dimanche 30 octobre 2016

Crète, 10 octobre, Loutro




Au réveil, je m'aperçois que j'ai encore été bien bouffée par les moustiques...ou ce sont peut-être des puces attrapées au Windy Place? Car c'est là que les démangeaisons ont commencé... Mais je n'en serai jamais sûre...
Pdj buffet avec des produits plutôt "industriels", mais c'est la norme dans ce genre d'endroit, et puis il y a beaucoup de choix, c'est donc largement au-dessus de ce que j'ai mangé la veille à Fourfouras!
En plus, la salle est sympa.





Mon road-book du jour doit m'emmener sur la côte sud,  puis à Anopolis où j'ai réservé un logement dans une "taverna", conseillé par le GdR. J'ai prévu de passer par Chora Sfakion pour y acheter un billet de bateau pour aller visiter Loutro demain, un petit village côtier qui a la particularité de ne pas être accessible par la route, seulement par bateau ou à pied par un long sentier.
Ce qui m'ennuie, c'est que j'ai regardé la météo pour le lendemain, et ça sera a priori le seul jour de la semaine où il va faire gris, voire avec quelques averses :-(
Et ça m'ennuie beaucoup de visiter ce village très photogénique sous la grisaille, d'autant plus que j'ai eu du beau temps avant et que ça sera à nouveau beau après :-(
Je me dis soudain qu'avoir fait des RB courts en kilomètres me donne une certaine souplesse, et je me demande si ça ne serait pas gérable d'y aller aujourd'hui, si je ne traîne pas trop en cours de route...
Allez, on va tenter ça.
Bon, ça commence mal : à peine partie de l'hôtel, je me retrouve sur une 4-voies surplombant Rethymnon, avec une vue panoramique sur la ville, mais sans possibilité de s'arrêter pour prendre des photos.
Pas grave : dès la bifurcation où je devrais partir à gauche vers l'intérieur des terres en direction du sud, je décide de prendre à droite pour trouver un endroit le long de la côte pour faire quelques photos ;-)






 Pareil pour une petite chapelle qui a l'air récente, que je ne peux pas dépasser sans lui rendre hommage en la photographiant.




Et cette chèvre, ne mérite-t-elle pas, elle aussi, l'immortalité? ;-)


Et ça continue comme ça avec un petit autel, une fontaine et, bien sûr, les beaux paysages crétois... On ne se refait pas, et puis je suis en vacances!



Je passe une gorge ( Kotsifou ) et, à sa sortie, je tombe sur une autre adorable chapelle, encore plus jolie, qui a une vue sur la mer de Lybie. Elle aussi a l'air à peine terminée. Apparemment, pour construire des chapelles, les Crétois ont des sous ;-)



















































Je croise un touriste qui me laisse volontiers prendre en photo son T-shirt qui m'interpelle.
Et il ne m'en veut même pas quand je lui dis que dans mon cas, petite nuance, je rajouterais "motor" devant "bike" ;-))


Je commence à avoir de belles vue sur la côte, hélas un peu embrumée.
Je descends vers la mer et les nuages s'amoncellent à l'horizon d'autres montagnes... le mauvais temps prévu pour demain serait-il en avance?










Bon, OK, vous me direz qu'appeler ça du mauvais temps :


c'est un peu exagéré, soit!
Mais j'ai eu tellement beau temps depuis mon arrivée que, malgré la chaleur qui m'incommode, je m'y habitue quand même bien ;-)
En décidant de "tracer" jusqu'à Chora Sfakion pour prendre le bateau aujourd'hui, je craignais de devoir sacrifier Frangocastello et son... castello! Et bien même pas! En fait, il n'y a rien d'autre que le château à voir, et comme le GdR dit que la visite ne vaut pas le coup, j'ai vite fait le tour et quelques photos, rien à regretter!










Je continue vers Chora Sfakion où j'arrive au parking ( 3€ pour la journée, quelle que soit la durée ) un peu avant 12h30, craignant qu'il ne soit trop tard pour avoir de la place dans le bateau qui part à 13h. Surtout que je ne sais pas où est l'embarcadère et je pars bien sûr à droite, le long du quai plein de restos, alors qu'il fallait aller à gauche!
Je rectifie rapidement le tir et j'arrive enfin au petit kiosque qui vend les billets.
Madame Bonnétoile veille toujours au grain : tout va bien, il y a de la place à 13h et je peux réserver mon billet de retour pour un départ de Loutro à 16h  ( normalement 6€ par trajet, réduction quand on prend l'aller-retour :10,50€ ) Je pense que vu la petite taille du village, 2h30 sur place ( il y a 1/2h de trajet ) devraient me suffire et, dans le pire des cas, si c'est le village du siècle, je peux y retourner demain, puisque j'ai de l'avance sur mon planning!
En fait, je me suis tellement précipitée pour trouver la billetterie que je peux même me permettre de faire une pause jus d'orange frais ( 3€ le verre de jus d'orange, ça vaut le coup d'acheter un presse-agrumes et des oranges! ;-)) ) dans un café juste à côté, où en plus il y a du wifi :-)




























