le fait de faire tant de pauses qui m’obligent à chaque redémarrage à redresser les 200kg de ma machine ? Mon dos me fait un peu mal ) et à avoir envie de faire une « vraie » pause pour boire un coup : je n’ai pas rencontré le moindre café ni la moindre taverna depuis bien longtemps ( et il est presque 14h ) !  C’est au moment où je me fais cette réflexion que j’arrive justement à une taverna, qui a l’air bien accueillante avec sa terrasse ombragée sous une treille. Car il doit bien faire 24-25° et le moteur de la Div’, à basse vitesse, me chauffe bien ! C’est donc avec un grand plaisir que je m’installe à une table pour commander un Nescafé ( toujours servi avec un grand verre d’eau, bien agréable ). Les deux dames de la taverne ne parlent que grec, mais pour boire un coup, ça n’est pas grave !
Un couple avec un enfant arrivent en voiture. Ce sont des grecs et ils viennent pour manger et commencent à commander tout un tas de choses qui ont l’air bien appétissantes.  Je tente le coup : je leur demande s’ils parlent anglais. Oui. Pourraient-ils m’aider à commander à manger ? Avec plaisir ! Super ! Et les voilà qui me commentent les watt mille plats qu’ils ont pris  et se partagent, dur, j’ai envie de tout prendre ;-/ Je finirai par arrêter mon choix sur une spécialité du coin ( je n’ai pas du tout retenu le nom ! ), des sortes de cannelloni farcis de viande, mais dont la particularité et d’être aussi enveloppés de feuilles de chou, en plus de la pâte ( qui, en plus, est beaucoup plus molle et friable que celle des cannelloni italiens ) et le tout baigne dans un jus au citron ( j’ai entendu un mot du genre « limoncello » mais comme c’est une boisson italienne, je suppose que le client a trouvé ce mot pour expliquer que le jus est à base de citron, sinon ça n’est plus trop une spécialité grecque ;-) )
En tous cas, c’est délicieux et je me régale, au point de demander une cuillère pour terminer le jus citronné ! ( mais au fait, si je l’aime tant que ça, c’est peut-être bien parce qu’il est alcoolisé, donc c’est peut-être bien finalement du vrai limoncello ? ;-D )
Finalement, le plat me cale bien et je demande juste l’addition : je fais bien de ne rien prendre de plus car, comme souvent dans les restos grecs, la dame m’apporte un dessert offert : des morceaux de poire pris dans une gelée rouge, pas terrible ( surtout la gelée, les morceaux de poire, ça va ) mais j’essaie de presque tout finir pour être polie et là, c’est vraiment bien remplie que je sors de table, après avoir payé une addition de misère ( moins de 10€ pour mon Nescafé, le plat et ¼ de rouge ) !

Vue de mon balcon à Itéa

Vue zoomée de mon balcon à Itéa


Mine de ferrite à ciel ouvert



La poussière rouge de la ferrite...





Revoilà des ruches!








Lac Mornos

Lac Mornos

Lac Mornos

Lac Mornos

Lac Mornos

Lac Mornos


Lac Mornos

Lac Mornos

Lac Mornos


Lac Mornos

Lac Mornos



Délicieuse spécialité du coin :-)

Je reprends la mauvaise route, passant des trous, effondrements et affaissements de chaussée aussi impressionnants que variés et multiples ( j’ai bien fait de faire une large pause avant d’affronter ça ! ) et j’arrive enfin à mon but de la journée : Nafpaktos !





Des trous énormes dans la chaussée, plus grands que ma botte!

