mardi 14 août 2012

Vacances en Grèce, 19 septembre, suite et fin



Il me reste une corde à mon arc dans le coin : le « concessionnaire » ( j'ai des doutes, maintenant, sur le terme à employer ! ) du patelin à 3 km de là. Comme il n'y a pas d'adresse précise, je guette qq chose qui ressemblerait à un magasin de motos. J'ai des doutes sur un commerce, rien ne laisse voir quoique ce soit comme motos, mais je crois reconnaître le mot moto en grec sur le petit panneau... En tous cas, c'est fermé ! Je hèle un peu plus loin des jeunes sur un scooter, celui à l'arrière pourrait passer pour un apprenti moto. Le jeune de devant me montre effectivement son copain du doigt qd je demande une « moto-shop », et me montre ensuite le magasin que je soupçonnais, mais hélas il conclut par un « closed until five » Argghhll, ça n'ouvre qu'à 17h ( Christina, ma coloc du ferry, m'avait prévenue du risque ! ) et il est 15h10 ! Il m'explique que c'est partout comme ça. Donc comme mon pneu a encore l'air d'être « dur » ( en tapant de la botte dedans, méthode très scientifique ;-) ), je prends le risque d'aller jusqu'à ma 3ème adresse, à Ioannina. Je prends même un double risque en décidant de conserver mon Road-Book initial par la route verte E92, car elle est plus longue ( en km et en tps ! ) et plus « « désertique » »  que l'autoroute. Mais deux avantages : je fais le RB que je voulais ;-) et je n'arriverai pas trop en avance à Ioannina, ce qui aurait été le cas par l'autoroute.
Je profite d'une station service pour vérifier ma pression : il en manque un peu, je complète et mets mm 2,8kg ( le gars avait regonflé à 2,5 ). Petite boutique à côté, comme il fait tjs une chaleur à crever, j'achète deux petites bouteilles d'eau ( 1€, ça va ), j'en bois une direct et je range l'autre.
Je repars. A cause de la chaleur-lourdeur, du tps pas très beau ( bcp de nuages jaunâtres, chape de brume dans les plaines ) et surtout à cause de mon pneu qui me tracasse, je n'arrive guère à admirer le paysage de montagnes, un peu trop « aride » à mon goût malgré les forêts qui recouvrent pas mal de montagnes. Mébon, je fais qd mm qq photos ( mon GPS me donne une arrivée à 17h chez le conc', parfait ! ), notamment des mini chapelles ( grosses comme...euh...un tabouret de bar, par exemple! ) qui jalonnent les routes, soit pour commémorer une mort sur cette route, soit au contraire pour remercier le ciel d'avoir évité le pire ( ! ) Le temps s'améliore petit à petit, coins de ciel bleu et sensation qu'il fait un peu moins chaud...je commence à prendre du plaisir sur cette route déserte. Je croise un panneau avec écriture cyrillique jaune sur fond bleu, que je prends pour le nom d'un patelin ( mm s'il n'y a pas encore de maisons ;-) ) QQ chose du genre Agya Nayos, je me dit, ah ouais, le patelin doit s'appeler du nom d'une sainte...
QQ dizaines de mètres plus loin, je vois un panneau routier complètement différent, écrit en blanc sur fond bleu : « Slow Icy Road » Arghhhl, nous y voici, ça doit être à ça que faisait allusion un internaute avec qui j'ai discuté de la Grèce avant de partir : le verglas d'été !!! Et en effet, qq mètres après, panneau très explicite avec une voiture qui dérape et un symbole de pluie ! Ouf, heureusement que la route est sèche, me dis-je... au moment où qq gouttes me tombent dessus :-///
Heureusement, ça ne dure pas et la route reste sèche !
Je vois de l'autre côté de la route un vaste parking ( gravillonné of course ! ), et en face une montagne dont la forme me fait dire qu'il y a sûrement le méandre d'une rivière à son pied. Donc je traverse la chaussée et me gare prudemment. Je m'approche du point de vue : déception : c'est juste une route qui longe le pied...ah mais non, pas seulement ! En m'approchant encore, je vois finalement la rivière et son méandre :o))
Autre petite pause photo pour une stèle en hommage aux femmes paysannes. Mon GPS m'annonçant maintenant une heure d'arrivée à 17h15, je ne fais plus d'arrêts !
Un peu avant d'arriver à Ioannina ( dans la banlieue ), je vois à nouveau un réparateur de pneus, avec qq petites motos garées devant. Je retente le coup. Le jeune me dit qu'ils ne peuvent pas réparer par l'intérieur, seulement faire ce que j'ai fait avec mes mèches, donc ça n'est pas la peine. Au moins, il est honnête et sympathique, et parle anglais ! En plus, en me montrant son petit « supermotard » Honda, il me dit que si je veux, il peut m'emmener chez un conc' moto ( celui chez lequel il va lui-mm ! ), mais qu'il faudra que je patiente : il n'ouvre qu'à 18h !!! Comme il m'explique que ce sont les horaires normaux des conc', et que ce sera pareil au centre-ville, comme j'ai déjà depuis lgtps décidé, contrainte et forcée, que je zappais la visite de la vieille-ville ( la citadelle, au bord du lac ) pour aller au plus vite à Mondendri qd mon problème de pneu serait résolu, autant que j'aille à celui-là, qui est plus proche de ma destination...
