samedi 6 juillet 2024

La Zouzoute à moto en Argentine, vol de Buenos Aires à Salta, 22/07/23

 
Petit stress dès le début parce que le taxi avait 5 minutes de retard, 5 looongues minutes pendant lesquelles je me suis demandé s'il viendrait ou pas et s'il fallait que je m'organise rapidement pour trouver un autre moyen pour m'emmener à l'aéroport à temps pour ne pas louper mon vol! Heureusement qu'il a fini par arriver !
D'autant plus que j'ai eu un deuxième stress à l'aéroport : "Oh  là là le bazar!! J'avais oublié que c'était les vacances en Argentine et donc il y a un monde de folie à l'enregistrement des bagages à  l'aéroport !!! Je suis arrivée 2h avant comme demandé mais j'espère que  ça va suffire !! "
Mais :
C'est la deuxième fois que je suis impressionnée par la bonne organisation/gestion des passagers dans des aéroports argentins.
La première fois c'est en arrivant à l'aéroport Eizeiza. Pour passer l'immigration il y avait des guichets dédiés aux Argentins et des guichets dédiés aux étrangers. Quand tous les Argentins sont passés, intelligemment ils ont ouvert les files pour que tout le monde se répartisse, y compris sur ces guichets-là.
Je connais beaucoup d'endroits où ils auraient fermé les guichets "locaux" et "démerdez-vous" avec les quelques guichets qui restent pour les étrangers...
Et le deuxième exemple ici à l'aéroport Newbery.
Il y avait un monde de folie aux enregistrements, à cause des vacances scolaires et peut-être un petit peu aussi parce qu'on est samedi matin.
Je me demandais si j'allais arriver à temps à mon avion et c'est là qu'une employée de l'aéroport a décidé de couper la file et de nous emmener jusqu'à des guichets qui normalement reçoivent les classes premium, donc ça a été beaucoup plus vite et encore plus quand la même nana, voyant que la queue était quand même un peu trop longue à son goût, a décidé de diriger la moitié des passagers vers les guichets "groupes" déserts.
Ce qui fait que je suis arrivée carrément bien en avance à la porte d'embarquement donc je peux enfin songer à manger un petit peu : en guise de petit-déjeuner ça sera une noisette et un cheesecake au Hard Rock Café qui se trouve juste en face de ma porte d'embarquement, pratique pour attendre !
J'étais aussi un peu inquiète au niveau de mon bagage car j'avais lu que c'était 15 kg maxi pour ce vol intérieur (alors que j'avais droit à 23 kg pour mon vol international avec Air France !) et je pense qu'avec mes bottes de moto et mon pantalon de cuir en plus du poids de la valise elle-même je devais en avoir pour un peu plus que 15 kg et j'avais prévu, au cas où ils râleraient, de réouvrir la valise pour porter mes bottes et prendre un sac d'affaires pour la moto dans mon petit sac à dos en cabine, mais en fait tout s'est bien passé 😊 (par contre je n'ai pas vu de poids s'afficher sur le petit écran habituel)
Le vol s'est bien passé, d'autant plus que là j'avais pu réserver les places à l'avance et j'avais pris une place côté couloir pour être à mon aise.
Grand ciel bleu en arrivant sur Salta avec joli paysage de montagnes tout autour 😊 mais il faisait plutôt chaud 🥵
J'ai pris un taxi qui m'a emmenée jusqu'à mon auberge de jeunesse pour 6,80€ (25 minutes de trajet)
Je suis enchantée de mon choix : l'Hospedaje Las Yungas est vraiment très mignonne avec un beau jardin plein de lavandes, de maracujas et de romarin qu'on peut cueillir comme on veut pour les consommer (!)
Il y a une cuisine commune où on peut se faire à manger et j'adore ma petite chambre avec salle de bain privative pour 18€ la nuit, au point que j'ai décidé de réserver mes deux dernières nuits à Salta, au retour de mon périple, dans cette auberge vraiment très sympa (en demandant la même chambre !) !
Et pour couronner le tout, il y a un joli chat, Lagardo, qui veut dire lézard, et qui a apprécié ma moto, alors, si ça c'est pas un signe !
Donc, à propos de ma moto de location (une indienne de marque Bajaj, modèle V-15, une 150cc)!
Après m'être bien installée dans ma chambre et avoir pris toutes les affaires qu'il me fallait pour la moto (bottes, gants, blouson, support GPS et double prise USB à brancher sur la batterie...) j'ai commandé un taxi via l'auberge pour m'emmener à une vingtaine de minutes de là chez le loueur de motos Andres Herrera, dont la société s'appelle Condor Moto Trip.
