Je me suis levée assez tôt pour aller me balader à Cachi en laissant mes bagages au logement (j'avais prévenu la dame qui s'en occupe, qui m'avait écrit OK prévenez-moi 20 minutes avant votre départ pour que je vienne récupérer les clés)
Quelques kilomètres à peine après mon départ je suis tombée sur tout un tas de perroquets sur un arbre, très photogéniques 😍
En plus le paysage, avec des montagnes aux sommets enneigés, était grandiose !
À la base j'avais prévu d'aller voir l'ovnipuerto 😉, une piste d'atterrissage pour OVNIS construit par un Suisse un peu farfelu, qui est mort sans les avoir vu arriver, le pauvre (il avait eu un message de leur part, quand il était en Suisse, lui disant qu'il devait construire cette ovniport à Cachi, en Argentine, donc il avait obéi!), mais j'avais vu plusieurs avis Google indiquant que la route pour y arriver était vraiment mauvaise, donc je me suis méfiée, j'ai été voir et en effet, c'est une route de ripio mais en plus avec plein de sable et en travaux donc j'ai jugé que cet ovniport ne valait pas l'effort 😉
Mais sur le petit bout de route pour y aller, je suis tombée sur un arbre immense plein de grands oiseaux noirs (après consultation d'une spécialiste, des vautours à tête noire), que j'ai mitraillés comme j'ai pu mais ils étaient assez souvent cachés par des branches et très loin, donc ne m'en veuillez pas pour la qualité des images!
J'étais quand même bien contente de ma trouvaille, ils étaient au moins une bonne quinzaine dans l'arbre !
Ensuite petit tour de Cachi, je me suis arrêtée sur la place principale qui fait office de parc arboré, comme souvent dans les villes et villages du coin.
Là y avait une petite cérémonie pour rendre hommage à la Terre-Mère, Pachamama. Une femme voyant que je m'intéressais à la chose m'a fait participer, elle m'a donné une bouteille (je pense avec de l'eau dedans!) que j'ai versée dans un trou en faisant un signe de croix avec le liquide, puis elle m'a donné des feuilles (peut-être de coca), que j'ai aussi jetées dans le trou, une cigarette que j'ai planté dans la terre, et à la fin elle m'a gentiment offert un petit sachet d'herbes très odorant à rapporter chez moi, mais il faudra que je m'assure que ce ne sont pas des feuilles de coca comme celles que j'ai éparpillées dans le trou, sinon je pourrais avoir des problèmes à la douane !
Bref j'ai rendu hommage à Pachamama, j'espère qu'elle va m'accorder du beau temps pour les jours à venir 😊
Je suis ensuite rentrée à "ma" maison à 10h50 en envoyant directement un message à la femme qui s'occupe des clés pour qu'elle vienne à 11h10.
Elle a commencé à m'embrouiller en me disant des trucs dont la moitié n'était pas traduit par Google Traduction, j'ai insisté en lui disant que je l'attendais, au final alors que c'était bien elle qui m'avait dit qu'elle viendrait en 20 minutes, elle est arrivée au bout de 45 minutes tranquillement, pas gênée, j'étais un peu dégoûtée, j'ai vraiment eu l'impression qu'elle se moquait de moi 😡
Je mets généralement des notes très cool sur Booking mais là, pas question, je ne recommande pas du tout ce logement à cause du problème à l'arrivée et au départ !
En plus ça n'était pas trop le jour où il fallait que je sois retardée puisque j'avais cette fichue route de ripio de 15 km à subir, et en plus dans le sens de la descente!
En attendant ce mauvais tronçon, j'ai retraversé le parc des cactus dans le sens inverse d'hier, et j'ai encore trouvé que les paysages étaient fabuleux : dans l'autre sens, avec une lumière du matin, c'était très différent de la veille !
En plus j'ai vu plusieurs troupeaux de ce que je pensais être des vigognes mais pour ceux qui ont suivi mon trajet hier sachez que ce que j'ai vu c'était en fait des guanacos, et donc aujourd'hui aussi 😁😁
Il faut dire qu'à part les lamas qui sont grands et ont des oreilles en forme de banane, pour les autres je suis moins spécialiste 😁
Donc j'ai vu des tas de jolis guanacos, avec les perroquets et les vautours à tête noire, j'ai eu une belle dose de faune sauvage, y compris quelques autres petits oiseaux ❤️
Mais bon tout ça c'était bien beau mais il fallait bien que je finisse par arriver à ces 15 km de ripio qui m'angoissaient, car je me sentais encore moins de prendre tous ces virages dans les gravillons et le sable en descente 😢
Comme pour me confirmer dans mes craintes, à un arrêt j'ai vu deux gars en KLR : un Espagnol et un Allemand, on a discuté et quand je leur ai dit que j'allais emprunter la route 33, ils m'ont tout de suite prévenue qu'il y avait une grande zone de ripio pas agréable du tout (oui merci je sais, je l'ai faite dans l'autre sens hier !), "surtout que ça devait être encore pire dans le sens de la descente"!! Donc quand deux grands gaillards sur deux trails te disent que c'est pas facile, ça ne rassure pas la petite chose que je suis, avec une modeste Bajaj 150... 🙄
J'ai donc décidé de profiter au maximum de la route asphaltée avant d'attaquer la descente en enfer 😂
Quand j'ai vu arriver la zone de ripio devant mes roues, je me suis arrêtée j'ai bu un grand coup d'eau, j'ai remonté mon col moto au-dessus de mon nez pour au moins épargner mes narines à vif ( à cause de l'air très sec et de la poussière de la veille), à défaut de pouvoir le remonter au-dessus des yeux pour les épargner aussi 😂😂) et j'ai attaqué... à 10 à l'heure 😁
Et bien je confirme que c'est bien pire dans la descente que dans la montée ! J'étais très souvent en première car dès que je passais la seconde, avec la pente j'avais vraiment l'impression de ne plus maîtriser du tout, ça allait trop vite, même si c'était 18 ou 20 km/h 😂
J'ai essayé de trouver des choses positives : au moins la route était large donc quand je croisais des véhicules, il n'y avait pas de problème de place pour passer (même si j'étais souvent en plein milieu de la route, pour essayer de prendre les meilleurs passages!). Et d'ailleurs il y avait aussi beaucoup moins de circulation que la veille, c'était un autre bon point. Je me disais aussi que j'avais de la chance de faire ça par beau temps plutôt que sous la pluie (même si c'est rarissime dans cette région !)...