Je suis donc ce fou du guidon qui, pour m'impressionner ou parce que c'est son habitude de rouler comme ça ( je pencherais plutôt pour la 2ème option ! ), mets gros gaz et dérape plein de fois de la roue arrière ! Je le suis à un rythme moins soutenu, il m'attend donc régulièrement ;-) Il finit par me montrer le conc' ( le plus « vrai » que j'ai vu depuis mon arrivée : un garage moto avec les 4 marques japonaises en gros sur la vitrine ! ) et me conseille d'aller boire un coup en attendant. Ce que je fais, enchantée de découvrir que la superbe pâtisserie juste à côté est climatisée ! Seulement 4 fauteuils en vis-à-vis à l'intérieur, mais je ne me gêne pas pour les occuper avec mes affaires de moto ! Je commande un cappuccino décaféiné ( 1,80€ ) en attendant 18h, et je passe le tps en écrivant un MMS à Xtian pour qu'il vous le transmette !
A 18h, je vais chez le conc', qui me dit tout net que non, ils ne réparent pas les pneus, pour des raisons de sécurité. Je trouverai peut-être des réparateurs de pneus pour le faire, mais à cette heure-là ( !!!pas de chance ! ) ils sont tous fermés, il faudrait attendre demain matin.
Sentant venir la solution finale, je demande combien me coûterait un pneu ( j'ai eu le tps d'y penser pdt mon trajet : d'une part mon pneu a qd mm déjà bien vécu ( 14600km, avec tous mes km à venir en Grèce, j'aurais dû le changer dans pas très lgtps ), et d'autre part, vu le trou que j'ai fait avec mon outil, plus le « sur-trou » qu'à fait le gars ce matin ( l'air sortait fort quand il a enlevé mes mèches ! ), si personne ne veut me faire une réparation de l'intérieur, je ne serai pas tranquille de toutes les vacances avec un pneu semi-réparé ! ) Le gars prend tout de suite un air d'enterrement en me disant : les pneus sont chers, en Grèce ! :-((( Au début, bien qu'il ait l'air sympa, je me demande s'il ne veut pas truander un peu la nana motarde et étrangère que je suis, mais en fait, non, il me sort les catalogues de trois manufacturiers : Bridgestone ( le mien ), Pirelli et Dunlop. Respectivement, je lis à la ligne de ma taille de pneu : 209€, 206€ et 190€ :-(( Je lui dis qu'en effet, c'est cher, que je vais essayer de chercher à réparer qq part et que si je ne trouve pas, je reviens faire monter un Dunlop neuf ( autant prendre le moins cher, vu comme je roule peinard, ça n'a guère d'importance ). Il le dit OK, revenez juste maximum à 19h30 car je ferme à 20h.
Je reprends la moto et me dirige vers le centre-ville de Ioannina. Au bout de 300m, réparateur de pneus : des jeunes sont assis sur les marches, mais à peine ai-je garé la moto devant qu'ils me font signe que c'est fermé ! Ca commence mal ! Et ça continue mal : comme j'ai eu l'impression d'avoir eu un peu de mal à me garer, je re-vérifie le pneu : mou, je peux l'enfoncer avec ma pointe de botte :-(( OK, plus possible de conduire dans ces conditions, je déclare forfait et je retourne chez le conc' faire mettre un pneu neuf. Comme ils ont déjà des travaux en cours, je retourne patienter à la pâtisserie du coin, en habituée ;-/ Comme il est déjà tard, je prévois un dîner difficile si j'arrive à Monodendri tard, donc je décide de commencer les restrictions budgétaires pour compenser l'achat du pneu : je prends un friand jambon-fromage et une petite brique de jus d'orange pour 2,80€, ça me servira de dîner !
Je reviens récupérer ma Diversion toute fraichement chaussée ( je l'ai vue en arrivant sans sa roue arrière ( ils arrivaient pour la remettre ), ça m'a fait très mal au coeur ! ) pour 190€ + 10€ pour la pause, ce qui est très raisonnable par rapport au boulot que c'est alors que le gars d'Igoumenitsa m'a demandé la même somme pour 30 secondes de pose de mèche qui n'a mm pas tenu une journée !!!
Je remercie, il me demande d'où je viens et où je vais et son visage s'éclaire d'un grand sourire heureux quand je lui dis que je vais à Monodendri : « vous verrez, c'est vraiment très joli, vous avez bien choisi! » Bon, finalement, je n'ai tjs pas pris ma douche donc là j'y vais avant de vous raconter la fin de la journée, pas de tout repos non plus !
***********
Donc je pars tard du magasin de moto ( vers 19h15 de mémoire ), je fais le plein en prévision de la zone montagneuse que je vais attaquer ( chance : je le fais à 1,643€ le litre, le moins cher que j'ai vu jusqu'à présent ! ) et mon GPS m'annonce une arrivée vers 20h à Monodendri, donc sûrement plus avec mon allure d'escargot habituelle !
