Je me réveille à 8h30 par une belle matinée ensoleillée sans un nuage :o)
Comme je retrouve le 
matin le réceptionniste de la veille qui avait été bien sympa, je me 
permets de lui demander conseil sur mon RB de la journée car mon GPS 
refuse de me faire prendre une route entre Agia Ephtymia et Vounichora 
alors qu’elle semble être une route « normale » sur les trois cartes 
papier que j’ai emportées ! 
Il me confirme que mon 
GPS a raison : elle est en travaux ( merci la mise à jour avant de 
partir !!! ) et un large tronçon n’est pas encore revêtu : les voitures 
peuvent passer mais c’est pas « confortable » à moto. Renseignement 
hyper utile, mais donc je m’attriste devant lui de louper cette route 
qui est « verte » sur la carte Michelin. Il me demande où je dois aller 
ensuite, et quand je lui parle de mon envie de longer le lac de barrage 
Mornos, il s’anime et me dit que c’est un super choix, que c’est très 
joli là-haut, et que je n’ai pas du tout à regretter cette route en 
travaux, car après c’est nettement plus beau. Il me conseille donc de 
longer la côte jusqu’à Galaxidi ( route verte ), comme ça j’aurai eu un peu de route côtière, puis de monter vers Malandrino pour les routes de montagne et le lac. 
Il voudrait aussi que 
je fasse le tour du lac car c’est aussi très joli sur la rive nord, 
hélas, je n’ai pas le temps de faire tout le tour puisque je dois 
arriver à Nafpaktos le soir, je me contenterai donc de la rive sud ( 
encore et toujours surlignée de vert chez Michelin ) ! 
Je le remercie 
chaleureusement de ses excellents conseils et je suis contente de voir 
que ça lui fait bien plaisir de faire un peu autre chose que de donner 
des clés de chambres :o) 
Tout ceci me fait partir de l’hôtel Kalafati un peu après 10h. 
Peu de temps après la 
traversée d’Itéa, je longe, en plus de la côte, une sorte de mine à ciel
 ouvert, avec de la terre très rouge ( ferrite ? ) et de gros engins qui
 font de la poussière rouge d’un très bel effet sur fond de mer d’un 
bleu profond ( merci le soleil ! ) et d’arbres bien verts :o)
Après être passée 
devant des élevages de poissons en mer, je bifurque et j’attaque la 
montagne, dont les pentes sont assez arides. Belles maisons en 
construction, jolis chardons tout sec, petite église blanche,  grands
 buissons de mini-houx ( les feuilles ont la taille d’un ongle ! ), 
ruches bleu ciel ( c’est largement leur couleur dominante dans les 
régions de Grèce que j’ai visitées ), moutons dans un pré sec broutant 
ce qu’ils peuvent, avec le soleil radieux je me régale de tous ces 
petits détails dans le paysage :o)
Quand soudain, sur la 
route, je vois un gros caillou, assez bizarre à cet endroit-là parce 
qu’il n’y a pas de roche entaillée le long de la route qui pourrait 
provoquer un éboulement. Ah !? Le gros caillou bouge, suspect ! En 
m’approchant, joie, je m’aperçois que je suis en train de contempler ma 
première tortue sauvage en Grèce :o))) 
Arrêt-photos bien sûr 
obligatoire ! Après un court arrêt pour regarder ce qui arrive là, la 
tortue, pas impressionnée pour un sou par mon magnifique destrier, 
continue sa route vers le bas-côté et je me fais la réflexion qu’il est 
bizarre qu’on dise avancer comme une tortue quand on va lentement, car 
celle-ci marche d’un bon pas et progresse rapidement ! En fait, on dit 
peut-être ça parce qu’elle n’est pas capable de COURIR, contrairement à 
beaucoup d’animaux, mais par contre, rapportée à sa taille, je trouve 
qu’elle MARCHE à un rythme tout à fait honorable. Proportionnellement, 
je ne suis pas sûre du tout de marcher plus vite qu’elle ;-) Comme c’est
 un animal sauvage, je me retiens de l’approcher de plus près et encore 
plus de la prendre en main ( j’aurais pu être tentée pour mieux la 
photographier ), je ne veux pas la traumatiser. Mais je suis super 
contente d’avoir pu, à l’instar de Jef, rencontrer une tortue sauvage, 
même si l’épisode fut bref ! Je continue à progresser dans un beau 
paysage, je croise des troupeaux de chèvres nettement plus communs que 
ma tortue, et je finis par arriver vers midi au lac Mornos, d’un bleu 
magnifique ! Je passe mon temps à m’arrêter pour le prendre en photo 
sous tous les angles ! La route est déserte depuis que j’ai bifurqué sur
 la côte, en direction de la montagne. 