J’ai profité de mon WiFi la veille au soir pour y rechercher des logements, car il n’y avait pas grand-chose dans mes guides. J’avais repéré en particulier 2 logements dont un, le Porto Veneziano donnait, comme son nom l’indique, sur le port vénitien de la ville. Je m’y dirige donc en premier. Il y a un bar branché au RDC, tenu par d’accortes jeunes filles, mais aucune d’elles ne connaît le prix des chambres ( bien que ce soit la même entreprise ) et l’une d’elle téléphone au patron qui, plutôt que de lui dire le prix par téléphone :-(, lui dit de ma faire patienter, il arrive. Donc pour m’occuper, je prends un café, et hop, 2,50€ de moins dans le porte-monnaie, et je vais prendre qq photos de l’adorable petit port situé juste devant la porte. Le patron arrive pour me dire que c’est 70€ la nuit sans les PDJ. Je lui dit que j’avais bien vu ça sur le site-web, mais que je voudrais connaître le prix pour une seule personne. C’est un prix fixe à la chambre, qu’on soit un ou deux !! Arghhhl, je déteste ça et même si la chambre avait été super belle et que j’avais eu les moyens, par principe, je ne l’aurais pas prise ! C’est la toute première fois qu’on me fait le coup depuis mon arrivée en Grèce, et j’aurais à la limite compris la « logique » en plein mois de juillet-août ou pour un WE, mais là, de toute évidence, il est loin d’avoir rempli ses chambres, je trouve que c’est un mauvais calcul de sa part de ne pas proposer la chambre à 50€ pour encaisser 50€ plutôt que 0 ! Mébon, tant pis pour lui…
En fait, je suis vraiment contente qu'il ait été trop cher, car l’hôtel Arhontiko Pepos ( mon 2ème choix à la base ), un vrai bijou, a été mon logement coup de cœur en Grèce !
Peu de chambres ( 7 ), toutes décorées différemment les unes des autres ( j’en ai visité trois avant de faire mon choix ! ) et avec goût !

Pour mémoire :



Et la femme à l’accueil était très sympathique, le contraire du patron de l’hôtel précédent !
Après avoir choisi la chambre Vasiliki ( 50€ la single sans le PDJ, qui coûte 5€ ) pour son charmant petit balcon, d’ailleurs pas mis en valeur sur le site :


et m’être installée, je suis allée à une plage que j’avais repérée pas loin du petit port vénitien pour profiter des dernières heures de soleil.
 En allant me baigner, j'ai vu un nuage de fumée au loin. J'ai pris une photo. 5 mn plus tard, c'était nettement plus enfumé, et l'odeur arrivait jusqu'à la plage et la fumée montait jusqu'au château, au-dessus de ma plage. Puis sont venus les petits morceaux de végétation carbonisés, qui tombaient dans l'eau... Mais c'était loin, je ne m'en souciais pas et je me suis installée sur un transat pour sécher un peu.
 Au bout d'un moment, après bien des contorsions, j'ai réussi à me rhabiller sur la plage en enlevant mon maillot de bain par dessous la grande serviette de l'hôtel ( mébon, je l'ai fait parce que j'étais la seule sur la plage! )

Port vénitien de Nafpaktos


Port vénitien de Nafpaktos

Port vénitien de Nafpaktos

Ma boutique-hôtel

hôtel Arhontiko Pepos

hôtel Arhontiko Pepos

Vue depuis mon balcon

la SB en or massif de l'hôtel Arhontiko Pepos ;-)

Mon petit balcon

Nafpaktos

Nafpaktos

Nafpaktos

Plage de Nafpaktos

Plage de Nafpaktos avec l'incendie au loin

Plage de Nafpaktos

La fumée épaissit...