J'ai d'autant plus de temps qu'à 13h, le bateau n'est encore qu'un point à l'horizon : il ne sera pas à l'heure!
En fait, il s'agit d'un gros ferry, je suis étonnée par sa taille, il doit y avoir un monde fou en été pour justifier d'une telle dimension.
Pourquoi un ferry prenant des véhicules, me direz-vous, puisque Loutro n'a pas de routes?
La raison principale est que le bateau continue ensuite sa route vers un port "normal", Agia Roumeli.
Mais il y a quand même quelques camions qui débarquent à Loutro ( en restant forcément sur le quai ), principalement pour livrer les nombreuses marchandises pour les restaurants, que les employés transportent à la main ou avec des diables. Et j'ai vu également un camion-poubelle, là aussi indispensable!










On voit la route en lacets que je vais prendre plus tard!




Loutro, Crète

Loutro, Crète

Loutro, Crète

Loutro, Crète


J’attaque donc la visite de Loutro en remontant la petite allée bétonnée qui longe le village et tout de suite, je tombe sur la rangée de restaurants qui occupe quasiment tout le front de mer d’un bout à l’autre. Restos à gauche de l’allée, leurs terrasses à droite, côté mer.
Les hôtels et autres appartements à louer sont, quant à eux, encore plus à main gauche, sur le flanc de la montagne, accessible par des marches ou des petits chemins.
Même si c’est très touristique, c’est quand même joli :-) ( bon, heureusement que c’est hors-saison ! )
Une petite plage de galets vient couper cette continuité, et on reprend la litanie des restos et des bars.
Je me retrouve donc très rapidement au bout du village et, si je ne veux pas boire ni manger, je n’ai plus qu’à repartir en sens inverse. J'emprunte cette fois quelques escaliers et petites traverses pour voir la partie « logements ». Au jugé, je dirais que 90% des bâtiments de Loutro sont des bars, des restaurants ou des logements pour les touristes.
J’ai d’ailleurs entendu dire ( donc sous toutes réserves ! ) que les résidents à l’année sur place étaient au nombre de…57 !







Loutro, Crète



Loutro, Crète



Loutro, Crète



Loutro, Crète



Loutro, Crète

Loutro, Crète

































Loutro, Crète

Loutro, Crète

















Les 10% restants étant donc quelques habitations d'autochtones, deux ou trois épiceries et une église.

Loutro, Crète


Loutro, Crète

















Je suis très contente d’avoir vu ce charmant village isolé de tout, mais je suis bien contente aussi d’avoir acheté un billet de retour à 16h ! De mon point de vue, 2h30 sur place c’est largement suffisant, repas au resto compris.
Je bois d’abord un jus d’orange frais chez Notos,

Notos, Loutro, Crète


car je n’ai pas très faim, puis je repars en direction de l’embarcadère à la recherche du Café Bistro Christina ( 2ème adresse notée dans le GdR, avec Notos ), que je n’ai pas repéré à l’aller.





























Mais la carte ( en plastique ;-) ) ne m’inspire vraiment pas. Je pousse jusqu’à la jetée où je demande conseil au capitaine du Neptune amarré là, qui me cite Notos… où j’ai bu mon jus d’orange !


Comme je n’ai que ça à faire, je repars donc vers le milieu du village pour manger chez Notos une salade de thon et des espèces de nems du coin dont j’ai oublié le nom, et qui sont plutôt bons. Je suis bien sur cette terrasse qui surplombe un peu la mer, et le fait que ce soit hors-saison n’y est pas étranger : peu de monde :-)

Notos, Loutro, Crète

Notos, Loutro, Crète

Notos, Loutro, Crète

Je discute un peu avec le patron qui, quand je lui dis que je reprends le bateau de 16h, me le montre au loin, déjà amarré depuis un moment : en fait, ça n’est pas du tout le gros ferry pris à l’aller, mais le Neptune, que j’ai vu plus tôt !
C’est bien, ça change !
L’heure est enfin venue de partir, au revoir Loutro, tu es jolie mais bien rapide à visiter !






Photos à peu près identiques à celles de l’aller, à ceci près que les nuages sont de plus en plus présents maintenant : j’ai vraiment bien fait de profiter de ce joli village sous le soleil, je suis contente de mon improvisation !