Le revêtement de la 
route est moyen jusqu’au barrage, mais devient franchement mauvais 
ensuite dans la descente en direction de Nafpaktos, et je commence à 
fatiguer ( peut-être le fait de faire tant de pauses qui m’obligent à 
chaque redémarrage à redresser les 200kg de ma machine ? Mon dos me fait
 un peu mal ) et à avoir envie de faire une « vraie » pause pour boire 
un coup : je n’ai pas rencontré le moindre café ni la moindre taverna 
depuis bien longtemps ( et il est presque 14h ) !  C’est
 au moment où je me fais cette réflexion que j’arrive justement à une 
taverna, qui a l’air bien accueillante avec sa terrasse ombragée sous 
une treille. Car il doit bien faire 24-25° et le moteur de la Div’, à 
basse vitesse, me chauffe bien ! C’est donc avec un grand plaisir que je
 m’installe à une table pour commander un Nescafé ( toujours servi avec 
un grand verre d’eau, bien agréable ). Les deux dames de la taverne ne 
parlent que grec, mais pour boire un coup, ça n’est pas grave ! 
Un couple avec un 
enfant arrivent en voiture. Ce sont des grecs et ils viennent pour 
manger et commencent à commander tout un tas de choses qui ont l’air 
bien appétissantes.  Je tente le 
coup : je leur demande s’ils parlent anglais. Oui. Pourraient-ils 
m’aider à commander à manger ? Avec plaisir ! Super ! Et les voilà qui 
me commentent les watt mille plats qu’ils ont pris  et
 se partagent, dur, j’ai envie de tout prendre ;-/ Je finirai par 
arrêter mon choix sur une spécialité du coin ( je n’ai pas du tout 
retenu le nom ! ), des sortes de cannelloni farcis de viande, mais dont 
la particularité et d’être aussi enveloppés de feuilles de chou, en plus
 de la pâte ( qui, en plus, est beaucoup plus molle et friable que celle
 des cannelloni italiens ) et le tout baigne dans un jus au citron ( 
j’ai entendu un mot du genre « limoncello » mais comme c’est une boisson
 italienne, je suppose que le client a trouvé ce mot pour expliquer que 
le jus est à base de citron, sinon ça n’est plus trop une spécialité 
grecque ;-) ) 
En tous cas, c’est 
délicieux et je me régale, au point de demander une cuillère pour 
terminer le jus citronné ! ( mais au fait, si je l’aime tant que ça, 
c’est peut-être bien parce qu’il est alcoolisé, donc c’est peut-être 
bien finalement du vrai limoncello ? ;-D ) 
Je reprends la mauvaise
 route, passant des trous, effondrements et affaissements de chaussée 
aussi impressionnants que variés et multiples ( j’ai bien fait de faire 
une large pause avant d’affronter ça ! ) et j’arrive enfin à mon but de 
la journée : Nafpaktos !
  | 
| Des trous énormes dans la chaussée, plus grands que ma botte!  | 
 
J’ai profité de mon 
WiFi la veille au soir pour y rechercher des logements, car il n’y avait
 pas grand-chose dans mes guides. J’avais repéré en particulier 2 
logements dont un, le Porto Veneziano donnait, comme son nom l’indique, 
sur le port vénitien de la ville. Je m’y dirige donc en premier. Il y a 
un bar branché au RDC, tenu par d’accortes jeunes filles, mais aucune 
d’elles ne connaît le prix des chambres ( bien que ce soit la même 
entreprise ) et l’une d’elle téléphone au patron qui, plutôt que de lui 
dire le prix par téléphone :-(, lui dit de ma faire patienter, il arrive. 