Le principal problème c'est que je me dirige clairement vers un méga orage, dont je vois des éclairs zébrer le ciel très souvent :-/ Donc j'essaie de me bousculer un peu pour faire la course avec lui. D'habitude je fais la course pour m'éloigner des orages, là, je n'ai pas le choix : ma route m'y emmène direct, en plein dedans, j'espère juste me retrouver dessous le plus tard possible, quand je serai au plus près de mon logement... Mais soudain, Mme Bonnétoile revient : ma route bifurque très largement vers la droite et je me retrouve ( après avoir été pdt plusieurs km sur le flanc d'une montagne ) dans une autre vallée avec seulement qq nuages bien gris, OUF, soulagement! Car je n'oublie pas les panneaux de « icy road » :-/
19h45, luminosité entre chien et loup, 20h, c'est la nuit, et je ne suis pas encore arrivée :-/
Mais j'approche, et mon GPS me dit soudain de tourner à droite. Comme il m'annonce l'hôtel Vikos à 1,6km, je me dis que c'est la route finale pour arriver au village, je m'y engage. C'est une route mal pavée et avec un « chemin central » d'environ 60cm avec des sortes de mini escaliers pour bien « accrocher » quand ça glisse ( je suppose ? ), bref, un truc infernal à moto, que ce soit sur cette partie centrale ou sur les pavés tordus de chaque côté :-/ Je continue qd mm, pas trop le choix ( en fait, si, je me dis que si ça devient pire, je logerai à Vitsa, un peu plus bas sur la route principale, où j'ai vu des logements ). Mais à un moment ce chemin pavé très relativement praticable devient un chemin empierré plein de trous ( et tout ça de nuit ! )! J'arrête la moto et je décide d'aller en reconnaissance à pieds pour voir si ça s'améliore plus loin... Ben non :-((
J'entreprends donc de faire un périlleux ( à mon niveau en tous cas ! ) demi-tour sur ce chemin pavé en pente, sans voir grand chose de ce que je fais ( pas de lumières à l'exception de mon phare ) Ca me prend un temps infini parce que j'y vais centimètre par centimètre, mais je finis par y arriver sans tomber, pas peu fière de moi, mais un peu tremblotante de l'effort fourni ;-)
En bas, au lieu de repartir à gauche vers Vitsa, comme je vois que la route principale sur laquelle j'étais continue, je décide de l'emprunter un peu pour voir ce que me dit mon GPS. Et il recalcule et trouve maintenant mon hôtel à 2,5km ( au lieu d'1,6km, 900m de + ) ! Je vais donc peut-être qd mm y arriver, avec un détour !( en fait, par la route principale au lieu d'un raccourci pourri! )
Ben non. J'arrive dans Monodendri ( j'apprendrai le lendemain que c'est Monodendri « haut » ! ) mais le GPS veut me refaire prendre une route pas possible ( en gros, pour retomber sur celle que j'avais prise et où j'ai fait demi-tour, l'hôtel étant entre ces deux bouts de mauvaise route, euh, chais pas si chuis claire! ), donc je m'arrête, un peu désespérée, et je demande à des gens sur une terrasse s'ils parlent anglais : oui, ouf ! Connaissez-vous l'hôtel Vikos ? « Oui, il faut prendre cette rue, là... » « mais elle est impraticable à moto !!! » Et là, ce qui semble être un hôte ami de la 2ème personne, me dit : si vous cherchez un logement, je vous conseille celui où je suis ( donc là ), 1ère classe, pas cher ! Comme je n'ai pas réservé fermement à l'hôtel Vikos, je demande combien ça coûte pour une chambre single. Le patron hésite, me jauge ( :-/ ), tergiverse... Je suis épuisée par ma rude journée et mon difficile demi-tour récent et je n'ai pas la patience de marchander, j'ai une idée pour l'aider à se décider sur le prix qu'il va me proposer : je lui dit qu'à l'hôtel Vikos, c'est 35€ avec le PDJ, s'il peut me faire le même prix, je viens, il faut juste me dire oui ou non ! Il sent que je suis un peu énervée par ses hésitations et a priori, le prix lui va bien, donc il me dit « OK, OK, c'est pareil pour moi, venez ! Montez juste votre moto dans la rue derrière, où il y a le parking. Je crains encore une route pourrie, mais non, c'est la route principale qui continue après un lacet, je gare enfin ma moto , sur une belle route goudronnée, délaissant son parking empierré : « is it forbidden here ? » ( où je me suis arrêtée ) « No, but... » je le coupe : "so, I'll stay here !"  « OK, OK ! » Le gars, jeune ( 25-30 ans ), est un peu désorienté par mon « autorité » ( dûe à ma fatigue et à l'envie d'en finir avec cette éprouvante journée ) ;-))
Il m'aide à porter mes bagages tout en faisant l'article pour sa guest house ( ça n'est plus la peine, ma décision est prise! ), vous verrez, j'ai de belles chambres et je vais même vous donner la plus belle... ;-)
L'ensemble de petites maisons en pierre dont il s'occupe ( guest house LADIA ) est absolument superbe, complètement dans le style montagnard du coin, comme tout le reste du village :o)

