mercredi 13 décembre 2023

Thaïlande à moto : de Mae Sai à Mae Salong via temple, jardin, champs de pavots... euh, non, pardon : plantations de thé ;-) 19 janvier 2023

Sainte Zouzoute :-D

Je me suis levée assez tôt j'ai été voir à l'endroit du petit-déjeuner, mais je n'ai pas vu d'oeufs frits à dispo, donc je me suis contentée de me faire un café au lait instantané avec des toasts grillés avec de la margarine, un peu déçue...
J'ai fait un gros câlin au chaton tigré que j'avais vu la veille, moment de douceur trop mignon, sauf quand tout d'un coup je l'ai vu s'agiter et bondir de mes bras jusqu'au sol pour rejoindre un de ses collègues et jouer avec un pauvre oiseau agonisant 😭, ça a cassé tout le charme du mignon petit chaton 🥺
Même si je sais que c'est la nature, j'ai toujours du mal...
En retournant à ma chambre, pensant partir dans la foulée, j'ai vu une belle assiette avec deux oeufs frits, du bacon et une petite salade posée à la table de ma terrasse !!
Je suis donc repartie pour un deuxième petit déj' 😂🤣
Une fois ma moto chargée, mon Coca d'hier soir réglé et ma caution de 200 bahts récupérée, je suis partie en direction du centre-ville de Mae Sai pour aller voir... je vous le donne en mille... un temple!
Temple Soi Wao que j'avais rentré dans mon GPS, par contre Alain m'avait dit qu'il y avait aussi le marché couvert qui était à voir et ça, je ne l'avais pas repéré.
Mais en allant en direction du temple mon GPS m'a dit de tourner à gauche et là j'ai eu un moment d'hésitation, je me suis arrêtée car j'étais justement dans une "rue" avec plein de boutiques de chaque côté, et un toit au-dessus de la rue!
J'ai bien compris que j'étais au marché couvert, par contre je ne savais pas trop si j'avais le droit d'y rouler, mais le temps de mon hésitation j'ai vu deux scooters le faire donc je les ai suivis, d'autant plus qu'un militaire posté à deux pas de moi m'avait regardée avec une indifférence totale 😉
Et le temple était juste là, à côté de ce grand marché de plusieurs rues couvertes.
Quelques photos du temple, achat de marrons chauds à un vendeur ambulant qui avait une machine automatique (avec de drôle de petits granulés noirs pour cuire les marrons) contrairement à une autre dame plus loin qui faisait ça à la main...
J'ai ensuite fait un tour dans le marché couvert (essentiellement des tonnes de babioles colorées manufacturées) puis j'ai été reprendre la moto pour trouver une boutique de change pour changer une centaine d'euros, pour laquelle je n'ai eu que 3550 bahts, les temps sont durs (3640 la première fois...)
Je suis passée devant le poste frontière birman qui donne sur la ville de Tachilek.
J'ai lu qu'on pouvait y passer sans visa pour aller quelques heures à Tachilek, en laissant son passeport au poste frontière, mais comme je ne pouvais pas y aller avec ma moto de location, je ne me sentais pas d'y aller à pied !
J'ai donc enfin pu prendre la route (donc assez tardivement) en direction de Mae Salong vers de nouvelles aventures 😉
En direction de Mae Salong, mais par les petites routes, notamment la 1149 qui longe la frontière birmane. Je l'ai beaucoup appréciée sur sa première portion jusqu'à Pha Hee, voilà ce que j'en ai écrit en cours de journée :
"Je viens d'attaquer la route 1149 qui serpente dans la forêt à flanc montagne, et qui longe la frontière birmane (c'est quoi le gentilé de Myanmar ??🤔... (Recherche...) Myanmarais!), donc pardon : la frontière myanmaraise, et c'est un pur délice de virages et de côtes raides, même parfois un peu trop raides : j'ai dû m'arrêter dans un virage un peu trop serré que j'avais mal négocié et le redémarrage avec le top-case un peu en porte-à-faux avec ses 8 kg de bagages ne m'a pas aidée à redémarrer, j'étais bien légère de l'avant 🥺 et en plus c'était un peu gravillonné, un calvaire pour moi 😂
Mais à part ça je suis arrivée vivante au petit village producteur de café de Pha Hee, où je reprends des forces à l'incontournable Phahee Coffee avec un carrot cake et un café latte!
J'ai un peu discuté avec le jeune serveur en lui disant ma tristesse que ce soit brumeux mais il m'a dit qu'en fait c'était de la pollution à cause des brûlis dont Alain m'a souvent parlé...
Bien dommage pour moi qu'ils commencent si tôt dans l'année, car forcément les photos ne donneront rien.
J'ai fait deux petites vidéos avant d'arriver au village car je me régalais de cette petite route, maintenant j'angoisse un peu plus car elle est devenue pleine de trous et un peu gravillonnée, pourvu que ça ne soit qu'au niveau du village et qu'après elle redevienne bonne comme le tronçon d'avant ! Car en rajoutant des côtes d'enfer à ce cocktail, c'est moyen...
Allez on compte sur Madame Bonnétoile pour que ça se passe bien 😉"
 