Donc pour m’occuper, je prends un café, et hop, 2,50€ de moins dans le 
porte-monnaie, et je vais prendre qq photos de l’adorable petit port 
situé juste devant la porte. Le patron arrive pour me dire que c’est 70€
 la nuit sans les PDJ. Je lui dit que j’avais bien vu ça sur le 
site-web, mais que je voudrais connaître le prix pour une seule 
personne. C’est un prix fixe à la chambre, qu’on soit un ou deux !! 
Arghhhl, je déteste ça et même si la chambre avait été super belle et 
que j’avais eu les moyens, par principe, je ne l’aurais pas prise ! 
C’est la toute première fois qu’on me fait le coup depuis mon arrivée en
 Grèce, et j’aurais à la limite compris la « logique » en plein mois de 
juillet-août ou pour un WE, mais là, de toute évidence, il est loin 
d’avoir rempli ses chambres, je trouve que c’est un mauvais calcul de sa
 part de ne pas proposer la chambre à 50€ pour encaisser 50€ plutôt que 
0 ! Mébon, tant pis pour lui…
En fait, je suis vraiment 
contente qu'il ait été trop cher, car l’hôtel Arhontiko Pepos ( mon 2ème choix à la base ), un 
vrai bijou, a été mon logement coup de cœur en Grèce ! 
Peu de chambres ( 7 ), 
toutes décorées différemment les unes des autres ( j’en ai visité trois 
avant de faire mon choix ! ) et avec goût !
Pour mémoire : 
Et la femme à l’accueil était très sympathique, le contraire du patron de l’hôtel précédent ! 
Après avoir choisi la 
chambre Vasiliki ( 50€ la single sans le PDJ, qui coûte 5€ ) pour son 
charmant petit balcon, d’ailleurs pas mis en valeur sur le site : 
et m’être installée, je
 suis allée à une plage que j’avais repérée pas loin du petit port 
vénitien pour profiter des dernières heures de soleil.
 En allant me baigner, j'ai vu un nuage de fumée 
au loin. J'ai pris une photo. 5 mn plus tard, c'était nettement plus 
enfumé, et l'odeur arrivait jusqu'à la plage et la fumée montait 
jusqu'au château, au-dessus de ma plage. Puis sont venus les petits 
morceaux de végétation carbonisés, qui tombaient dans l'eau... Mais 
c'était loin, je ne m'en souciais pas et je me suis installée sur un 
transat pour sécher un peu.
 Au bout d'un moment, après bien des 
contorsions, j'ai réussi à me rhabiller sur la plage en enlevant mon 
maillot de bain par dessous la grande serviette de l'hôtel ( mébon, je 
l'ai fait parce que j'étais la seule sur la plage! )
  | 
| Port vénitien de Nafpaktos | 
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| Port vénitien de Nafpaktos | 
  | 
| Port vénitien de Nafpaktos | 
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| Ma boutique-hôtel | 
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| hôtel Arhontiko Pepos | 
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| hôtel Arhontiko Pepos | 
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| Vue depuis mon balcon | 
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| la SB en or massif de l'hôtel Arhontiko Pepos ;-) | 
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| Mon petit balcon | 
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| Nafpaktos | 
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| Nafpaktos | 
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| Nafpaktos | 
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| Plage de Nafpaktos | 
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| Plage de Nafpaktos avec l'incendie au loin | 
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| Plage de Nafpaktos | 
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| La fumée épaissit... | 
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| Plage de Nafpaktos | 
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| Port vénitien de Nafpaktos au soleil couchant | 
  | 
| Port vénitien de Nafpaktos au soleil couchant | 
 
 Je suis 
retournée à la moto dans l'intention de rentrer à l'hôtel pour mettre 
des sous-vêtements ( quand même! ), mais l'attirance du feu a été la plus
 forte : j'ai fait comme une bonne partie des Naupactiens, je me suis 
dirigée vers l'incendie ( j'en ai mm vu arriver à trois sur une mob, un 
couple et le très jeune enfant au milieu, personne avec le moindre 
casque :-/ )...et j'ai pris des photos, alors que ça devait faire une 
bonne quarantaine de minutes que je m'étais aperçu de l'incendie. Le 
problème ( peut-être habituel dans les incendies, je n'en avais jamais 
été aussi près! ) c'est qu'avec le vent ( qui m'a gênée toute la journée
 à moto! ) il y avait des tas de petits incendies qui se déclaraient un 
peu partout, et qui grandissait en un clin d'oeil : il y en a eu un tout
 près de moi quand je suis arrivée sur les lieux! Donc les pompiers ne 
savaient pas trop où donner du jet, n'arrêtant pas de déplacer leurs 
nombreux camions. Ils communiquaient entre les camions et les pompiers 
sur le terrain à l'aide de haut-parleurs, sans doute pour donner des 
consignes de direction où aller, car un autre problème que j'ai 
découvert en étant aussi près, c'est qu'un feu, ça fait bcp de fumée, et
 quand on est dedans, on ne voit pas grand-chose! Donc il y avait des 
"guetteurs" placés dans des endroits en hauteur qui dirigeaient les 
hommes du feu dans la bonne direction... 
