La Zouzoute à moto en Argentine, de San Salvador de Jujuy à Tilcara, 25/07/23

Il va falloir que je m'adapte pour les petits déjeuners, mais bien sûr je le savais : pas de beurre et cette fois même pas de margarine, mais de la confiture et du dulce de leche, pour moi qui ne suis pas "bec sucré" c'est pas top, mais je me rattraperai sur les "vrais" repas

Par contre il n'y avait que deux petits croissants industriels mais j'ai vu de loin le patron qui tripotait un paquet de pain de mie donc je lui en ai demandé et il était très bon, pdj sauvé, d'autant plus il y avait du lait chaud et du Nescafé donc le top pour moi côté boisson

Ça y est, le patron vient d'aller sur une chaîne d'information à la télé pour voir le taux du dollar officiel, il est à 284 pesos, donc pour les 25 dollars de la location je lui dois 7100 pesos c'est-à-dire à mon taux blue à moi : 12€ pour ma belle chambre avec salle d'eau privé et le petit-déjeuner (bon, sucré, mais bon!), merci le Blue!

Bon, 3° dehors à 8h, je vais peut-être attendre un peu avant de partir, moi ! :-D

(...)

Après avoir mis 36 couches de vêtements en vue de mon départ par 6°, je suis partie vers le centre de SS de Jujuy et je suis repassée voir mes mécaniciens de SOS TALLER car avec une vingtaine de kilomètres aller-retour jusqu'au logement la veille, finalement le problème de la direction floue était revenu :-(

En fait ils n'étaient pas très étonnés et ils m'ont dit qu'ils pensaient que c'était les roulements de la colonne de direction qu'il fallait changer :-O
J'ai échangé par WhatsApp avec Andres pour lui dire ça, mais il était étonné car il m'a dit qu'il avait essayé la moto avant de me la passer et que tout allait bien au niveau des roulements, donc je ne sais pas exactement ce qu'il en est, mais quand même hier le mécanicien qui a essayé la moto m'a bien confirmé il y avait un problème au niveau de la direction...
J'ai donné les coordonnées des mécaniciens à Andres qui m'a dit qu'il allait leur téléphoner, je n'ai pas de nouvelles depuis, mais bon, je me suis faite à l'idée que c'était comme ça et tant pis, ça n'est pas ça qui va m'arrêter dans mon voyage, d'autant plus que de toute façon je ne roule pas vite, j'ai rarement dépassé les 85 km/h...
Je vais finir par m'habituer à cette conduite "pas très précise dans les virages", pour le reste ma Linda me plaît bien, donc c'est l'essentiel!
Me voilà donc sur la route et je commence à monter en altitude et à voir de jolis paysages de montagnes, souvent très colorées, c'est très joli ;-)
Comme je me suis bien emmitouflée au départ, ça va, j'ai un peu froid mais pas trop, et même, au fil des heures, je commence à avoir trop chaud (le soleil tape !) et je m'arrête discrètement dans un arrêt de bus pour enlever mes collants, mon sous-pull et mon pull !
Depuis quelques mois, au cours de ma préparation, j'ai entendu parler des barrages routiers au nord de SS de Jujuy. Les locaux protestent contre une réforme qui leur est complètement défavorable.
Je suivais ça de très près et la théorie était que les barrages n'étaient ouverts qu'un quart d'heure ou 20 minutes toutes les 3h, le temps de laisser passer les voitures, avant de refermer.
Il aurait donc fallu que je vise pour arriver au premier barrage à 6h, 9h, midi, 15h, etc pour ne pas avoir à attendre, mais pas mal de mes contacts motards argentins sur Facebook m'avaient dit que si je me présentais gentiment en demandant, je pourrais passer, éventuellement en poussant la moto à la main... Ils m'avaient aussi confirmé que ça ne serait pas mal vu que je remonte toute la file de voitures arrêtées.
J'avais donc décidé de faire mon tourisme normalement (c'est comme ça que j'ai pu à nouveau faire une photo de moi sur une moto de police, à Volcan!), sans m'occuper des horaires d'ouverture des barrages, et j'ai bien fait car tout s'est parfaitement bien passé pour moi !
Pour le premier, à Purmamarca, quand j'ai vu la file de véhicules arrêtés, j'ai suivi les conseils et j'ai tout remonté (en regardant mon compteur au début et à la fin, j'ai remonté 2,5 km de queue!)
D'après ce que j'ai vu, en général les gens prennent ça bien et patientent en prenant des photos des paysages et quand le barrage s'ouvre et qu'ils passent, la plupart klaxonnent "joyeusement" tous les manifestants en signe de soutien :-)
Arrivée à la hauteur du barrage, j'ai eu de la chance, j'ai vu que quelques voitures passaient (il était pourtant 12h45, donc pas une heure d'ouverture théorique du barrage ?), donc j'ai enchaîné en me glissant entre deux et en faisant des signes d'encouragement aux manifestants.
Profitant de la chance que m'offrait Madame Bonnétoile (j'aurais bien souffert de la chaleur si j'avais dû rester plusieurs heures arrêtée en plein cagnard !) j'ai décidé de continuer à faire du tourisme sans m'occuper de l'horaire du prochain barrage.
Je me suis donc arrêtée au belvédère de Maimara qui donne sur un paysage fantastique appelé "la paleta del pintor", je crois que je n'ai pas besoin de vous traduire!
Après quelques autres jolis paysages "de western", je suis arrivée au barrage routier de Tilcara, et là aussi j'ai remonté une grande file de voitures (j'ai oublié de regarder quelle distance, je dirais un peu moins que le précédent).
Là en arrivant, le barrage était bel bien fermé. Comme il n'y avait pas de manifestants de ce côté-là du barrage mais que j'en voyais de l'autre côté, à 50 mètres de là, je suis descendue de moto pour aller leur demander si je pouvais passer entre les pneus posés au sol. Je n'ai même pas eu le temps d'arriver au bout qu'une gentille dame est venue vers moi et, comprenant immédiatement ma demande, m'a tout de suite dit mais bien sûr, attendez on va vous ouvrir, et elle m'a donné un dépliant expliquant leur revendication (en espagnol, donc je vous avoue, je n'ai pas cherché à le traduire) ! Vraiment gentille, mais ça ne m'a pas étonnée, je me doutais bien qu'ils étaient pacifiques avec les usagers de la route. Au moment où on m'a dégagé un petit bout de route, ils ont débloqué l'autre côté, la longue file des voitures d'en face a pu passer juste après mon passage.
Donc j'avais eu de bons renseignements, les manifestants sont sympas et ils laissent passer les motos, cool, pourvu que ça soit pareil demain pour les barrages suivants !
Là je n'étais plus qu'à quelques kilomètres de mon logement à Tilcara, "Karallantay" où j'ai été gentiment accueillie en anglais. La maison est très jolie et typique, il y a un adorable jardin, une salle à manger et une cuisine à disposition, ma chambre est grande et colorée, bref, je suis enchantée :-)
Comme ce logement est situé dans une impasse tranquille mais près du centre-ville, j'ai abandonné Linda, je me suis mise "en civil", en petites chaussures, jean et T-shirt, j'ai été me balader dans la jolie petite ville animée de Tilcara, et j'ai été manger un bon ragoût de lama cuit 5h à l'étouffée au restaurant Sirvinacu conseillé par mon hôtesse et en plus ça me permettait d'avoir 20 % sur l'addition, impeccable!