Donc finalement mon espoir a été déçu, la route a encore continué à être très mauvaise, mais j'ai géré comme une chef 😉 jusqu'à l'arrêt suivant, le Wat Doi Tung (situé à 1350 m d'altitude):
"Bon, j'ai survécu au démarrage en côte scabreux au départ de Pha Hee, par contre la route est restée très mauvaise jusqu'à ce que j'en récupère une autre pour aller au wat phratat Doi Tung, où, de soulagement d'être en un seul morceau, 😉, je me suis lâchée avec les gongs du temple 😂🤣
Ah oui au fait c'est la première fois depuis que je suis en Thaïlande, mais c'est normal, c'est parce que je suis à la frontière birmane, qu'à des check-points, sur les trois que j'ai passés, deux m'ont demandé mon passeport en le tenant en dessous de mon visage et en me prenant en photo !
Je vais devenir célèbre à la frontière thaïlando-birmane 🤣🤣🤣"
Après le temple, reprise de la route (pas terrible non plus) jusqu'aux jardins de Mae Fah Luang.
À l'arrivée je me suis garée tout au bout, très près de l'entrée, là où les deux roues peuvent se garer, toujours ça de gagné 😉
La dame de la caisse, sans doute en voyant mes rides 🫤 m'a dit avec plein de diplomatie que SI j'avais plus de 60 ans je payais demi-tarif (45b au lieu de 90), ça m'a motivée pour retourner à ma moto pour chercher mon passeport, il n'y a pas de petit profit! 😉
J'avais perdu le réflexe de voir pour cette réduction "seniors" car dans les parcs nationaux, il n'y a que les seniors autochtones qui ont droit à une réduction!
Donc descente dans le joli parc très fleuri, où j'ai encore bien apprécié la serre aux orchidées, comme dans les jardins de la reine Sirikit, près de Chiang Mai.
Heureusement cette fois mon genou m'a laissée à peu près tranquille, j'ai pu remonter jusqu'à ma moto sans alerte arthrosique 😉
J'ai continué par les petites routes 1338, 1334, toujours pleines de trous, de bosses et de gravillons, tout ça dans des côtes et des descentes très raides qui m'ont quand même bien fatiguée.
Pause chèvres au milieu de nulle part, elles avaient l'air de bien apprécier ma moto 😁
Après les mauvaises routes j'ai eu droit à un pont en béton effondré, rafistolé avec un pont métallique.
De là où j'arrivais, il y avait une bonne courbe avant le pont, que je voyais transversalement.
Mais j'avais quand même de la visibilité sur la route au-delà, donc voyant qu'il n'y avait personne venant en face, je me suis dit "vas-y Zouzoute, prends tes aises, vise bien le milieu du pont pour avoir bien de la marge de chaque côté"
Grossière erreur car en arrivant devant le pont, arghl, il n'y avait un vrai plancher en bois que sur la gauche et sur la droite du pont (pour les roues des voitures), pas au milieu, j'aurais eu bien du mal à rouler sur les traverses espacées du milieu 😁
J'ai donc dû redresser in extremis en me mettant à gauche, c'était un peu chaud mais c'est passé 🤣
Vous savez, moi, il m'en faut peu pour en faire une aventure 😁
Continuation sur une route avec toujours de beaux paysages de collines boisées et de champs, mais aussi de brûlis à la fumée pas très agréable, et encore ce n'est que le début de la saison, je plains ceux qui viennent ici en mars ou en avril...
C'est peut-être moins gênant en voiture, mais à moto on en prend plein le nez et les yeux !
Pour varier les plaisirs après les trous, les bosses et les gravillons, j'ai eu droit aux larges plis transversaux dans les virages en épingles, et quand j'ai pu prendre des photos, c'était pas les pires !
Je voyais que j'approchais de Mae Salong car il commençait à y avoir beaucoup de plantations de thé un peu partout.
C'est une des conversions qui a eu lieu après l'époque de l'opium et des champs de pavots.
J'ai ensuite fait un arrêt dans un grand resort avec un beau jardin, Doimokdokmai.