Mais bon la liste des choses positives est vite arrivée à court.
Par contre j'en bavais dans chaque virage serré, j'essayais de ne pas freiner de l'avant mais des fois c'était plus fort que moi, parce que le frein arrière, sur le ripio, n'était pas très efficace...
Ma plus grande hantise c'était les virages dans le sable, j'avais l'impression de ne plus rien contrôler, je mettais juste les jambes de chaque côté pour que la moto ne se couche pas...
Le fin du fin ça a été quand, dans un virage serré dans du sable, j'ai vu déboucher un gros camion qui m'a envoyé un magnifique panache de poussière qui a fait que je ne voyais plus du tout où j'allais, royal 🙄🙄🙄
Je pense que j'ai mis nettement plus de temps pour cette descente que pour la montée où j'avais quand même plus l'impression de ""maîtriser""...
De temps en temps je faisais des pauses photos qui étaient des excuses pour me décrisper les mains ! Mais en même temps le décor étant fabuleux, ça me fait quand même de très beaux souvenirs 😍
Je guettais régulièrement mon compteur kilométrique, car j'avais soigneusement repéré le kilométrage de début pour savoir quand j'allais enfin arrêter de souffrir 😂
Et après deux virages dans le sable particulièrement flippants, ouf, j'ai récupéré mon cher bitume que j'ai failli aller embrasser de reconnaissance 😉
Mais quelle belle invention que le bitume (ou l'asphalte, je ne connais pas la différence ! Ici ils disent asfalto !)!!!
Bref que les choses soient claires et nettes : le ripio et moi, on n'est pas du tout du tout du tout copains!
Désormais je crois que je passerai tous mes voyages à rouler en Suisse 😁
Encore de très beaux paysages de roche rouge puis, au fur et à mesure de la descente, la verdure est revenue avec des montagnes couvertes de forêts, un délice de rouler à l'ombre au frais!
Arrivée au village de Chicoana (où j'ai vu plein de cavaliers et de cavalières en tenue typiques), j'ai encore dû subir 1,8 km de mauvais ripio très gravillonné "irrégulièrement" avant d'arriver à mon logement, la Finca Cielo Verde.
Mais là, quel bonheur, quel havre de paix, une jolie maison en adobe dans un beau jardin bien vert et fleuri !
Accueil très sympathique de Carlo, le propriétaire qui est viticulteur mais qui a aussi plein d'arbres fruitiers, des hectares de forêt dans la montagne...
Je me suis jetée sous une bonne douche bien chaude pour détendre mes muscles un peu tétanisés.
Ensuite j'étais trop fatiguée pour repartir au village à moto (1,8 km de ripio à l'aller et au retour !), j'ai demandé à Carlo s'il y avait moyen d'avoir un taxi, mais il m'a proposé de m'y emmener avec sa voiture, très sympa !
J'y ai passé une petite paire d'heures avant de retéléphoner à Carlo pour qu'il vienne me rechercher.
Et à 20h grande table d'hôtes avec une famille de Français et deux Costaricains, on a bien mangé et bien discuté, c'était vraiment très agréable ! (Cuisine faite par Carla, la femme de Carlo!)
C'est d'ailleurs un des Costaricains qui m'a appris que dans le parc des cactus, c'était des guanacos que j'avais vus et non pas des vigognes !
Quoi qu'il en soit ces animaux poilus étaient bien mignons :-)
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GRRR, ça recommence!! Ca fait trois fois que j'essaie de mettre mes photos, exactement comme je le fais pour chaque journée, mais cette fois ça les présente à l'envers chronologiquement ?! :-///
Donc au bout de trois essais, j'abandonne : pour visionner les photos du jour chronologiquement, il vous faudra les regarder de bas en haut, désolée, mais je ne comprends pas d'où vient le bug :-///
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| Je croise les doigts avant la descente sur le ripio ;-) |
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| hommage à Pachamama |
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