La Zouzoute en Argentine, première journée à Buenos Aires, 20/07/23

La journée commence bien!

Je suis tellement habituée à m'aider d'Internet pour beaucoup de choses en voyage que j'ai eu un petit pincement au cœur en sortant de mon appartement avec wifi, je me sentais nue sans données, seule dans cette immense ville !

J'avais quand même pris soin bien sûr de télécharger Buenos Aires "hors connexion" sur Google Maps, mais j'avais oublié que la fonction itinéraire piéton ne fonctionne pas hors connexion !

Je me suis donc débrouillée en mettant le trajet automobile et en estimant le raccourci que je pouvais faire pour aller à pied jusqu'à une boutique "Telecom Personal" (950m, ça va) que j'avais trouvé grâce à internet et le wi-fi de l'appartement

Là j'ai échangé avec un des employés à un bureau via Google Traduction (j'avais bien sûr également téléchargé l'espagnol en France pour pouvoir l'utiliser hors connexion) et on a tellement bien "discuté" que ça lui a pris une bonne vingtaine de minutes pour m'enregistrer une carte SIM Argentine avec laquelle je pourrai avoir de la téléphonie et des données

Hélas c'est bizarre mais à la boutique Personal, on ne peut pas recharger la carte!

Mais le gars, toujours via Google Traduction sur son ordinateur m'a expliqué où je pouvais trouver un petit kiosque pour recharger la carte, à deux pas de là et voilà ça y est je me sens beaucoup moins nue avec des données sur mon smartphone (oui, je sais, les vieux grincheux : et comment on faisait avant? Et ben on faisait "moins" (ou ça prenait plus de temps !) et là, ça s'appelle le progrès !)

J'ai cru comprendre que je n'avais que 100 pesos par jour d'Internet ce qui me semble peu mais je ne me rends pas bien compte ...

Ça tombe bien, dans la même petite boutique j'ai pu aussi recharger la carte des transports en commun que m'a prêté Claire ma logeuse, en attendant que je trouve à en acheter une moi-même, car a priori en ce moment c'est difficile, ils ont des pénuries de cartes plastique (!) donc il n'y en a que dans certains points de vente dans le centre touristique, ça sera donc une de mes tâches de la journée d'en trouver une !

Comme j'étais fière de m'être bien débrouillée pour ma carte SIM et sa recharge , mais aussi et surtout parce que je n'ai mangé qu'un goûter dans l'avion hier soir avant l'atterrissage , je viens de me choisir un café où je me suis peut-être un peu trop lâchée avec un déjeuner bien complet + un extra d'oeufs Bénédicte qui sont excellents.

Les tartines de pain complet aux graines sont aussi délicieuses mais je ne vais peut-être pas réussir à les finir! Le croissant est une tuerie, par contre le jus d'orange fait un peu chimique...

Tout ça pour environ 6 € (je compte avec du change au taux du Blue dollar, même si je n'en ai pas encore changé, ça c'est la tâche principale de cet après-midi!)

Je termine ce copieux breakfast et je vais aller un rendez-vous avec le la sœur d'une amie motarde Facebook qui habite à Buenos Aires, car elle-même a dû faire un déplacement pour son boulot, dommage, je ne la verrai donc pas

L'après-midi aussi se passe très bien !

 Vers 13h Cintia, la sœur de Sabrina Wata, me rejoint au "Café Tabac" pour m'aider à trouver des vendeurs de Blue dollars (ou de Blue euros!!) dans la calle Florida

Cintia travaille à moto pour une société qui s'occupe de gérer la circulation à Buenos Aires (ils font aussi parfois des contrôles d'alcoolémie), mais sans être policière. Boulot stressant!

Nous avons d'ailleurs croisé pas mal de ses collègues avec des motos jaune et bleu !

En fait nous avons passé toute l'après-midi ensemble, entre autres en croisant très régulièrement de grandes manifestations, notamment contre le gouverneur de la province de San Salvador de Jujuy.