Ah oui et la route est enfin redevenue correcte, une fois sur la 1234, mais avec toujours des pentes très raides, j'en aurai pris une bonne dose ces dernières semaines !
C'est donc bien fatiguée que je suis arrivée au centre de Mae Salong, donc en prévision d'une installation à mon logement sans plus vouloir en ressortir, je me suis arrêtée devant une dame qui grillait des mini-brochettes au barbecue sur le bord de la rue, et je lui en ai pris deux au poulet et deux au porc, que j'ai mangées sur un petit banc sur place. Elles étaient bien épicées, mais bon ça allait encore...
Reprise de la moto pour encore quelques centaines de mètres et ouf, après une dernière manœuvre un peu difficile pour accéder à la guesthouse Shin Sane, je suis enfin arrivée à mon home, sweet home du jour, un adorable petit chalet bleu (N°24) dont la plus grande particularité de mon point de vue est le merveilleux, magnifique, fantastique, extraordinaire, super méga moelleux matelas, comme je n'en ai jamais eu un seul depuis bientôt 4 semaines que je vadrouille dans le nord de la Thaïlande où tous les matelas et sommiers sont toujours très durs 😉
Comme d'habitude tout ça à petit prix, 595b (16,75€), vive la Thaïlande et ses jolis petits bungalows à pas cher!
Finalement une fois installée, j'ai trouvé l'énergie de ressortir à pied faire un tour vers le marché puis vers le centre tout proche, et après une petite balade dans une rue pleine de jolies fresques sur les maisons, je me suis installée à un resto chinois, pour manger un plat de nouilles frites du Yunnan.
Ah, oui, car j'ai oublié de vous dire que cette ville est habitée majoritairement par des chinois, voici un extrait d'un article que m'a communiqué un ami sur le sujet, qui vous explique ça bien mieux que moi :
"Pour comprendre l’histoire du Mae Salong, il faut remonter en 1949, à la toute fin de la guerre civile chinoise : Mao Zedong et son parti communiste assoient leur pouvoir sur toute la Chine.
Les actions militaires contre l’armée révolutionnaire sont vouées à l’échec et le retour en Chine impossible.
La 93e division de l’armée nationaliste chinoise (et plus précisément le 3ème et le 5ème régiment, comptant plus de 12 000 hommes) refuse de se rendre aux communistes, et décide de fuir vers les jungles birmanes depuis la région de Yunnan (Sud de la Chine).
(...)
En 1961, une partie des hommes souhaitant rester en Birmanie et l’autre souhaitant émigrer vers la Thaïlande, les forces nationalistes sont démantelées et dissoutes.
Quelque 4 000 soldats, épuisés par les combats, émigrent vers le sanctuaire montagneux du Mae Salong, en Thaïlande.
En échange de l’asile, le gouvernement thaïlandais les autorise à rester, à condition qu’ils aident à maintenir l’ordre dans la région, notamment contre les infiltrations communistes.
Les soldats installés à Mae Salong décident de conserver ce lieu comme base militaire.
Ils financent alors leurs achats d’armes par la production d’opium..."
Le gérant de cet hôtel, qui est le 1er hôtel à avoir été créé à Mae Salong en 1970, est d'ailleurs le fils d'un de ces militaires chinois.
On a bien sûr désormais un peu de mal à se rendre compte de la situation tendue dans ces années-là, maintenant Mae Salong est un petit village coquet, tranquille et touristique, notamment grâce au thé.
Ah, et pour info ma guesthouse est à 1100 m d'altitude, ce qui lui confère une température agréable :-)
 







Poste frontière avec le Myanmar








Le café sèche au soleil...






















Parking réservé aux 2-roues :-)

































Champs de thé





Mon adorable bungalow ;-)












 

Mon bungalow au matelas moelleux :-)

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