Plage de Nafpaktos

Port vénitien de Nafpaktos au soleil couchant

Port vénitien de Nafpaktos au soleil couchant


















 Je suis retournée à la moto dans l'intention de rentrer à l'hôtel pour mettre des sous-vêtements ( quand même! ), mais l'attirance du feu a été la plus forte : j'ai fait comme une bonne partie des Naupactiens, je me suis dirigée vers l'incendie ( j'en ai mm vu arriver à trois sur une mob, un couple et le très jeune enfant au milieu, personne avec le moindre casque :-/ )...et j'ai pris des photos, alors que ça devait faire une bonne quarantaine de minutes que je m'étais aperçu de l'incendie. Le problème ( peut-être habituel dans les incendies, je n'en avais jamais été aussi près! ) c'est qu'avec le vent ( qui m'a gênée toute la journée à moto! ) il y avait des tas de petits incendies qui se déclaraient un peu partout, et qui grandissait en un clin d'oeil : il y en a eu un tout près de moi quand je suis arrivée sur les lieux! Donc les pompiers ne savaient pas trop où donner du jet, n'arrêtant pas de déplacer leurs nombreux camions. Ils communiquaient entre les camions et les pompiers sur le terrain à l'aide de haut-parleurs, sans doute pour donner des consignes de direction où aller, car un autre problème que j'ai découvert en étant aussi près, c'est qu'un feu, ça fait bcp de fumée, et quand on est dedans, on ne voit pas grand-chose! Donc il y avait des "guetteurs" placés dans des endroits en hauteur qui dirigeaient les hommes du feu dans la bonne direction...
Bref, je ne pense pas que ça ait été l'incendie du siècle ( mais c'était quand même très étendu, dans des champs et des bois, pas loin de la mer ), mais vous avez qd mm l'insigne honneur d'être peut-être parmi les premiers français à en avoir connaissance ;-) Il y avait sur place une journaliste, qui était là avec son cameraman et passait son temps entre faire des photos, diriger son cameraman et téléphoner, sans doute à sa rédaction ;-)

Photos de l'incendie de Nafpaktos :


















Donc après l’incendie, retour à l’hôtel pour me rhabiller décemment ;-) et faire mon rapport par mail sur l’événement de la journée ;-)
Un des défauts de l’hôtel est que le WiFi ne marche pas dans les chambres ( signal trop faible ), au moins dans la mienne ( et comme elle est au premier, je
soupçonne que ça ne marche dans aucune des chambres, toutes situées au 1er et au 2ème étage ), donc je suis d’abord descendue pianoter sur le grand bureau en bois de la réception, puis après je me suis rendue compte qu’il y avait une jolie table installée entre deux étages, où j’étais bien mieux installée pour faire mes CR et répondre à mes mails !
Après ça je suis ressortie pour manger. J’ai fait ça un peu à l’envers puisque passant devant une crêperie design bien tentante, j’ai pris une délicieuse crêpe au sucre en dessert… avant d’aller m’installer au restaurant conseillé par le réceptionniste de l’hôtel ( ça avait changé entre temps ).
J’ai pris un « mantara », mais je ne suis pas sûre que ce soit le « vrai » nom de la spécialité que j’ai mangée ( légumes grillés dont bcp de champignons, et arrosés de vinaigre balsamique ) car la suivante sur la carte, par exemple, s’appelait… « babastroumpf » ;-D
J’ai ensuite enchaîné avec un risotto aux champignons et basilic. Les deux  plats étaient moyens ( moi qui adore les champignons, je n’ai pas aimé ceux de mes plats, peut-être bien ces foutus shiitakes qu’on met maintenant à toutes les sauces ? ), donc j’étais bien contente d’avoir mangé ma crêpe avant !
Retour à mon adorable hôtel pour une nuit exquise dans le meilleur lit du séjour ( et même depuis plus longtemps que ça ! ) avec un matelas de rêve pour mon dos endolori par les routes grecques pleines d’embûches !
Je viens de voir à l’instant, en retournant voir le site, qu’ils parlent de matelas « cocomat », et même que ce mot est « clicable » ! :


Il s’agit donc de matelas en fibres de  noix de coco ! Vraiment dommage qu’il n’y ait pas de représentation en France ( le plus proche : les Pays-Bas ) car j’aurais vraiment été intéressée par leur espèce de sur-matelas ( à défaut d’avoir les moyen d’acheter le matelas complet ! ) qui a procuré un tel confort à mon dos !
 
Très bonne crêperie


Le resto où j'ai mangé.


L'excellent matelas coco-mat!!!




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