J'ai même eu droit, pour mon premier jour en Argentine, à une photo de moi sur une moto de police , là encore merci Cintia qui a plaidé ma cause, je l'ai un peu aidée en montrant au policier quelques-unes des photos de ma grande collection

J'avais souvent entendu dire qu'il suffisait de se promener dans la fameuse calle Florida pour se faire alpaguer par le doux son de "cambio, cambio!" des arbolistos (parce qu'à une époque ils se cachaient derrière les arbres pour être discrets ), des rabatteurs pour du change de dollars ou d'euros "très intéressant"!!

Pendant un moment on s'est demandé s'ils n'étaient pas tous en vacances ou alors s'ils participaient aux manifestations parce qu'on ne se faisait pas aborder du tout !! (limite on était vexées, surtout moi avec mon allure de touriste typique )

Heureusement que Cintia était avec moi car comme elle est d'ici elle n'a pas hésité, en voyant des gars faire le pied de grue, à se diriger carrément vers eux pour leur demander leur taux

Moi je n'avais même pas remarqué que ça pouvait être des "changeurs"!

Après bien des déceptions avec des propositions de 520 pesos pour 1 dollar, et de 550 pesos pour 1 euro, on a fini par trouver un gars qui nous a rabattu vers une discrète "cueva" dans un petit passage, avec le bon taux de 590 pesos pour 1€ Par contre il n'y avait rien à faire pour le dollar, il était partout à peu près à 520 pesos

Cintia a compris au bout d'un moment qu'en fait depuis quelques jours le dollar avait beaucoup baissé, donc on n'y pouvait rien et j'ai décidé de ne changer que des euros en espérant que le taux du dollar remonterait un peu d'ici quelques jours ; j'essaierai à nouveau quand je serai à Salta.

On a continué à se promener dans le centre en croisant régulièrement les manifestants dans une rue ou dans l'autre, c'était bien animé et les petits stands de nourriture faisaient leurs choux gras en se déplaçant au fil de la progression des manifestations!

Petite descente dans le joli métro Pérù, à la base pour que j'y achète une carte des transports en commun Sube, mais en plus il se trouve que la station était bien jolie avec ses affiches anciennes

Finalement épuisées ( en fait surtout moi et mon genou, à cause de divers escaliers ), nous nous sommes réinstallées dans un café pour nous remettre de nos émotions de la recherche laborieuse de pesos "au black"

En fait même si en théorie c'est illégal il y a quand même des boutiques qui affichent leur taux clairement en vitrine, donc ça n'est pas vraiment "réprimé", et heureusement parce que si on devait tout payer au taux du dollar/euro officiel, il n'y aurait plus beaucoup de touristes car la vie serait deux fois plus chère! En effet quand on parle du black en Argentine il ne s'agit pas de changer des sous pour 10 ou 20 % de plus que le prix officiel, là c'est quasiment du simple au double. Aujourd'hui le taux de l'euro officiel était de 299 pesos, alors que moi je l'ai eu à 590 !!!

Donc en fait quand, avant mon départ, j'ai réservé quelques logements sur Booking, en voyant les prix en dollars je trouvais ça excessivement cher pour ce que j'avais réservé (des chambres modestes à 35 ou 40€!), mais bien sûr maintenant que je sais que j'ai presque deux fois plus de pesos pour les payer, c'est-à-dire qu'ils me coûtent deux fois moins chers, là ça va, je sais que je vais être à l'aise niveau budget, ouf !

Vive le dollar et l'euro "blue", même si c'est toujours très compliqué de comprendre ces différents taux du dollar en Argentine!

En résumé, une bien belle journée et un grand merci à Sabrina qui, en tant que motarde solidaire, et grâce à un groupe Facebook de motards argentins, m'a proposé son aide pour ma première journée à Buenos Aires, et à sa sœur Cintia qui a gentiment accepté de prendre le relais quand Sabrina a appris qu'elle devait aller en déplacement...

J'espère que je pourrai la voir à mon retour à Buenos Aires dans 3 semaines !