Bref, je ne pense pas que 
ça ait été l'incendie du siècle ( mais c'était quand même très étendu, 
dans des champs et des bois, pas loin de la mer ), mais vous avez qd mm 
l'insigne honneur d'être peut-être parmi les premiers français à en 
avoir connaissance ;-) Il y avait sur place une 
journaliste, qui était là avec son cameraman et passait son temps entre 
faire des photos, diriger son cameraman et téléphoner, sans doute à sa 
rédaction ;-)
Photos de l'incendie de Nafpaktos : 
 
Donc après l’incendie, 
retour à l’hôtel pour me rhabiller décemment ;-) et faire mon 
rapport par mail sur l’événement de la journée ;-) 
Un des défauts de 
l’hôtel est que le WiFi ne marche pas dans les chambres ( signal trop 
faible ), au moins dans la mienne ( et comme elle est au premier, je
soupçonne que ça ne marche dans aucune des chambres, toutes situées au 1er et au 2ème
 étage ), donc je suis d’abord descendue pianoter sur le grand bureau en
 bois de la réception, puis après je me suis rendue compte qu’il y avait
 une jolie table installée entre deux étages, où j’étais bien mieux 
installée pour faire mes CR et répondre à mes mails ! 
Après ça je suis 
ressortie pour manger. J’ai fait ça un peu à l’envers puisque passant 
devant une crêperie design bien tentante, j’ai pris une délicieuse crêpe
 au sucre en dessert… avant d’aller m’installer au restaurant conseillé 
par le réceptionniste de l’hôtel ( ça avait changé entre temps ). 
J’ai pris un 
« mantara », mais je ne suis pas sûre que ce soit le « vrai » nom de la 
spécialité que j’ai mangée ( légumes grillés dont bcp de champignons, et
 arrosés de vinaigre balsamique ) car la suivante sur la carte, par 
exemple, s’appelait… « babastroumpf » ;-D 
J’ai ensuite enchaîné avec un risotto aux champignons et basilic. Les deux  plats
 étaient moyens ( moi qui adore les champignons, je n’ai pas aimé ceux 
de mes plats, peut-être bien ces foutus shiitakes qu’on met maintenant à
 toutes les sauces ? ), donc j’étais bien contente d’avoir mangé ma 
crêpe avant ! 
Retour à mon adorable 
hôtel pour une nuit exquise dans le meilleur lit du séjour ( et même 
depuis plus longtemps que ça ! ) avec un matelas de rêve pour mon dos 
endolori par les routes grecques pleines d’embûches ! 
Je viens de voir à 
l’instant, en retournant voir le site, qu’ils parlent de matelas 
« cocomat », et même que ce mot est « clicable » ! : 
Il s’agit donc de matelas en fibres de  noix
 de coco ! Vraiment dommage qu’il n’y ait pas de représentation en 
France ( le plus proche : les Pays-Bas ) car j’aurais vraiment été 
intéressée par leur espèce de sur-matelas ( à défaut d’avoir les moyen 
d’acheter le matelas complet ! ) qui a procuré un tel confort à mon 
dos ! 
 
 
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