Une excellente journée avec un grand soleil, de 6 degrés au départ à 20° dans l'après-midi à Tilcara, je ne pouvais pas rêver mieux! 

Petit CR plus détaillé sur mon dîner!

Donc, pour parler de nourriture, pour changer (c'est vraiment pas mon genre ), sur les conseils de mon hôtesse de l'hostel Karallantay (et en plus j'aurai une réduction parce que je viens de leur part), j'ai mangé au restaurant Sirvinacu à Tilcara.

J'ai hésité avec un bon steak de 400 g, mais finalement, plus typique, j'ai préféré goûter le ragoût de lama cuit 5h, il était très bon mais toujours sans surpasser le ragoût de chevreau de la Casona del Molino de Salta!

Pour info, dans les restaurants, ils donnent toujours une panière de petits pains (souvent variés, là ça n'était pas le cas) et deux sauces (généralement maison et différentes d'un restaurant à l'autre), une piquante et une.. pas piquante , pour patienter en attendant le plat.

Et comme les plats sont copieux, en ayant en plus mangé du pain et des sauces avant, généralement il vaut mieux ne pas prendre d'entrée sinon on gâche

Ça frustre un peu la "gourmande gourmette" que je suis, de ne pas pouvoir goûter plusieurs plats, mais comme je n'aime pas le gâchis et que je termine toujours mes plats, je me contente d'un seul...par repas

Ah j'oubliais : comme pour une fois la seule bouteille de Syrah qu'il y avait était chère, mais qu'il y avait quand même des vins au verre, mais sans choix, j'ai décidé de tenter le malbec qui est le vin le plus fréquent dans la région, et il est pas mal, mais je confirme que je suis plus branchée Syrah... Mais bon comme le malbec est une institution ici, j'en reboirai sans doute quelquefois et peut-être que je vais y prendre goût!

Ah, et j'oubliais, dans mon CR général, de vous parler plus en détail de ma ( déjà! ) 2ème photo de moto de police! :-)

Hi, hi, hi!! Deuxième moto de police, "de village", celle-là.

Sur la route entre San Salvador de Jujuy et Purmamarca, en faisant un petit détour par le centre de Volcan dans l'espoir d'y trouver un café pour aller aux toilettes, je suis tombée sur une petite moto de police "trail" ! Donc ni une ni deux, je ne me suis pas démontée, je suis rentrée dans le "comisaria" en ayant préparé mon speech en espagnol sur Google Traduction, le brave policier l'a lu et a tout de suite dit oui !

Comme souvent dans ces cas-là, je me demande s'ils ont bien compris que je voulais carrément monter sur la moto de police (ça n'est pas toujours le cas!) mais a priori dès qu'on a été dehors le gars a pris le smartphone que je lui tendais et je suis montée sur la moto sans état d'âme, ça c'est fait en quelques secondes, génial !

Comme le policier était très gentil, j'ai tenté le coup de demander si je pouvais aller aux toilettes et il m'a dit oui bien sûr en s'excusant de la modestie des toilettes, mais moi ça me rendait bien service! Par contre heureusement que j'ai toujours sur moi quelques feuilles de papier toilette! ;-))

Rien de tel qu'un abri bus pour enlever sous-pull et collants ;-)