Par contre, aglups en arrivant à Chora Sfakion : je m’aperçois qu’on ne va pas débarquer au même endroit qu’à l’aller, mais à environ 800 m de là, dommage!




Bon, pour être honnête, le GdR en parlait, mais je croyais que c’était seulement dans le sens CS -> Loutro qu’il fallait vérifier à quel embarcadère il fallait aller. Je n’avais pas compris qu’on pouvait aussi revenir à un autre endroit. Méfiez-vous de cela si vous y allez un jour.
Comme j’ai entendu une famille québécoise évoquer ça dans le bateau, lorsqu’en débarquant je vois qu’eux ont garé leur voiture là, je me permets de leur demander s’ils seraient d’accord pour me déposer au centre-ville, près du parking. Pas de problème, sympas, ils acceptent.
On discute un peu et ils sont d’accord avec moi : Loutro, c’est très petit et 2 heures suffisent pour la visiter ( ou alors, prévoir les affaires de plage pour rester un peu plus longtemps, ce que ni eux ni moi n’avons pensé à faire ). En plus, ils ont pris le bateau de midi, donc ils ont dû traîner encore plus que moi sur place.
Me revoilà à 16h30 à ma voiture. Je pars vers la route en lacets aperçue depuis le bateau, pour aller à Anopolis.
La route a un revêtement nickel, elle est large, c’est un vrai plaisir de prendre des lacets dans ces conditions…excepté la surprise, de temps en temps, de voir quelques chèvres sur la chaussée ;-)





A un énième arrêt-photo, je trébuche bêtement sur un caillou de rien du tout et me tords violemment la cheville ( c’est ma grande spécialité, au point que j’ai appris à le dire en anglais, pour demander de la crème dans les pharmacies : « I twist my ankle » ;-/ )

Le ridicule caillou responsable!

Après la nécessaire pause pour attendre la fin de la douleur intense ( moment pendant lequel j’ai horreur qu’on se précipite vers moi ( même si ça part d’un bon sentiment ) pour m’aider à me relever immédiatement, alors que ça n’est pas possible ! Bon, ça va, là il n’y a personne ;-) ), je retourne à la voiture.
Ça va, j’ai « choisi » le bon pied, celui de l’embrayage, moins grave que celui du frein ;-)
Je roulerai un peu en sous-régime le temps d’avoir moins mal, pour ne pas avoir à débrayer trop souvent, mais bon, pas pratique avec tous ces virages ;-)



Je finis par arriver à Anopolis ( ou Anopoli ) et je vais m’installer clopin-clopant dans une chambre au-dessus de la Taverna Platanos. J’ai un peu de chance dans mon malheur : je ne suis « qu’au » premier étage, alors qu’il y en a deux. C’est non seulement mieux pour ma pauvre cheville endolorie, mais aussi pour le wifi, car le serveur m’avoue qu’au 2ème, ça ne fonctionne pas, trop loin du routeur de la Taverna du rdc.
Ma chambre est simple, mais assez grande, propre, avec salle d’eau ( vaste douche ) et climatisation ( 25€ sans le pdj )



Elle a aussi une triple porte ( donnant sur un couloir extérieur ) : une vitrée, une faisant office de volet et une avec une moustiquaire, chouette, je devrais être moins dévorée, cette nuit ;-)


Je redescends précautionneusement à la taverne, comme une petite vieille :-( et je m’installe sous les platanes. J’aurais bien pris des escargots en entrée, mais hélas le serveur me dit que ça n’est plus la saison ( c’est partiellement vrai : le couple qui élève ces gastéropodes m’a expliqué que normalement, la saison se termine vers fin septembre, mais à cause des fortes chaleurs de cet automne, ils en ont encore en octobre ), donc je prends directement le plat de chèvre que j’ai repéré. J’avais mangé plusieurs fois du chevreau en Grèce continentale lors de mes vacances dans les Météores et j’avais beaucoup aimé, donc je tente la chèvre.
Eh bien c’était délicieux, même si, hélas, il y avait beaucoup d’os pour peu de viande ! J’ai demandé à l’avoir avec une salade mixte au lieu des sempiternelles frites, et c’était parfait :-)


Comme j’avais encore un peu faim, j’ai commandé du fromage graviera ( noter la similitude avec le mot gruyère ! ) que j’ai bien aimé aussi. Repas simple mais bon!
Comme toujours à la fin du repas, un petit dessert et un raki ( servi dans une mini bouteille glacée ) offerts, sympa :-)


Ah, j’oubliais : comme il s’est mis à tomber quelques gouttes au cours du repas ( les premières du séjour ), je me suis rapatriée d’un cran, c’est-à-dire toujours en terrasse, mais couverte ;-)

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