Accueil très cordial d'Andres (ça fait des mois qu'on échange sur le sujet de ma location, on commence à se connaître un peu 😂😂), de sa femme et d'un jeune homme (employé, ou de la famille, je ne sais pas... On s'est tous fait la bise, j'en ai même réclamé deux, à la mode parisienne, alors qu'ici c'est une!) qui m'ont offert un café pendant qu'ils montaient la double prise USB.
Pour le support GPS que j'avais emporté, ce n'était pas nécessaire car il y avait déjà sur la moto un support pour smartphone avec la boule qui correspond bien au berceau de mon GPS (Ram Mount), donc je pourrai laisser le mien dans la valise, que je laisse à mon auberge.
Andres a non seulement mis des pneus neufs dessus pour mon voyage 😘😘, mais m'a aussi fourni une paire de sacoches cavalières toutes neuves, c'est super je vais pouvoir y transférer quelques affaires de mon sac polochon, d'une part pour avoir quelques affaires du quotidien à portée de main sans avoir à ouvrir le polochon bien sanglé, mais aussi dans l'espoir qu'il soit un peu plus plat pour que je n'ai pas trop de mal à passer la jambe par-dessus quand je monte sur la moto (je suis déjà assez petite comme ça 🫤) et non, je ne me sentirai jamais assez en confiance pour gagner quelques centimètres en mettant le pied sur le cale-pied pour monter sur la moto... Et encore moins avec une petite 150 qui doit peser à peine plus que moi 🤣🤣🤣, j'aurais trop peur qu'elle bascule 😱
Ah j'oubliais un point important, la Bajaj a des pneus à chambre (😢😢😢), donc je peux aussi laisser dans la valise mon kit anti-crevaison pour pneus tubeless, mais Andres m'a donné une bombe de mousse.
D'après ce que j'ai compris, si c'est un petit trou, ça suffit à regonfler et à boucher le trou, si c'est un plus gros trou, hélas il faut trouver un réparateur 😱, car c'est clairement pas moi qui vais démonter le pneu et réparer la chambre à air 🥺🥺
Mes capacités s'arrêtent à la réparation de pneus tubeless avec des mèches (à une époque sur à peine plus de deux ans j'ai eu 5 ou 6 crevaisons, et depuis, plus rien...) 🫤
S'il vous plaît croisez tous les doigts pour moi pour que je ne crève pas durant mon périple, ou alors une petite crevaison de rien du tout, réparable à la bombe de mousse ! 😉
Donc à part ça on a fait "le tour du propriétaire" ensemble et là il m'a appris une caractéristique que je n'avais connu sur aucune des motos sur lesquelles j'ai roulé, à savoir le point mort tout en bas et toutes les autres vitesses vers le haut, donc y compris la première, il va falloir que je m'habitue (après 32 ans à passer la première en bas !!) et j'avoue que pour l'instant ça me fait encore bizarre : j'avais l'habitude, en arrivant un feu, de descendre en première pour être prête à bondir, mais là quand je vais tout en bas des vitesses, je tombe sur le point mort (alors que sur les autres motos, on passe de seconde en première sans que le point mort s'enclenche) et comme je fais ça en roulant, ça me fait bizarre ! 🤔
Mais bon je vais m'y habituer (j'espère 😉)!
Une autre caractéristique que je n'avais plus connue depuis ma 125 SR il y a 32 ans : il y a un starter au guidon, pour démarrer quand il fait froid, et il risque de m'être souvent utile en cette période de l'année par ici !
J'ai noté aussi qu'il fallait que je prenne de la nafta (essence) "super" (la moins chère, tant mieux !) et que l'autonomie était de +/- 350 km, cool !!
Je me suis donc lancée, en commençant "fort" dès le début (en tout cas pour moi !) car la rue pour aller chez Andres est du "ripio", c'est-à-dire une route non goudronnée, gravillonnée 😱
Ça va m'entraîner car même si j'ai essayé d'éviter au maximum les routes "RP" ( souvent en "ripio") sur mon road-book, je vais quand même en avoir quelques tronçons de quelques dizaines de kilomètres durant mon périple 🥺
Donc je m'habitue aux vitesses, et à la direction qui me paraît très légère (j'ai l'impression que le guidon part facilement de tous les côtés, il n'a pas la stabilité des guidons de mes motos? 🥺), Mais au bout de quelques kilomètres à peine, je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, la moteur s'arrête pendant que je suis en train de rouler !!? Je me dis que j'ai peut-être fait une mauvaise manœuvre avec le point mort (il va me falloir quelques jours pour m'y habituer à celui-là 😁)? Je me gare sur le bas-côté et une fois arrêtée j'essaie de redémarrer mais non, impossible, rien ne se passe, ça "essaie" (bruit) mais ça ne démarre pas !
