samedi 6 juillet 2024

La Zouzoute à moto en Argentine, de Humahuaca à Purmamarca, 27/07/23

  


Petit-déjeuner très sommaire à mon hôtel à Humahuaca, décidément, ce logement aura été nul jusqu'au bout:-/

Première tâche du jour : aller vérifier qu'il y a à nouveau de l'essence à la station-service de la ville.
Je le sens mal en arrivant sur place, car il n'y a pas un véhicule, et dès que je m'installe à une pompe le pompiste vient me confirmer qu'ils n'ont toujours pas d'essence 😮
J'ai vraiment bien fait d'économiser mon aller-retour au point de vue de Hornocal hier, de cette manière j'avais calculé qu'au pire je pouvais retourner sur Tilcara en espérant que là-bas ils avaient toujours de l'essence...
Quand même, ne connaissant pas dans la réalité l'autonomie de ma Linda (mon loueur m'a dit entre 300 et 350 km ce qui est déjà super !), je serre un peu les fesses 😉 pour les 40 km me séparant d'une "espérance d'essence", je suis plutôt à 70/80 km/h qu'aux habituels 85 compteur (soit 80 réels, ce qui est la limite sur cette route)...
Donc là je reprends la même route en direction du sud mais comme je le dis souvent, dans des paysages de montagnes, les vues ne sont pas les mêmes dans un sens et dans l'autre et en effet parfois j'ai du mal à croire que je suis sur la même route qu'il y a 2 jours!
En tout cas c'est toujours splendide, avec un grand ciel bleu, comme souvent bien froid le matin, mais je me découvre de quelques couches de vêtements au fur et à mesure des heures d'ensoleillement.
Je retombe sur le barrage routier juste avant Uquia, et comme d'habitude je remonte la file de voitures et de camions (2 km cette fois) et arrivée au barrage, j'ai le droit de passer dès que la file des voitures d'en face a fini de passer.
Je reconnais quand même aussi, sur cette route, le lama géant qui annonce une future cafétéria 😉
Cette fois les lamas sont en pleine dégustation d'herbe! 🦙
Je m'arrête à un petit marché artisanal très coloré ( à Uquia) où je prends un gros porte-clé mouton pour mettre sur la clé de ma moto, ce qui devrait m'aider à l'oublier moins souvent sur le contact quand je m'en vais 😉😉😉
J'arrive enfin à la station-service de Tilcara et ô joie, il y a quelques voitures, rien à voir avec la cinquantaine d'hier, je suis donc très heureuse de faire une queue avec seulement trois voitures devant moi, car ça veut dire qu'il y a de l'essence !
Et là, coïncidence, je retombe sur le couple de jeunes motards que j'avais déjà rencontré deux fois hier : ils m'avaient prise en photo devant le lama géant 😉, et on s'était également retrouvés dans la ville de Humahuaca! Sans compter en plus que je les ai vus depuis mon 4X4 quand ils grimpaient courageusement à moto vers la Serrania del Hornocal!
Ils m'ont confirmé que la route en ripio était bien difficile et qu'en plus ils avaient eu très froid en arrivant en haut, j'imagine !! En tout cas félicitations à eux !
Pendant qu'on faisait la queue pour l'essence, on a un peu discuté et je leur ai proposé de leur payer un café à Tilcara, et ils ont accepté avec plaisir. En fait, une fois installés, comme il commençait "à faire faim" 😉, on a même mangé ensemble et on a largement discuté de moto, un peu en anglais et un peu grâce à Google Traduction français/ espagnol ! Si j'ai bien compris, Gino va faire une école pour devenir marin (militaire) et Elisabeth fait des études de vétérinaire.
On a passé un très bon moment ensemble et on a échangé nos WhatsApp 😊
Comme, de l'héritage italien, les escalopes milanaises sont très fréquentes en Argentine, j'ai décidé de me lancer en prenant une escalope milanaise... de lama 😉
En fait je dois avouer qu'avec la panure j'aurais été bien incapable de déterminer que c'était du lama, mais les petites pommes de terre des Andes étaient bonnes.
Comme ils repartaient vers San Salvador de Jujuy, où Gino devait déposer Élisabeth (sa petite amie depuis presque un an, ils fêtent bientôt leur anniversaire 😉) chez elle puis continuer de son côté vers Mendoza (mais là, j'ai un doute, car c'est très loin? Je crois me rappeler qu'il dépose la moto chez sa mère car c'est aussi une motarde et c'est sa moto, et ensuite il continue vers Mendoza en car), nous avions encore un tronçon d'une vingtaine de kilomètres en commun (bravo à ceux qui auront réussi à comprendre cette longue phrase tarabiscotée, comment ça, qui a dit : comme à ton habitude Isabelle ?!!🤔).
Mais comme ils avaient encore pas mal de trajet, je n'ai pas voulu les ralentir avec mes pauses photos donc je leur ai dit de partir et on s'est fait nos adieux ! Un couple vraiment sympathique (24 et 21 ans), j'espère qu'on restera en contact !
J'ai donc repris mon rythme de touriste tranquille, à faire des tas d'arrêts pour des photos, puis je suis tombée sur la file de voitures d'un nouveau barrage, celui de Purmamarca (en fait dans cette ville il y a deux barrages : un sur la route principale qui va vers SS de Jujuy, et un juste avant l'entrée du village sur la route qui va vers Salinas Grandes).