http://www.tripadvisor.fr/Hotel_Review-g1877770-d2571611-Reviews-Ladias_Guest_House-Monodendri_Ioannina_Region_Epirus.html
 
Bon, l'ameublement de la chambre est légèrement kitsch à mon goût ( dommage, je suis sûre que pour le même prix ils auraient pu faire du « rustique-chic » cher à mon cœur, mais ça n'est peut-être pas le goût de la majorité des touristes ! ), mais la chambre est grande, il y a une petite mais fonctionnelle salle de douche, une cheminée, un petit balcon...et en plus, j'ai vu sur la porte d'entrée qu'ils ont le WiFi donc je suis en fait enchantée du rapport Q/P de cette chambre, au moins égal à celui de l'hôtel Vikos !
Le gars me dit que pour le PDJ, c'est la maison d'à côté, et que pour le WiFi, c'est libre d'accès au nom « hotelladia »
Comme il est un peu tard, je préfère me jeter sur le WiFi pour voir si ça fonctionne pour pouvoir aller râler si ça n'est pas le cas ;-)
Et en effet, je ne trouve pas son « hotelladia » mais juste un autre nom barbare ( lettres et chiffres ) ; Je le rappelle : il me dit « bah, c'est peut-être ça, essayez » ( !! ) Je clique dessus mais le signal est trop faible, ça ne veut pas capter. Il me dit d'essayer près du balcon! Un petit cran misérable, pas assez pour mon web-mail. Il me dit d'essayer directement sur le balcon ( alors que l'orage, qui s'est rapproché, menace !! ) !! En effet, là, il y a deux crans :-/
Je me dis que c'est mieux que rien et c'est en m'installant entre la porte et le balcon ( ! ) que je vous écrirai une partie de mon CR, enveloppant l'ouverture de la porte avec le rideau pour que les moustiques ne passent pas dans la chambre, attirés par la lumière !!! Folklorique !
Douche, puis je descends pour prendre un verre bien mérité au bar-restaurant où je PDJeunerai le lendemain. Je choisi un tsipouro ( ou qq chose comme ça ), sorte d'alcool de raisin du coin, proche de la grappa.

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Ts%C3%ADpouro

 C'est mignon, le barman me le sert dans une petite bouteille genre mignonnette, mais pas « pré-remplie » il verse d'une grande bouteille dans cette petite, et me donne un petit verre avec. Ca me rappelle la Serbie ; j'avais d'ailleurs rapporté des petites bouteilles comme ça de là-bas...
Je demande à payer, c'est 2,50€, ça va. Mais le barman rajoute « mais je vais vous donner un petit qq chose à manger avec! » Alors ça va encore mieux ;-) Et il me sert une sorte de part de tortilla à la pomme de terre...mais sucrée ! Assez étrange, et j'aurais préféré une version salée, mais je le mange quand même volontiers !
Je rentre ensuite dans mon home, sweet home, acquis de haute lutte ;-)) et m'endors béatement dans mon lit de 150 ( si je ne me trompe ) :o)))
Voilà la fin de ma dure journée du lundi 19, rédigée alors qu'il est déjà 17h mardi, c'est vous dire si j'ai du retard !!
Bon, il pleut tjs autant à Papigo, mais il va qd mm falloir que je reparte vers Monodendri !












Guest House Ladia

Guest House Ladia

Ce que je ne ferais pas pour capter le WiFi!

Le fameux tsipouro


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