Et bien sûr dès que je suis arrêtée (en plein soleil, pas un poil d'ombre !) j'ai super chaud dans tout mon attirail de moto 🥵 donc j'enlève vite blouson et casque et je téléphone à Andres qui me dit qu'il va venir voir ce qu'il se passe.
Entre-temps en regardant la moto je m'aperçois qu'un liquide coule, a priori c'est le trop-plein d'essence...?
Je le signale à Andres quand il arrive en 4X4, et après avoir passé quelques minutes à tripoter un peu partout et à faire des essais, il en arrive à la conclusion qu'en fait le réservoir est trop plein et donc à cause de la chaleur l'essence a pris du volume et ça débordait et ça empêchait de démarrer...
Donc la solution c'était d'ouvrir le réservoir pour que ça décompresse, et donc la moto a redémarré et je suis repartie (quand même un peu inquiète de cette panne dès mes premiers kilomètres, ça promet !) Et justement, un ou deux kilomètres après ça a recommencé (!) donc j'étais complètement démoralisée, je l'ai rappelé, il est revenu et là il s'est confondu en excuse car avant de "comprendre" la première panne, il avait essayé de tourner le robinet d'essence (car oui, c'est une moto de conception ancienne avec un robinet d'essence et une réserve, comme sur mon ancienne 125 SR!) et il l'avait mis par erreur sur la position fermée!!!
Donc quand même, même si cette fois j'étais plus confiante quant à la résolution de la panne (car en fait la deuxième fois elle a hoqueté pas mal de fois avant de s'arrêter complètement, donc ça faisait bien comme une panne d'essence, normal avec le robinet fermé !) j'ai préféré demander à Andres de me suivre sur quelques kilomètres et en effet tout allait bien, maintenant elle fonctionnait bien !
La moralité c'est que quand je ferai le plein il ne faudra pas que je le remplisse "ras la gueule"! Mais bon ce qui me rassure c'est que normalement aujourd'hui devrait être la plus chaude journée avant longtemps, donc ça ne devrait plus faire ça...
Je suis donc repartie plus confiante en direction de mon hostel, mais en y arrivant je me suis dit que je pourrais pousser jusqu'à un restaurant pour combler un petit creux qui s'était formé depuis le lointain cheesecake de Buenos Aires 😉
Et au moment où j'allais m'arrêter devant l'hostel pour chercher un restaurant dans mes favoris, j'ai vu qu'à quelques centaines de mètres il y avait une belle terrasse avec plein de motos garées (les motos appellent les motos c'est bien connu 😉), donc après toutes ces émotions des deux pannes et de la conduite d'une moto que je ne connais pas, je me suis dit que j'allais boire un coup avant d'aviser pour le repas.
Et puis finalement il s'est trouvé que ça faisait aussi resto, donc je me suis pris un ceviche de crevettes en entrée (délicieux, 5€) et puis finalement, la fatigue de la journée et la chaleur aidant, ça m'a largement suffit comme repas!
Tour du pâté de maisons pour retourner à l'hostel où j'ai garé la moto dans l'allée du jardin avec une grille fermée à clé, mais en bonne parisienne j'ai quand même mis le cadenas que j'avais emporté avec moi.
Par contre j'ai complètement oublié d'emporter le petit "tortillon" en plastique fluo qui sert à faire penser que le cadenas est mis, donc j'ai demandé un post-it à la réception, que j'ai collé sur mon compteur pour m'y faire penser demain 😉
Mais si je trouve ce genre de tortillon dans une boutique de moto, je vais en acheter un, je me connais moi et ma petite tête !
J'ai été m'installer dans le jardin à l'arrière pour commencer mon compte-rendu. J'ai voulu tâter du pied l'eau, mais même celle de la petite piscine gonflable était absolument glaciale, donc je n'ai pas regretté de ne pas avoir de maillot de bain !!
À demain, si vous le voulez bien !
























 

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