Surprise, en arrivant au début du barrage, après avoir remonté toute la file, qui vois-je? Gino et Elisabeth, les amoureux 😊 (Gino m'a demandé comment on disait "je t'aime" en français, pour le dire à Élisabeth, c'était touchant ❤️)
J'ai bien fait de traîner à faire des photos puisque je les ai rattrapés ensuite !
Ce barrage étant un des plus sévères, là, ils n'ont pas eu de passe-droit en tant que motards, j'ai donc attendu avec eux, mais seulement 10 minutes avant que ça soit à notre tour de passer, donc vraiment au niveau des barrages routiers, à moto, ça s'est toujours très bien passé jusqu'à présent pour moi!
On s'est à nouveau séparés rapidement puisque 250 m après le barrage, je tournais à droite vers Purmamarca, alors qu'eux continuaient tout droit.
Mais donc immédiatement après avoir tourné, je suis tombée sur le deuxième barrage de Purmamarca 🙄
Mais là, j'ai à peine eu le temps de faire une photo des fresques protestataires que les gentils manifestants me faisaient signe que je pouvais passer, vraiment très sympas!
À l'entrée de la ville je n'ai pas résisté à la tentation de m'arrêter pour faire des photos d'un adorable bébé lama en train de boire son biberon, et pour 100 malheureux pesos pour payer son lait, j'ai même eu le droit de me faire photographier avec lui ❤️🦙❤️
Je suis ensuite sortie à deux ou trois kilomètres de la ville pour aller à mon logement.
Il s'agit d'une chambre d'hôtes tenue par la mère d'un motard, Fernando Vilte , avec qui j'ai échangé sur Facebook il y a quelques mois et qui m'a proposé de me dépanner parce que je ne trouvais rien comme logement dans cette ville (là encore je pense que le peu qu'il y a en offre était pris d'assaut par les Argentins en vacances...)
Ils m'ont chaleureusement accueillie, lui, le chien et le chat de la maison 😉
J'ai déposé tous mes bagages car mon idée était de repartir "légère" faire le tour du Passeo de los Colorados, un chemin de 3 km que les touristes ont l'habitude de parcourir à pied.
Mais vous me connaissez : moi, mon surpoids et mon genou cagneux, il n'était pas question qu'on le fasse à pied 😉 J'avais eu des renseignements comme quoi il était possible de l'emprunter à moto, même si ça se faisait peu.
Fernando m'a confirmé tout ça, en m'expliquant qu'à l'entrée du chemin il y aurait peut-être un policier à qui il faudrait demander gentiment le passage, et c'est exactement ce qui est arrivé, le policier m'a dit de passer, sans sourciller 😊
Fernando m'a aussi signalé qu'au bout de la boucle il y aurait sûrement une route fermée par une chaîne, et que dans ce cas, au pire il suffisait que je fasse demi-tour pour repartir par le même chemin, mais en fait en arrivant au bout j'ai vu que c'était une chaîne qui n'était pas cadenassée. Voyant justement une policière passer par là, je lui ai demandé par gestes si je pouvais enlever la chaîne pour passer, et bien sûr la remettre en place derrière moi, et elle était d'accord, donc je n'ai pas eu besoin de refaire le tour !
Cette boucle, le Passeo de los Colorados, est une pure merveille!! 😍😍😍 C'est un chemin (large et très carrossable, même pour moi, c'est dire !!) qui tournicote entre des montagnes magnifiques, de toutes les couleurs c'est vraiment un enchantement!
En arrivant j'ai vu un groupe de quelques cavaliers à cheval qui commençaient à prendre le chemin, je me suis dit qu'il allait falloir faire gaffe à ne pas faire peur aux chevaux, car en fait j'étais la seule et unique personne motorisée, je n'ai croisé qu'une voiture de police, et eux non plus ne m'ont fait aucune remarque !
Mais en fait j'étais tellement folle avec toutes ces belles montagnes à photographier (et aussi à me faire photographier par les passants, dont je n'en ai senti aucun agressif par rapport à ma moto, peut-être parce que je suis une femme, plus très jeune, et que je roulais vraiment doucement 😉) que je n'ai jamais rattrapé les chevaux qui marchaient pourtant au pas, c'est vous dire mon allure de sénatrice et mes nombreux arrêts 😂😂😂
Ensuite retour au bercail, petite tasse de café au lait pour me réchauffer et j'ai été m'installer dans ma chambre pour rédiger ce compte-rendu ! C'est marrant à 62 ans je découvre des sachets de café comme des sachets de thé, mais avec du café dedans, à laisser infuser comme un thé ! Je ne connaissais pas !

Je commençais à peine à me dire qu'il faisait bien froid (10 degrés dehors, on est à 2500 m d'altitude) que Fernando est gentiment venu m'apporter un radiateur électrique soufflant, tout est donc parfait, ce fut vraiment une bien belle journée avec de belles rencontres et de beaux paysages :-)





























































 
 


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